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lundi 14 juin 2010 0:00

Sébastien Agius en interview

En décembre dernier, sur W9, Sébastien Agius remportait l'émission "X Factor", devenant ainsi le premier lauréat français du concept ayant déjà révélé Leona Lewis ou Alexandra Burke, en Grande-Bretagne. Le single du chanteur, "Ma chance", est enfin disponible. Interview vérité.
Salut Sébastien, tu remportais en décembre dernier, la première édition française de l'émission "X Factor", sur W9. Qu'as-tu fait depuis tout ce temps (Thierry Cadet, Rédacteur en Chef adjoint) ?
Sébastien Agius : J'ai doucement, mais sûrement, préparé mon premier album. Je ne voulais pas faire absolument les choses rapidement, ni avoir la folie des grandeurs, mais plutôt me laisser le temps de trouver l'équipe qu'il me faut, afin de trouver les chansons qui me ressemblent.

J'ai co-écrit neuf textes. Je voulais un album solaire, frais et lumineux
Et aujourd'hui, es-tu en mesure de nous présenter cette équipe ?
Il y a Franck Rougier, qui a réalisé le premier single "Ma chance", Nicolas Luciani, qui l'un des compositeurs de l'opéra-rock "Mozart", Michel Jourdan qui m'a amené la très jolie chanson "Les blessures qui ne se voient pas", qui raconte ce qui peut se cacher derrière l'artiste, mais aussi derrière la façade de chacun de nous, c'est lui qui a notamment écrit "Si seulement je pouvais lui manquer" pour Calogero, et puis Laura Marciano, avec qui j'ai co-écrit neuf textes. Le disque contiendra également un duo avec la chanteuse Amy Keys, choriste notamment pour Johnny Hallyday ou Phil Collins, et que ma manageuse m'a présentée. Le titre s'appelle "Danse encore".

Les chansons que tu as écrites ou co-écrites, c'était avant ou après ta victoire à l'émission ?
Les deux. Certaines existaient déjà, et d'autres ont été travaillées depuis, avec Laura Marciano.

Si le premier single, "Ma chance", est très jazzy, dans quel style va se diriger cet album ?
L'album aura toujours cette connotation jazz, avec notamment aussi "Jolie Julie", une chanson très manouche, dont le son me plaisait bien, mais les influences seront également pop et soul, motown en quelque sorte. Ce sont mes influences depuis toujours. Je voulais un album solaire, dansant, frais et lumineux, et "Ma chance" était le morceau qui résumait le plus toutes ces couleurs. Il était aussi idéal et évident au niveau du texte pour me présenter, résumant à merveille mon parcours jusqu'à ce premier disque.

Honnêtement Sébastien, "Ma chance" c'est "Haven't Met You Yet" de Michael Bublé ?
(sourire) Tu n'es pas le seul à m'en parler, mais pour être honnête, je ne l'ai pas enregistré dans ce but, et je n'ai pas fait le parallèle avec le tube de Bublé. Ce n'est que maintenant, alors que j'en ai des échos, qu'effectivement j'entends une gamme de base, propre à celle de Bublé, mais qu'on retrouve aussi dans énormément de chansons (sourire). On ne peut pas y couper.

Ecoutez le premier single de Sébastien Agius, "Ma chance" :


Je n'ai pas fait de “copier/coller” avec Michael Bublé
Mais cette intro, ce visuel, les mêmes que sur le single de Michael Bublé...
Tu veux parler du “shuffle” dans l'intro ? Oui, il est assez proche, mais encore une fois, sans vouloir me justifier, je n'ai pas pratiqué de “copier/coller”, ça c'est fait très naturellement. Quand au visuel, s'il est similaire dans l'esprit, je crois que c'est parce que c'est dans l'air du temps, c'est tout (sourire).

Personne au sein de ton label n'a donc voulu faire de toi le Michael Bublé français ?
Pas que je sache. Et puis en même temps, ce serait difficile, parce que les autres morceaux de l'album ne suivent pas tous cette direction.

Es-tu déçu par l'accueil du single "Ma chance" qui, depuis son envoi aux programmateurs en mars dernier, ne bénéficie d'aucun soutien de la part des radios ?
Je crois que déjà quelques radios de province le diffusent, ce qui n'est pas à négliger, même si, c'est vrai, nous n'avons pas encore de réseau national. Mais tu sais, il n'a pas été adressé aux programmateurs il y a très longtemps, il faut du temps. Je sais comment fonctionne ce métier, la transpiration qu'il faut y mettre, et que je mettrais, tant que la santé me le permet. Le clip, réalisé par Matthieu Valluet, et qui va prochainement être diffusé, va également relancer la machine. C'est très difficile, mais pas seulement pour moi, pour tout le monde.

