jeudi 16 décembre 2010 21:00

Mickaël Miro en interview

Depuis plus d'un an, "L'horloge tourne" sur les ondes, de NRJ à Chérie FM, en passant par RTL2 ou MFM. Fort de ses premières parties réalisées sur les concerts de Justin Nozuka, Calogero, Stanislas ou Florent Pagny, Mickaël Miro voit enfin son premier album atterrir en bacs. Nous l'avons rencontré.


Interview réalisée en décembre 2010.

Salut Mickaël, ton premier single "L'horloge tourne" a gagné en notoriété petit à petit depuis son lancement en radios en février 2010, n'atterrissant cela dit en bacs que dix mois après ses premières rotations, et cinq mois après la diffusion du clip, un vrai parcours du combattant, non (Thierry Cadet) ?
Mickaël Miro : C'est vrai (sourire). Mais cette chanson a fait son chemin d'elle même, c'est une belle histoire. Les internautes se la sont appropriée en la ré-interprétant, les diffusions radios ont grandi, et actuellement "L'horloge tourne" est largement diffusée en province notamment sur le Power70 (ndlr : la liste des radios locales). Elle a également fait son retour sur NRJ, c'est étrange je l'avoue, mais c'est tellement excitant (sourire) ! Je suis comme un dingue, Mercury m'a même demandé de penser à une face B, tu imagines ? Une face B, à l'ancienne quoi, comme quand j'étais gosse.

« Une face B, à l'ancienne quoi, comme quand j'étais gosse »
Les internautes ont en effet très rapidement adopté cette chanson, si bien que tu as créé une page spéciale sur Facebook (voir sur ce lien), sur laquelle les gens postent leurs vidéos.
Oui. Je me suis rendu compte que cette chanson parlait au plus grand nombre. J'en suis moi-même le premier surpris, c'est incroyable d'écrire son texte sur le coin d'une table, et de s'apercevoir ensuite qu'il ne vous appartient plus. Il leur fallait une page pour les mettre à l'honneur et remercier tous ces interprètes de faire (re)vivre cette chanson !

Découvrez différentes reprises de "L'horloge tourne" par les internautes :






A une époque où bon nombres d'artistes se la jouent en marge, plutôt indé pour paraitre branchés, tu n'as donc pas d'apriori sur le fait de devenir un chanteur populaire ?
Bien sûr que non ! Ce sont aussi ces artistes là qui m'ont fait rêver. Et puis juste le fait que des gens que tu ne connaisses pas, fredonnent ta chanson, c'est magnifique.

Le clip de "L'horloge tourne", largement diffusé - notamment sur W9, a permis au public d'avoir une identification de toi, t'en es-tu rendu compte ?
Bien sûr ! Il y a eu un avant, et un après clip. C'est Fabien Dufils qui l'a réalisé. Il y a dix ans, il avait déjà signé celui de Demon, "You Are My High". C'est le plus beau premier clip dont j'aurais pu rêver !

Visionnez le clip de Mickael Miro, "L'horloge tourne" :


« Juste le fait que des gens fredonnent ta chanson, c'est magnifique »
Revenons à ton parcours, depuis combien de temps fais-tu de la musique ?
J'écris des chansons depuis une dizaine d'années. Et comme j'aime bien chanter, j'ai naturellement défendu mes textes. Mais j'ai commencé au sein de la chorale de mon école, à Lyon. J'y ai chanté, mais j'y ai aussi pris des cours de flûte (sourire). Ensuite je me suis mis au piano, puis à la guitare. Et je suis d'ailleurs beaucoup plus confiant aujourd'hui en guitare/voix, qu'en piano/voix.

Quels sont tes influences musicales ?
De la variété française, Goldman, Souchon, Cabrel, Berger, Gainsbourg, Brel, et puis Elton John, Damien Rice...

