Charts in France (Thierry Cadet, rédacteur) : Salut Je vois que depuis "Star Academy" vous ne vous êtes pas quittés, c'est ensemble que vous avancez : collaborations, concerts... une vraie amitié, non ?
Alexandre Balduzzi (Bombjack) : Oui, on se serre les coudes, on a la même vision de notre expérience, et musicalement on pourrait même être assez complémentaire.
CIF : Devez-vous toujours rendre des comptes à Endemol et Universal à cause des closes de vos contrats ?
AB : Oh que non, c'est fini ce temps-là !
CIF : Après avoir connu lextrême médiatisation en 2002, puis les concerts dans les plus grandes salles, vous voici aujourd'hui sur le chemin de l'indépendance alors ?
AB : Avec Bombjack, on a toujours été indépendant, on a produit un 4 titres en 2001, fait le tour des pubs niçois, cest sûr que cest plus contraignant de se prendre en main que de se laisser bercer dans une grosse production, mais pour l'instant on poursuit notre route comme ça...
CIF : Quelle est la différence fondamentale entre être signé en Major et être un artiste indépendant, quelles en sont les difficultés ? Les avantages ?
AB : L'avantage dans l'indépendance c'est qu'on reste "maître" de ses choix, mais la Major a une force de frappe médiatique et de diffusion qui propose une solution plus confortable.
Philippe Miro (en photo) : La différence est la même qu'entre les multinationales et les artisans.
CIF : Avez-vous eu des lendemains qui déchantent après "Star Ac'" ? Est-ce que ça a été difficile moralement ?
AB : Oui, parfois pour retrouver foi en soi
personnellement ça m'a destabilisé artistiquement
CIF : Et si demain Universal vous repropose un contrat, vous foncez ?
AB : Tout dépend du contrat, en tout cas on est toujours flatté d'intéresser les gens ou les professionnels.
PM : Pour ma part, jirai moins naïvement quavant
CIF : Que vous inspire le triomphe d'Olivia Ruiz, la reconnaissance professionnelle d'Elodie Frégé ?
AB : Qu'il faut rester fidèle à ses convictions, c'est ce qu'elles font apparemment...
CIF : Alexandre, tu as sorti un premier single solo à la sortie du château de Dammaries-les-Lys, mais très vite tu te rapproches de ton groupe Bombjack, avec lequel tu travaillais déjà avant "Star Academy", était-ce important pour toi ? Parce que tu aurais pu aussi continuer seul...
AB : Oui c'est vrai, mais j'avais et j'ai plus foi en mon parcours d'autodidacte et en mes racines ; le groupe étant une vieille histoire de famille : mes cousins, nos débuts, mes potes
il y avait et il y a toujours, quelque chose de plus vrai, de plus humain là-dedans.
CIF : En quelques mots peux-tu me parler de la musique de Bombjack, quelles sont vos influences et comment définirais-tu votre musique ?
AB : Notre musique, c'est de la chanson française acoustique influencée par une pop anglo-saxonne. En deux mots : pop-folk.
CIF : Et toi Philippe, comment définirais-tu ton univers ?
PM : "Expression de sentiments partageables" (sourire).
CIF : Tu écris, tu composes ?
PM : Les deux
CIF : Tu as un titre qui sappelle "Marche et rêve", c'est autobiographique ? Tu n'aimes pas Paris ?
PM : J'adore Paris bien plus que je ne la déteste.
CIF : Alex, au sein de Bombjack, comment se partage le travail ?
AB : Je dirais que notre approche du travail a évolué depuis la préparation de l'album, globalement tout le monde a pris part à la composition et à l'écriture. Pour ce qui est de l'organisation, je chapote un peu les opérations et Jey s'occupe de l'image (site Web, création de visuels, mailings...).
CIF : Alex, vis-tu la plupart du temps à Nice ou à Paris ?
AB : A Paris.
CIF : A quand la sortie de l'album du groupe Bombjack ?
AB : J'espère avant fin 2007.
CIF : Et toi Philippe ?
PM : On y travaille.
CIF : La comédie Alex, après tes débuts au sein de l'équipe de "Sous le soleil", ça te branche toujours ?
AB : Oui, mais avec un rôle qui me permettrait d'y apporter un peu de consistance, c'est un autre métier qui demande de l'attention et ça ne fait pas partie de mes projets actuels.