Est-ce qu'on a beaucoup de propositions après la victoire d'une émission telle que "X Factor" ?
Oui, mais il faut savoir faire le tri. Ça va aussi bien des gens du métier, qui te proposent des chansons, des rôles dans des spectacles, des comédies musicales, aux anonymes, qui entrent en contact avec toi via MySpace ou Facebook, pour te proposer des textes. J'ai essayé de me pencher sur tout, dans la mesure du possible, mais ce n'est pas évident, par manque de temps. On m'a même proposé des téléfilms, des séries, et je ne te cache pas que je vais probablement apparaitre en guest dans un célèbre feuilleton (sourire)...

Ne me dis-pas que tu as tourné dans "Plus belle la vie" ?
(rires) Je ne peux pas t'en dire plus.

Pourquoi avoir décliné la proposition de Jeff Barnel, compositeur de la comédie musicale à venir, "Coming Out" (voir sur ce lien), d'incarner le rôle principal de Romain dans cette dernière ?
Mais tu sais tout (rires) ! J'ai beaucoup aimé cette proposition, et le titre "Avoir une autre vie", qui est une très bonne chanson. Le problème est que je ne peux pas m'investir pleinement dans deux projets à la fois, et pour le moment, ma priorité reste mon album. Je ne me sens pas d'enregistrer le single par exemple, et de ne pas le défendre dans le spectacle. J'avais par exemple été déçu que Noa, interprète originale de "Vivre", ne monte pas sur scène au sein de "Notre-Dame de Paris".



Quelles sont tes influences musicales ?
Elles sont assez vastes, mais depuis tout petit, étant donné que j'ai un papa fan de jazz, je baigne inévitablement dedans. La musique soul, le gospel, me plaisent également. J'ai d'ailleurs longtemps travaillé au sein des concerts "Gospel pour 100 voix".

Je n'avais passé que les auditions de "Nouvelle Star" en 2003
Avais-tu tenté d'autres castings avant "X Factor" ?
Oui, mais de spectacles souvent. Pour la télé, je n'avais passé que les auditions de la première saison de "Nouvelle Star", en 2003. L'émission s'appelait d'ailleurs à l'époque, "A la recherche de la nouvelle star" (sourire).

Quel est ton parcours artistique, avant que le grand public ne te découvre l'an dernier ?
J'ai enseigné a l'École Supérieure du Spectacle. J'étais assistant pédagogique du Directeur, Christian Pages, dans les cours de chant. Puis j'ai parallèlement créé, et joué, ma première comédie musicale, "Hé l'artiste !".



Où as-tu joué ce spectacle ?
"Hé l'artiste !" s'est joué en résidence, à Drancy, puis au Passage vers les étoiles, à Paris. Il n'a pas tourné beaucoup plus, car nous manquions de moyens. Aujourd'hui, je l'ai mis de côté, même si je ne désespère pas de le jouer de nouveau, un jour.

Tu as également intégré la troupe du spectacle "Piaf, je t'aime" ?
Oui. Le spectacle a eu lieu au Cirque d'Hiver et à l'Olympia. J'ai même travaillé au sein de productions qui reprenaient des spectacles familiaux, notamment "La petite fille aux allumettes" ou "La petite sirène" de Christian Schittenhelm, dans lesquels je jouais le rôle du Prince.

Pour en revenir à l'émission "X Factor", as-tu été marqué par les remarques d'Alain Lanty, lors des castings qui avait déclaré te concernant : «Pour moi ce sera non» ?
(sourire) Evidemment que ça marque. Mais en même temps, je crois que ça m'a donné aussi encore plus envie de me battre, de ne pas me reposer sous mes lauriers, de me remettre en questions, et de le convaincre qu'il s'était trompé lors des castings, puisque j'ai finalement été sélectionné grâce aux deux autres membres du jury, Julie Zenatti et Cerrone...

Alain Lanty reste bienveillant, il suit mon parcours
Et quand tu t'es ensuite retrouvé dans son équipe, coaché par lui-même ?
(rires) C'est là qu'on a appris à se connaître, petit à petit. Si bien qu'aujourd'hui, il reste bienveillant, il suit mon parcours, et m'apporte ses conseils avisés. C'est même lui qui a écrit ma biographie, celle qui figure sur le MySpace, et qui sera dans le livret de l'album. C'est une très belle rencontre.

