The Elderberries

Bonjour les gars ! Pour commencer, trois ans après la parution de votre premier album, quelle est sa différence fondamentale avec le second "Ignorance And Bliss", nouvellement dans les bacs (Thierry Cadet, Rédacteur en Chef adjoint) ?
Yann : Cet album est beaucoup plus réfléchi, à tous les niveaux, l’écriture, l’enregistrement, le mix. Au moment de l’écriture, on faisait des ateliers où on enregistrait le morceau, et chacun à notre tour allait chanter dessus en essayant de trouver une mélodie. On faisait le tri, et du coup on se retrouvait avec un mélange des idées différentes de tout le monde, et pas juste celles de Chris, ce qui rend les chansons plus harmonieuses. On a aussi retravaillé toutes les chansons plusieurs fois avant de choisir la structure qui allait bien. Au moment de l’enregistrement aussi, on avait plus de “matos”, donc du coup plus de choix pour les sons.

Cet abum a été mixé par Steve Orchard, producteur et ingénieur du son de groupes tels que Coldplay, Travis, et autres U2, comment s'est déroulée la rencontre ?
Tom : En fait il y avait que Ryan et moi qui l’ont rencontré. Nous sommes allés à Londres avec Pascal, notre ingénieur son, qui avait mixé le premier album. Après avoir rencontré Steve et en écoutant les quelques chansons qu’il avait déjà mixées, on savait de suite que c’était cool, on n’avait rien à lui reprocher sur ses mixes. Il a tout de suite compris ce qu’on voulait, du coup on passait nos journées à boire des bières en bas du studio (rires) !

Pour quelles raisons votre choix de premier extrait s'est porté sur "It Doesn't Really Matter" ?
Jamie : Ça nous paraissait évident. Dès qu’on l’avait écrit on trouvait que ça avait du potentiel en tant que single, et tout le monde autour, label, amis etc. étaient d’accord.

Découvrez le clip de The Elderberries, "It Doesn't Really Matter" :


Le prochain sera "Lost My Way", non ? Il fait déjà l'objet d'un remix de Minitel Rose...
Ryan : Oui tout à fait !

Avec la crise qui sévit de plus en plus, quelle est l'objectif à atteindre aujourd'hui quand on publie un album en 2009 ?
Chris : Depuis le début, la vente de disques n’était pas le plus important pour nous, on a grandi avec le téléchargement, on sait comment les gens sont, on ne se fait pas d’illusions là-dessus. Pour nous le plus important, c’est d’avoir un objet à défendre pour pouvoir tourner un maximum. Le disque permet aux gens d’écouter nos chansons, et nous on veut qu’il y ait un maximum de gens à nos concerts. Je dirais que c’est ça l’objectif aujourd’hui, c’est d’attirer un maximum de monde à nos concerts.

Etes-vous satisfait de l'accueil des médias envers ce nouvel opus ?
Chris : Pour le moment on a vu que quelques chroniques, mais il n’y a que des bons retours, espérons que ça va continuer ! Pour le premier album aussi on a eu de très bonnes critiques, on voudrait que ce nouvel album plaise encore plus.
Yann : L’accueil dans les médias nous a un peu bluffé en fait. On ne s’y attendait vraiment pas. On ne se faisait pas d’illusions, on était jeunes avec un album bien typé 70’s, honnêtement je pensais qu’on allait se faire pourrir par certains, mais la presse était plus ou moins unanime, les gens avaient l’air de vraiment apprécier.

Comment, il y a deux ans, vous êtes vous retrouvés sur la B.O du film "Hellphone" avec Jean-Baptiste Maunier ?
Tom : C’est le réalisateur, James Huth (ndlr : "Brice de Nice"), qui cherchait un jeune groupe typé AC/DC, et du coup il nous a trouvé. Il disait que c’était pour rester dans l’ambiance du film, avec des jeunes acteurs etc. mais je pense que le fait qu’on prenait moins chère qu’AC/DC l’a influencé dans sa décision aussi (rires) !

Pensez-vous que cette participation au film de James Huth vous a fidélisé un nouveau public ?
Ryan : Je pense que ça nous a permis d'être plus médiatisé que l’on aurait été. Je pense que le public du film était susceptible de bien nous aimer, et que certains nous ont découvert grâce au film, ce qui est une bonne chose.

Redécouvrez le clip de "Hellphone", extrait de la B.O du film :


Comment se passe la co-habitation avec Yann, le seul membre d'origine auvergnate du groupe, alors que les autres sont d'origines anglaises ou canadiennes ?
Tom : Et ben, ce n’est pas si difficile, figurez vous. Cela fait un moment qu’on habite en France, et du coup je pense que quelque part on est tous devenus auvergnats. On adore Clermont, on y habite tous, on le changerait pour rien au monde. On est des auvergnats anglais/canadiens en fait. Après Yann est particulièrement re-lou pour un auvergnat, mais on l’aime quand même (sourire).

Pour finir, est-ce qu'une sortie internationale est prévue pour "Ignorance And Bliss"
Jamie : On espère ! Dans l’idéal on aimerait trouver une licence en Angleterre, c’est tellement plus simple quand tu pars de là-bas pour exporter un groupe, ils ont plus l’habitude. Le seul problème, c’est que nous on est en France, et du coup pas du tout connu en Angleterre, et ça, ça complique un peu la vie.
Yann : On essaie de monter une tournée là-bas, et on espère le faire d’ici avant la fin d’année, sinon début de l’année prochaine. Je pense qu’on aura plus de dates en France à la rentrée, et vous pourrez sûrement nous retrouver sur quelques festivals cet été.