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Quentin Mosimann en interview

Le nouvel album de Quentin Mosimann, "Exhibition", est sorti en janvier dernier. Alors qu’il est déjà en tournée en France et propose un second single, "Gimme A Break", nous l’avons rencontré. Au programme de cette Interview : sa vision de la musique, son album, ses textes, ses concerts, ses goûts… Quentin répond à toutes nos questions : rencontre avec un artiste acharné !
Bonjour Quentin. Tu reviens avec un nouvel album, "Exhibition", plus personnel, très différent du premier. Peux-tu nous en parler (Anto FILIPPI, rédacteur) ?
Quentin Mosimann : Cet album est une mise à nu. J’avais envie de parler de moi, d’être auteur et aussi compositeur. Je voulais m’investir encore plus que sur le précédent. Sur le premier album je m'étais plus investi sur les arrangements et la réalisation. "Exhibition" est vraiment plus personnel, c'est un album que j'assume entièrement.

Les textes ont donc une grande importance pour toi ?
Cet album est une mise à nu.
Oui, dans le sens où je ne fais pas partie de ces artistes qui vont mettre une boucle sur un ordinateur et chanter « Je veux ton corps ! Je veux ton cœur ! ». (Rires) J’ai besoin de défendre quelque chose que j'assume et de pouvoir en être fier. Le texte est aussi important que la musique.

Et lorsque tu travailles, c’est d’abord sur le texte ou sur la mélodie ?
C’est très aléatoire. Et surtout il n’y a pas de moment précis. Il m’est arrivé de quitter des interviews en m’excusant, pour aller écrire quelques minutes sur un bout de feuille. (Rires) Pour "Toc Toc", j’ai cet air dans ma tête depuis déjà un moment, je ne savais pas ce que ça serait et finalement c’est devenu ce morceau.

Est-ce que les critiques qu'on peut te faire, notamment sur Internet, te touchent ?
Non pas du tout. Le plus souvent, je ne les lis pas. Ça peut être difficile de temps en temps, car tu travailles pendant un an, tu t’acharnes à être le plus honnête et le plus sincère possible. Tu ne demandes rien, et on te tombe dessus de façon très violente. Je fais simplement de la musique, et parfois j'ai l’impression d'avoir commis un meurtre. Je n’en veux pas à ces personnes, je pense qu’elles sont profondément tristes et seules, elles ont surement besoin d’un exutoire. Si je peux au moins servir à ça, j’en suis ravi...

Dans le premier single, "Toc Toc", tu te présentes comme un “serial lover” : c'est ta vraie personnalité ?
C’est une autobiographie tirée à l’extrême. Un peu au second degré quand même... Mais j’assume ! (Rires)

Visionnez le clip "Toc Toc" de Quentin Mosimann :


Pourtant, tu laisse planer un peu le doute dans tes morceaux sur ta vision de l’amour. Dans la chanson "Tu le reconnaîtras", par exemple, tu es très romantique. Ce n’est pas un peu contradictoire ?
C’est romantique parce qu’on a envie dans cette chanson de croire au mythe du Prince Charmant. On se dit que ça va arriver, qu’on a le droit aussi d’être heureux. Pierre Palmade a écrit cette chanson, et je crois qu’il a trouvé les mots justes pour exprimer cet espoir caché que tout le monde a.

Comment s'est fait cette collaboration avec Pierre Palmade ?
On s’est rencontrés par le biais de mon manager et on s’est tout de suite très bien entendus. Au détour d’un piano, un soir, j’ai fait une mélodie et on est parti ensemble sur ça.

Tu parles beaucoup d’amour mais aussi, sans tabou, de sexe dans tes chansons. Alors, tu es une “sex-victim” comme tu le dis sur "Toc Toc" ?
C’est avant tout un album léger, générationnel, décomplexé, mais aussi familial. J’essaye d’être honnête et sincère et je dis ce qu’à 20 ans je n’aurai jamais osé. On connaît tous les amours sans lendemain, le romantisme, et l’utopie amoureuse.

