Charts In France (Peter Arnold, rédacteur) : Salut à tous ! Très heureux de vous rencontrer, comment se passent ces quelques jours de promo à Paris ?
Martin : Très bien, nous adorons cette ville ! C'est quand même une des plus grosses capitales d'Europe et une des plus belles villes du monde !
Juan : Il y a toujours du monde, de l'activité, c'est très stimulant, même si je ne sais pas si je pourrais y vivre au quotidien... (sourire)
Sandra : Nous ne sommes pas habitués...
CIF : Aux Seychelles, dans votre pays, c'est tellement différent ?
Sandra : C'est plus calme ! Ici on a l'impression de vivre à cent à l'heure !
Michaël : Cela dit, nous sommes gâtés car l'automne est magnifique en France cette année, nous sommes étonnés du relatif beau temps.
CIF : Êtes-vous fiers d'exporter votre culture musicale à l'étranger ?
Juan : Evidemment ! Même si nous ne sommes pas les premiers à faire découvrir les rythmes créoles, reggae, Ragga et... le zouk ! (rires)
Martin : Après l'Europe, nous allons nous attaquer petit à petit à d'autres pays, tel que l'Italie par exemple...
CIF : En 2005, vous décrochez l'un des tubes de l'été avec "San Ou (La rivière)" (ndlr : N°2 au Top Singles), un tube qui datait déjà de quelques années chez vous...
Sandra : C'est vrai que si ce titre est sorti en Europe, c'est parce qu'il avait déjà cartonné dans notre pays et que la maison de disques avait déjà une petite idée de son potentiel ! (rires)
Juan : Après, la sauce aurait très bien pu ne pas prendre aussi... c'est qu'il y a de la concurrence chez vous dans les bacs ! Le marché du disque est beaucoup plus grand qu'aux Seychelles...
CIF : Avez-vous été étonné de son succès ?
Michaël : Comme l'a dit Sandra, "San Ou" était déjà un tube chez nous alors on ne va pas dire que ça nous a complètement étonné, mais en tous les cas, on était ravi de la vitesse à laquelle les choses se sont passées...
CIF : On disait de vous que vous ne passeriez pas les beaux jours, que vous n'étiez qu'un ultime tube commercial estival, et pourtant... vous avez prouvé le contraire avec le deuxième single "Laisse tomber les filles (qui se maquillent)" qui, même s'il n'a pas eu le même accueil, s'est classé à la treizième place du Top ! (ndlr : en février dernier)
Juan : C'est ce qu'on appelle un "Follow-Up", c'est à dire le single qui suit le tube et qui, forcément, à de grandes chances d'être entendu, même si c'est dans une moindre mesure...
Martin : C'est juste, le challenge le plus difficile à réaliser pour nous était le cap du troisième extrait de l'album, l'actuel single "Tu peux crier"...
CIF : Êtes-vous satisfaits du résultat (ndlr : N°17 du Top) ?
Michaël : Oui, car même si ça n'est pas aussi fort que "San Ou", notre clip a largement été diffusé et on a pu mettre notre album en bacs (ndlr : meilleur classement 70ème au Top en septembre dernier), ce qui était notre but afin de présenter au public, non plus un tube, mais un univers.
CIF : Qu'est-ce qui, selon vous, plaît au public français dans votre musique ?
Martin : L'idée de soleil, c'est certain.
Sandra : Les gens en ont besoin, surtout avant de s'engager dans les longs mois d'hiver...
CIF : Est-ce la musique que vous écoutez vous aussi ?
Martin : Oui, bien sûr, comme le groupe Kassav' par exemple, qui est une grosse référence pour chacun d'entre nous.
Sandra : Mais nous écoutons autre chose que du zouk aussi... du R'n'B par exemple : Beyoncé,
Jenifer Lopez, Justin Timberlake, The Black Eyes Peas...
CIF : Kassav' est donc une référence pour vous ?
Juan : Evidemment ! Un exemple de longévité aussi, au delà de leur art. Le groupe soulève toujours les foules !
CIF : Et la scène pour vous, est-ce une nécessité ?
Michaël : Oui. Nous adorons nous retrouver tous ensemble sur scène, voir tous ses gens qui chantent et dansent avec nous, c'est fabuleux.
CIF : Délivrez-vous un message particulier à travers vos textes ?
Martin : Notre message est uniquement festif, on ne revendique pas autre chose. Si nous devons être porte-parole d'une cause, alors c'est de celle de la fête.
Sandra : Nous montons sur scène pour aider les gens à oublier leurs soucis l'espace d'un instant.
CIF : Et la scène, en France, est-ce prévu ?
Sandra : Probablement pour l'été prochain. Notre musique s'adapte mieux aux beaux jours et puis c'est aussi à cette pèriode qu'il y a le plus de festivals.
CIF : Vous êtes frères et soeurs, la vie à plusieurs n'est pas trop difficile ?
Juan : (rires) Il y a des hauts et des bas, mais c'est bien normal. Comme dans toutes les familles finalement !
Martin : C'est vrai que le fait de travailler ensemble fait que nous sommes toujours les uns sur les autres, mais on le gère assez facilement.
CIF : Vous êtes également encore collégiens ; et l'école dans tout ça ?
Sandra : Nous suivons les cours à distance, mais on continue... on doit avoir un minimum de culture générale quand même ! (rires)
CIF : Et si vous deviez vous projeter dans dix ans, où vous voyez vous ?
Michaël : Ensemble, je le souhaite ! Comme les grands groupes qui ne se quittent pas, même si le fait de faire des parenthèses solos n'est pas exclu...
CIF : Merci les enfants ! A bientôt !
Dezil' (tous ensemble) : A bientôt !
Pour visionner le clip de Dezil', "Tu peux crier", cliquez
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