Les deux frères Volovitch, dont l'un est égaré des Wriggles, ont créé le groupe Volo il y a maintenant sept ans. Le nouvel album du duo, "Jours heureux", est actuellement en bacs, et Volo se produira le 14 janvier prochain à l'Européen de Paris. Nous les avons rencontrés.
Bonjour Olivier et Fredo, huit mois après la sortie de votre deuxième album studio, "Jours heureux", êtes-vous satisfaits de l'accueil qui lui a été réservé (Anne-Caroline Hessemans, rédactrice) ? Fredo : Bien sûr, sachant que c'est grâce à nos concerts que nous vendons nos albums, parce que les gens sont heureux de repartir avec un souvenir, une trace de ce qu'ils ont entendu, et que nous avons fait pas mal de concerts ces dernières semaines, nous sommes donc satisfaits de l'accueil ! (sourire)
Vous avez récemment fait la couverture du magazine "Télérama" avec Volo, quel sentiment avez-vous ressenti ? Fredo : Nous étions contents. Mais ça ne veut pas dire grand chose au fond. Olivier : Si ce n'est la reconnaissance de certains médias. Fredo : Notre véritable succès est dû au public qui nous suit depuis des années. C'est la plus belle des récompenses.
Est-ce que le succès du deuxième groupe de Fredo, Les Wriggles, vous aide à faire parler de Volo ? Fredo : Je ne sais pas, mais je pense que ça aide un minimum, oui. Maintenant, le public de Volo n'est pas forcément le même que celui des Wriggles, même s'il y a des inconditionnels des deux formations qui nous suivent en concert.
Les Wriggles sont signés en major, chez Atmosphérique, tandis que Volo poursuit son chemin en indé, pour quelles raisons ? Fredo : Pour un soucis de liberté, même si Atmosphérique est très à l'écoute de ce qu'on propose avec Les Wriggles, et ne nous pose pas de problèmes. Mais aussi parce que notre label Opera-Music travaille très bien. Alors pourquoi en changer ? (sourire)
Quelle est la différence fondamentale entre ce nouvel album, "Jours heureux", et le précédent, "Bien zarbos", paru en 2006 ? Fredo : La différence est que les chansons de "Jours heureux", nous les jouions depuis un petit bout de temps sur scène. On les a progressivement ajoutées au tour de chant de "Bien zarbos". On a donc pu réfléchir d'avantage aux nouveaux arrangements et à la nouvelle direction qu'on voulait leur donner sur le disque. Olivier : Sachant que nous avons maintenant un contre-bassiste avec nous. Fredo : Pour "Jours heureux", on a recherché le dépouillement. Voix, guitares, moins de cordes. On a essayé de le rendre efficace en allant à l'essenciel. Ce deuxième album est plus dépouillé que le précédent.
Où trouvez-vous le temps de vous investir profondément dans chaque projet scènique ou discographique, sachant que vous êtes sur tous les fronts, entre Les Wriggles, Volo... Olivier : Tout va très vite en effet ! (rires) Mais on réfléchi souvent à tout en amont. Par exemple, avant d'enregistrer "Jours heureux", on savait déjà, pour chaque chanson, quels musiciens on voulait et à quel moment. Même si on est resté très à l'écoute des bonnes idées ce que ces derniers pouvaient nous apporter au moment de rentrer en studio. Nous sommes une vraie équipe.
Fredo, ayant déjà Volo sur le feu, t'es-tu autant investi dans le dernier album des Wriggles que dans les précédents ? Fredo : Oui autant. Sachant que cet album des Wriggles, "Tant pis ! Tant mieux !", nous l'avons réalisé nous même, avec tous les camarades. On a pris notre temps. Et puis j'ai le même tourneur avec Volo et Les Wriggles, alors c'est une chance parce qu'on s'arrange toujours pour ne pas court-circuiter les deux projets. Olivier : Personnellement, pour avoir entendu le nouvel album des Wriggles, je peux te confirmer que Fredo s'y est bien investi (sourire).
Vous serez en concert à L'Européen de Paris le 14 janvier prochain, vous étiez aux Théâtre des Blancs-Manteaux au début du mois, à La Cigale il y a quelques semaines, quels souvenirs gardez-vous des concerts passés ? Fredo : On avait déjà fait La Cigale avec les Wriggles et c'est une salle que j'aime beaucoup. Dans laquelle j'ai vu aussi beaucoup de spectacles. Les Blancs-Manteaux, on y a débuté avec Volo, et même enregistré notre album live, "Blancs-Manteaux à Volo". Ces deux salles avaient donc déjà une histoire pour nous. Olivier : L'Européen c'est différent, mais nous l'aimons beaucoup aussi. On s'y sent très proche du public et c'est ce qu'on recherche avec Volo. Fredo : A la différence des Wriggles avec qui je me suis produit au Zénith par exemple, parce que ce groupe est plus visuel. Les grandes salles permettent donc au public d'avoir une vue d'ensemble.
Vous avez également, l'été dernier, fait beaucoup d'"Apéro-concerts" avec Volo, chez des particuliers (un peu à l'image des Chant'Apparts), quel bilan tirez-vous de cette expèrience ? Fredo : Un très bon bilan, très positif. Nous avons, Olivier et moi, commencer dans les bars, donc on aime bien cette formule à deux. Ces apéros, pas sonorisés ni rien, venaient d'une idée de notre attaché(e) de presse, et ce sont révélés touchants de par le côté intime du concept, le fait d'être proche des gens ; qui finalement ont l'air content à la fin du set.
Allez-vous revenir à une formule à deux après L'Européen ? Fredo : Nous avons deux formules, une acoustique, à deux, et une autre avec les musiciens. Tout dépend des salles dans lesquelles on se produit. Alors je ne sais pas, cela dépendra de la demande, de l'occasion qui se présente...
Il y a d'ailleurs sur le dernier opus des Wriggles, "Tant pis ! Tant mieux !", des chansons "très Volo", acoustiques, telles que les ballades "Désolé mémé" ou "Petit bonhomme", rappelant parfois la sensibilité de "Tu m'fais marrer (bébé)", "Elisa" ou "Fiston"... Fredo : C'est juste, et c'est normal étant donné que ce sont mes influences, aussi... (sourire).
Après "Fiston" justement, le nouvel extrait radio de l'album "Jours heureux" sera "T'es belle", et parmi vos autres projets ? Olivier : Poursuivre la tournée surtout, car c'est sur scène que Volo existe et prend toute sa dimension. Fredo : Nous avons pas mal de festivals à venir.
Merci les gars ! Fredo et Olivier : Merci à toi Anne-Caroline, à bientôt !
Pour en savoir plus, et connaître notamment les dates de concert du groupe, visitez son MySpace officiel. Découvrez le clip de Volo, "Fiston" :