Je suis comme ça dans la vie de tous les jours.
Es-tu totalement sincère dans ce disque ? Le Quentin de la vie publique est-il celui de la vie privée ? Ne joues-tu pas un rôle ?
C’est peut être mon défaut, mais je n’ai pas vraiment de vie privée. Je dors peu, je travaille sans arrêt. Ça pourrait rassurer certains de se dire que je joue un rôle, mais je suis désolé de l’annoncer : je suis comme ça dans la vie de tous les jours...

Quelle est la chose dont tu es le plus fier aujourd’hui ?
D’avoir rendu ma mère heureuse.



Dans le titre "Golden Boy", tu t’es amusé à un « je vends/je prends » très drôle, qu'as-tu voulu faire dans cette chanson ?
C’est une sorte de réquisitoire sur les médias et toutes les choses qui nous entourent.

Tu dis « Quentin Mosimann, forget it ! »...
Ce n’est pas du tout prétentieux. C’est justement pour me moquer des personnes qui chantent leur nom dans leurs titres ! (rires) C’est de l’autodérision. Dans la première version, et c’est un scoop, je disais « Fuck It » à la place de « Forget It ». (rires) Pour le coup, je joue un rôle pour me moquer de moi-même.

Dans "Made in Paris", qui ressemble un peu au titre "Tout le monde" de Zazie, tu parles d’une addiction à la mode...
J’ai un style plutôt classique, mais c’est un monde qui me fascine. On est tous plus ou moins victime de la mode.

Tout ce que j’entreprends est pour la scène.
Les chansons "Pas compliqué" et "Il y a un paradis" sont deux titres qui invitent à profiter de la vie, d’aller au-delà des limites. C'est ta philosophie ?
Ça pourrait se résumer en un mot : Carpediem. Avec "Pas compliqué" je peux énerver. Je fais rimer Obama et Ibiza, mais c’est volontaire. Je m’amuse beaucoup avec cette chanson.



"Gainsbourg zéro-dix" est un peu différente sur cet album. C'est un texte plus écrit, plus posé, hommage à Gainsbourg ? C’est une de tes idoles ?
J’aime les artistes qui ont du culot.
En effet, c’est une de mes idoles. J’aime les artistes qui ont du culot. Il est fantastique, a tout osé. C'est un précurseur du nouveau millénaire.

Qui sont les artistes dont tu t'inspires ?
A la fois Michael Jackson, en passant par Stevie Wonder, Ray Charles ; et dans le milieu électro, Carl Cox, Erick Morillo et Axwell.

Quelle est ta playlist du moment ?
-"Warp 1.9", de The Bloody Beetroots.
-"Francis", de Cœur de Pirate.
-"Uprising", de Muse.
-"Let Me Alone", d'Izia.
-"Insomnia", de Faithless.

Tu t’es débarrassé de l’étiquette "Star Ac'"...
Cette aventure m’a beaucoup aidé. Je l'assume complètement, car c'est une formation comme une autre.

Retrouvez le clip " Cherchez le garçon remix (version électro)" :


En ce qui concerne tes concerts, comment se déroulent t-ils ?
Je suis déjà en tournée en ce moment. C’est un spectacle barré, rigolo, inattendu. Tout ce que j’entreprends est pour la scène.

Tu continues de te produire en tant que DJ, en plus de ces concerts ?
Pour moi, les deux sont indispensables et complémentaires. Je suis DJ et chanteur, c’est mon univers. Mais en tant que DJ, c’est quand même très différent. Je fais de l’électro underground et progressif, pour un autre public. Je produis sous des pseudos différents, que je ne dévoile pas, et c’est là que ça devient amusant. L’année dernière, j’ai fais 42 dates de concerts et presque le double en club.

Pour finir cette interview, quel message aimerais-tu transmettre à ton public et aux lecteurs de Charts in France ?
Merci à toutes et à tous de me soutenir et d’être présents.
Pour en savoir plus, visitez son site officiel.
Pour réserver vos places de concert, cliquez sur ce lien.
Pour écouter et/ou télécharger l'album de Quentin Mosimann, cliquez sur ce lien.

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