Savais-tu qu'il avait chanté lui aussi, à la fin des années 80, notamment "Tant bien que mal", "Vous voudriez vivre à ma place", ou des duos avec Vanessa Paradis, sur "La minute de silence" ou "One" ?
Je ne le savais pas au moment des castings. Mais je l'ai appris par la suite.

Visionnez le clip d'Alain Lanty, "Tant bien que mal" (1990) :


Comment en es-tu venu à t'inscrire à cette émission, alors que tu travaillais déjà dans le spectacle ?
Comme de mon côté, je souhaitais démarcher les labels avec mes propres chansons, fin 2009, je me suis dit que cela pourrait être une opportunité. J'ai répondu à une annonce que j'avais vue sur Internet, mais il n'y avait plus de place pour les inscriptions. C'est ma mère, depuis l'Ile de La Réunion, qui m'a dit que, finalement, ils avaient ajouté une date de casting à Rennes. J'y suis allé.



Je suis fier d'être le premier gagnant de "X Factor" en France !
As-tu été déçu par les audiences du programme qui atteignaient, au mieux, péniblement le million de téléspectateurs ?
Non parce que je ne me rendais compte de rien au sein du programme. Et puis surtout, parce que ce n'est pas mon truc. Mais je crois aussi que ce ne sont pas les mêmes chiffres qui sont attendus sur la TNT, que sur les chaines hertziennes, c'est bien normal. Quoiqu'il en soit, je suis fier d'être le premier gagnant de "X Factor" en France (sourire) !

Tu n'as pas publié de reprise en qualité de premier single, à l'instar des autres pays, notamment "A Moment Like This" pour Leona Lewis, ou "Hallelujah" pour Alexandra Burke...
Non. Mais ce n'est pas plus mal. Je préfère me présenter directement avec mes chansons. Cela dit, il n'est pas exclu que "Dirty Diana", que j'ai interprétée lors de la finale de l'émission, soit reprise sur scène (sourire).

Te considères-tu comme un artiste engagé ? On t'a notamment aperçu à Namur, soutenir l'association Pour la dignité, lors d'un concert caritatif, en mai dernier...
Je ne suis pas plus engagé que certains qui y donnent tout leur temps, mais si je peux contribuer à quelque chose, alors je le fais sans hésiter. Cette association a pour but d'améliorer la condition de vie de certaines personnes. C'est un très bon souvenir d'ailleurs.

Sur scène, quelle est ta formation musicale actuelle ?
Je joue avec les musiciens que je connais depuis le spectacle "Hé l'artiste !". J'essaie d'être fidèle, si les choses se passent bien, il n'y a pas de raison d'en changer.



Vas-tu te produire en concert cet été ?
Oui. Je serai notamment le 17 juin prochain, sur l'esplanade du Trocadéro, à Paris, afin de jouer entre deux matchs de foot, vers 18h00, et y présenter les chansons de mon album. C'est une belle opportunité car la vitrine est grande, et il y aura un écran géant (sourire) !

Depuis ta victoire à l'émission, perçois-tu un noyau de fans fidèles, qui te soutient coûte que coûte ?
Bien sûr. C'est un noyau dur, c'est exactement ça. Ça me fait plaisir, et du bien aussi, car quand on prépare un disque, on est en sous-marin, sans contact avec l'extérieur, et eux me soutiennent. Ça m'aide énormément.

Utilises-tu les moyens de communication du Web, MySpace ou Facebook, pour leur être fidèle toi aussi ?
Oui. On s'envoie des messages, et je les informe en tout cas de mes dates, de mes projets, grâce aux post et aux statues de mes différents profils (sourire).

Je ne revois pas vraiment Marie, mais je suis assez proche du groupe Basilic
Pour finir, revois-tu Marie, la candidate finaliste, à tes côtés lors de la finale de l'émission ?
Pas vraiment. Non pas qu'on soit fâché, mais c'est juste que les choses se sont faites comme ça, c'est tout. Chacun a repris sa vie, et travaille dans son coin. La dernière fois que je l'ai vue, ça devrait être au showcase de Julie Zenatti, au Théâtre 13. Par contre, je suis assez proche du groupe Basilic. Je m'entends très bien avec eux, et notamment avec Paul, qui est juste un violoniste classique formidable ! Je suis même récemment allé le voir en concert.

Merci Sébastien pour ton enthousiasme et ta fraicheur !
Merci à toi Thierry, et merci à Charts in France.

Pour en savoir plus, visitez sebastienagius.com, ou son MySpace officiel.
Pour écouter et/ou télécharger le premier single de Sébastien Agius, "Ma chance", cliquez sur ce lien.

Charts in France

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