Si tu devais définir ton univers en quelques mots ?
C'est de la variété pop/folk. Mais c'est vrai que chaque univers passe aussi par l'interprétation de l'univers des autres, des différentes influences. Beaucoup d'artistes m'ont et continuent de me nourrir. Voilà d'où je viens.



Ce sont donc toutes ses influences que le public pourra retrouver au sein de ton premier album ?
Oui. L'album sera un condensé de toutes les chansons que je promène depuis une dizaine d'années, notamment sur scène (ndlr : Le Divan du monde, le Sentier des Halles, le Réservoir, La Cour des loges, Le Zappa Tel Aviv, le Bar du Casino de Paris…), et puis de nouvelles choses. Je peux par ailleurs d'ors et déjà te dire qu'un duo avec une célèbre chanteuse en fera partie... il s'appelle "Juste comme ça", mais je ne peux pas t'en dire plus (sourire).

Cet album sera donc réalisé par Eric Starczan, et Volodia (Johnny Hallyday, Christophe Maé, Julien Doré...) - qui a d'ailleurs réalisé la seconde version du single "L'horloge tourne" ?
Oui, et Eric est un pote de longue date, j'ai eu beaucoup de chance. Quant au travail de Volodia, au même titre que celui d'Eric, il est remarquable. Volodia nous a apporté son univers et son expérience, et a tiré mes chansons vers le haut.

Combien de temps as-tu passé en studio ?
Quatre mois. De février à mai dernier.

Visionnez Mickael Miro en studio lors de l'enregistrement de son premier album :


« Le travail de Volodia et Eric est remarquable »
Y retrouvera-t-on "Ecrire quand même" ? Un titre pour lequel tu avais d'ailleurs dévoilé un clip, réalisé par July Hygreck (voir en fin d'article), avant ta signature chez Mercury/Universal.
Oui, mais dans une nouvelle version. Et puis également "Laisse-moi m'en aller", "Dans les bras de personne" que m'a offert Jérôme Attal, "La lune s'en fout", "Dans ma boule de cristal", "Qui mieux que nous ?", "Ma scandaleuse", "Mon amour de dictateur"...

Quel pourrait-être le prochain single ? As-tu déjà songé au successeur de "L'horloge tourne" ?
(sourire) "Ma scandaleuse", "Laisse-moi m'en aller" ou le duo, "Juste comme ça", on ne sait pas, il est un peu tôt encore (sourire).

Quelle est la dernière chanson que tu aies enregistrée pour ton opus ?
Le duo justement.

Le grand public t'a découvert pour la première fois il y a trois ans, sur le single caritatif des Marguerites contre la maladie d'Alzheimer, "J'y étais pas" (Top 71 en 2008), quels souvenirs gardes-tu de cette expérience ?
De très bons souvenirs (sourire). Ce fut surtout l'occasion de défendre grâce à la chanson de Cédric Barré, une cause importante à mes yeux. C'est une manière de lutter à notre façon contre cette vilaine maladie, et le single est par ailleurs toujours disponible sur le site officiel du collectif. Nous avons aussi récemment, en septembre dernier, réalisé un nouveau concert. Le combat continue, et l'association poursuit son chemin.

Crédit photo live : Sand.Mulas.

Quels sont les musiciens qui t'accompagnent sur scène ?
La plupart du temps, sur les premières parties en tout cas, je suis avec Cédric Benoît à la seconde guitare, un garçon que m'a présenté Eric Starczan. Mais l'équipe était évidemment plus conséquente en studio, et le sera également sur les prochaines scènes que je pourrais faire en mon nom, afin de présenter et défendre mon album. Il y a aussi Olivier Baldissera à la batterie et aux percus, Fabrice Ach et Vincent Perrot la basse, Franck Bedez à la contre-basse, Alex Astier à la guitare - j'avais en effet droit à une autre guitare sur les Zéniths, Johan Dalgaard et Stéphane Cormorèche aux claviers... Ils se posent en scène ou en studio, et ils subliment ta chanson, c'est incroyable. Ça n'a plus de limite, ils sont tellement inventifs (sourire) !