CIF : Comment avez-vous rencontré Evelyne Adam qui s'occupe de programmer et de soutenir de jeunes talents, sur France Bleu, et à l'Archipel ?
AB : Elle est venue voir Bombjack au Sentier des Halles en septembre dernier, et je pense qu'elle a bien apprécié.
PM : On sest également contacté par MySpace.
CIF : Vous êtes très "MySpaciens" tous les deux, quels avantages y trouvez-vous ?
AB : Je ne pense pas qu'avec Bombjack, on soit plus "MySpace" que ça, c'est juste qu'on essaye de ne pas négliger une telle vitrine
PM : Lavantage est quon na aucun engagement.
CIF : Pensez-vous que l'avenir de la musique puisse se trouver sur le Net ?
AB : Pas exclusivement ; mais en tout cas ça ouvre les portes d'un véritable marché parallèle.
PM : Lavenir de la musique est ailleurs aussi, heureusement (sourire).
CIF : Comment va s'articuler ce concert vendredi (ndlr : Bomback et Philippe Miro seront en concert sur la scène de lArchipel, à Paris) ? Je crois qu'Alex tu accompagnes Philippe sur scène avant de te retrouver avec Bombjack, non ?
AB : Oui, et on va sûrement faire un ou deux titres ensemble
(sourire)
PM : Cest une surprise.
CIF : Et au niveau de la logistique, combien serez-vous sur scène ?
AB : On sera cinq ce soir-là ; au départ le groupe comporte quatre membres : Niko aux percussions et au cajon, Jey et moi-même aux guitares folk, Seb au clavier et les quatre voix de cantateur que nous sommes ! (rires) Depuis peu, "Nucks", à la basse, nous permet de mieux asseoir le son ; comme ça chacun garde son rôle et se libère sur scène !
CIF : La scène, est-ce important pour vous ?
AB : Carrément, au-delà du Net, je crois que ça va symboliser de plus en plus ce qu'est une carrière d'artiste
PM : Cest la place où un artiste doit être.
CIF : Alexandre, interprètes-tu toujours sur scène ton premier single solo "Tout le monde me dit"?
AB : Non, je ne me retrouve pas dans cette chanson, peut-être parce que l'idée de cette compo ne venait pas de moi
CIF : Pourquoi as-tu décidé de conserver et de régulièrement alimenter ton site perso, celui d'Alexandre Balduzzi ? As-tu deux carrières à mener, celle en solo et celle avec Bombjack ?
AB : Oui sûrement... Jai des fantasmes musicaux que j'aurai envie de réaliser de façon plus personnelle, mais pour l'instant la priorité est à Bombjack.
CIF : Est-ce qu'il existe un noyau de fans de l'époque qui vous suit encore aujourd'hui ?
AB : Oui, notamment le forum "lexstar bis", et des personnes qui ont découvert le groupe et qui le suivent aujourdhui.
CIF : Qui revoyez-vous de votre promotion ?
AB : Georges Alain, Jerem et Emma de temps en temps.
CIF : Vous êtes aussi très potes avec les ex-Premix, notamment Pierre et Romain, non ?
AB : Oui, avec Romain on jouait dans un même pub à Nice, c'est marrant de se revoir sur Paris après cette expérience commune (sourire).
CIF : Avec qui aimeriez-vous collaborer artistiquement ?
AB : Pour moi, ça passe d'abord par une rencontre humaine, alors à partir du moment où y'a feeling... pourquoi pas ! Mais sinon bon
avec -M-, ou Mademoiselle K... (sourire).
PM : Des gens sincères en tout cas.
CIF : Pour finir, où vous voyiez-vous dans dix ans ?
AB : A l'Olympia, à un concert de Philippe Miro ! (rires collectifs) ; quoi quil arrive, toujours dans le son !
CIF : Cest tout le mal que je vous souhaite ! Merci, à bientôt !
AB : Merci mon gars !
PM : A plus.
Bombjack et Philippe Miro en concert ce vendredi 16 mars, à partir de 20h à l'Archipel - 17, bd de Strasbourg - Paris 10.
Pour en savoir plus :
www.bombjack.fr
www.myspace.com/lesbombjack
www.myspace.com/philippemiro