Qui fixe les limites justement ?
(rires) En fait, c'est vrai qu'il y a un moment donné où il faut fixer les choses. Ce sont les pré-prod qui servent à ça. Elles sont très importantes, décisives. Jusque là, on peut toujours changer, s'amuser à ré-interpréter les chansons, mais après les pré-prod, les musiciens écoutent et s'y réfèrent. Mes délires ne doivent pas casser le propos de l'album. C'est aussi un travail d'équipe.

« C'est avec Florent Pagny que j'ai partagé le plus de temps »
Quels souvenirs gardes-tu de toutes ces premières parties, de Zazie à Justin Nozuka, Patrick Fiori, Florent Pagny, Stanislas, Calogero... ?
Tu sais, quand par exemple Calogero prend le micro devant toi, avant ton entrée en scène, et t'annonce à son public, depuis derrière le rideau, je peux t'assurer que ça te fait quelque chose ; et puis surtout, en dix secondes, la moitié du travail est déjà fait grâce à son intervention, parce que du coup le public t'écoute (sourire). Toutes mes premières parties restent de très bons souvenirs, j'ai chanté à Londres avec Zazie, à l'Olympia avec Justin Nozuka... C'est cela dit avec Florent Pagny que j'ai partagé le plus de temps car je l'ai suivi sur une vingtaine de dates.

Visionnez Mickaël Miro sur scène :


Pourra-t-on de nouveau t'applaudir sur scène courant 2011 ?
Nous sommes en train de mettre ça en place avec mon équipe, oui. Je devrais donc repartir sur les routes, et puis aussi réaliser un concert sur Paris à l'occasion de la sortie de l'album.

Le photographe Richard Schlang qui t'accompagne depuis de nombreuses années, et avait par ailleurs signé les visuels de ton premier EP "Chill Variété", disponible sur tes concerts en 2008, n'a pas réalisé ceux du single "L'horloge tourne". Pour toi qui semble fidèle, sera-t-il sur la suite de l'aventure ?
Evidemment ! Richard m'a accompagné depuis mes débuts, et s'il n'est pas sur les photos de lancement du single, c'est lui qui a immortalisé celles qui sont issues du clip. J'ai hâte de travailler avec lui sur la pochette de l'album (sourire) !

« On s'était rencontrés via MySpace »
Sur cet EP auto-produit, on notait également la participation aux arrangements, du chanteur Miro ("Billy the funkyman" en 2001), Miro v/s Miro. La collaboration s'est-elle arrêtée là ?
La collaboration artistique oui. On s'était rencontrés via MySpace, intrigués par nos pseudos communs qui nous ont poussé à la rencontre. Mais nous continuons à nous envoyer des sms de temps en temps justement (sourire). J'en garde de très bons souvenirs. Ces collaborations font partie de mon parcours, celui que nous évoquions tout à l'heure.

Pour avoir déjà travaillé en tant qu'artiste indépendant, avant de rejoindre Mercury, quelles sont les différences fondamentales ?
Les moyens - mon label a un vrai sens du marketing et de la stratégie, et la force de frappe. C'est indéniable. Cela dit, j'ai continué à travailler dans la plus grande indépendance, car si mon directeur artistique Dodo chez Mercury m'a suggéré des idées, je n'ai jamais eu aucune pression. Il a une oreille artistique expérimentée qui a chapeauté la prod de mon album avec beaucoup de douceur et d'intelligence.

Merci Mickaël de ta franchise et de ta générosité.
Merci à toi Thierry, et à Charts in France.

Pour en savoir plus sur Mickaël Miro, visitez mickaelmiro.com, ou son MySpace officiel.
Pour écouter et/ou télécharger le single de Mickaël Miro, "L'horloge tourne", cliquez sur ce lien.
Visionnez le clip de Mickaël Miro, "Ecrire quand même" (2009) :


Visionnez le clip des Marguerites, "J'y étais pas" (2007) :

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