Najoua Belyzel en interview

Elle est arrivée discrètement dans le Top Singles fin 2005, pour ne plus cesser de continuer son ascension jusqu'à la 3ème place des meilleures ventes de singles en France ! Mais qui est vraiment cette mystérieuse Najoua Belyzel avec ses airs farmeriens et sa robe d'ange tombé du ciel que les hétéros aimeraient ôter et les homos endosser ? Certains diront une icône gay en devenir, Charts In France a rencontrée la belle afin de mener l'enquête. Interview exclusive.
Charts In France (Thierry Cadet, rédacteur) : Salut Najoua, sais-tu que tu fais l'unanimité sur les forums de Charts In France ? Le topic ouvert pour « Gabriel » est, à ce jour, l'un des plus visités...
Najoua Belyzel : Ah ? Ca me fait très plaisir. Mais qu'est-ce qu'on y raconte ? (rires)

CIF : On se pose plein de questions ! Par exemple, d'où es-tu originaire ?
NB : Je suis originaire de Nancy. Avant de me lancer dans la chanson, j'y étais étudiante en droit (sourire). Et puis la musique est devenue très vite incontournable pour moi. Tout a commencé le jour où j'ai répondu à une annonce de casting pour être choriste. J'y suis allée et j'ai été retenue. J'ai eu raison d'ailleurs, car c'est là que j'ai rencontré Jean-Francois Berger (ndlr : Marc Lavoine, Kyo, Julie Reins...) avec qui je travaille aujourd'hui.

CIF : On murmure qu'il s'agissait du projet Benoît, avec le single « Tourne-toi » ? (ndlr : classé N°16 au Top en 2002)
NB : Mais tu es très bien renseigné ! (rires) Oui, il s'agissait bien de ce projet de single dont j'ai fait partie, mais je n'aime pas beaucoup en parler car en France on aime bien ranger les gens dans des cases et je suis passée à autre chose depuis.

CIF : Comme pour « Gabriel » aujourd'hui, il s'agissait du thème de l'homosexualité ?
NB : « Gabriel » ne traite pas de l'homosexualité, et le thème de « Tourne-toi » n'était pas clairement défini non plus ! Beaucoup ont pensé qu'il s'agissait d'une ode à la sodomie, mais il n'en était rien ! (rires)

CIF : Avec des paroles comme « J'ai senti son gros machin glisser en bas de mes reins, il s'appelait Jean-Mario, monté comme un taureau... », s'il en était rien, il s'agissait de quoi alors ? De plus je me souviens d'une « version interdite » sur le single de l'époque...
NB : (rires) Oui mais justement, il fallait y déceler plusieurs lectures ! La « version interdite », quant à elle, à été censurée par la plupart des radios.

CIF : Cela n'a pas empêché le single de devenir un des tubes de l'été ? Pourquoi le projet s'est-il arrêté là ?
NB : Parce que le deuxième single « Casanova » n'a pas eu le succès escompté. L'album n'est donc jamais sorti.

CIF : A l'époque on disait que les choristes de Benoît faisaient partie des Studios Alice Dona (ndlr : la maman de Raphaëlle Ricci, et compagne de Laurent Boyer), est-ce vrai ?
NB : Benoît et certaines oui, c'est vrai.

CIF : Que devient Benoît aujourd'hui ?
NB : Je n'en sais trop rien...

CIF : Revenons à « Gabriel », que signifie les paroles « Es-tu fait pour lui ? Es-tu fait pour moi ? » s'il ne s'agit pas d'homosexualité ?
NB : De Dieu, je parle de Dieu ! Je suis très religieuse. Mais évidemment, ce que j'aime dans une chanson c'est qu'on puisse se l'accaparer et s'en faire sa propre histoire. « Gabriel » a été écrite dans cet esprit, il peut y avoir plusieurs sens.

CIF : « Gabriel » est une histoire vécue ?
NB : Oui.

CIF : Et si, par contre, ton mec hésitait entre un autre mec et toi, quel serait ta réaction ?
NB : J'aurai tendance à me dire qu'il va chercher chez ce garçon ce que je ne pourrais jamais lui apporter. Je crois que ça serait moins difficile à accepter pour moi que s'il partait pour une autre fille.

CIF : On murmure que la mélodie du refrain serait un plagiat du « Self Control » de Raf (ndlr : tube en 1984) ?
NB : Je n'en sais rien. En tous les cas, ça n'est pas voulu.

CIF : Tu en as écris le texte, joues-tu du stylo depuis longtemps ?
NB : Depuis l'âge de 13-14 ans. J'ai même été en demie-finale de l'« Anthologie de la poésie ». J'écris des poèmes, des chansons... J'ai d'ailleurs écris la plupart des textes de mon futur album.

CIF : Justement parlons-en, avec le succès que rencontre « Gabriel », ton album ne devrait plus tarder, non ?
NB : Il sortira en mai, si tout va bien.

CIF : Peux-tu nous en dire un peu plus ? Quels en seront les thèmes, le style... ?
NB : Au risque d'en étonner plus d'un, il sera plus rock que dance. « Gabriel » est le morceau le plus dance de mon répertoire et n'est pas très représentatif de l'album. Quant aux thèmes, il y a par exemple une chanson qui s'appelle « Rentrez aux USA » et qui traite de la guerre, ou bien « Bons baisers de Paris » qui raconte mon arrivée à Paris quand j'ai quitté Nancy, une autre qui parlera de l'apocalypse et qui sera très certainement le prochain single... je traite aussi le thème des abus sexuels ou de la schizophrénie. Et je reprends une chanson de Steeve Estatof que je lui avais écrite pour son album et qui n'est jamais sortie en single : « Stella ». Je l'ai adapté de façon à ce qu'elle parle de ma sœur.

CIF : Avec ton clip sexuellement ambiguë et la religion, tu n'as pas l'impression de te rapprocher de l'univers de Mylène Farmer ?
NB : (étonnée) Ah bon ? Je n'y avais jamais pensé. Il faut dire que je ne connais pas l'univers de Mylène Farmer...

CIF : Quand même... les abus sexuels, la schizophrénie... c'est tendre le bâton pour te faire battre, non ?
NB : Si Mylène et moi avons un point commun, c'est qu'on se pose les mêmes questions, mais nous n'en avons pas les mêmes réponses.

CIF : Puisqu'en France les gens aiment bien mettre les artistes dans des cases, tu n'as pas peur d'être cataloguée icône gay ?
NB : Ca ne me dérangerai pas.

CIF : Fréquentes-tu le milieu gay ?
NB : Non pas spécialement, je connais pas mal d'homos mais je ne suis pas toujours les boîtes.

CIF : Quelles sont tes influences musicales ?
NB : Je suis fan de Brel, Gainsbourg, Christophe, Balavoine... et actuellement mes disques de chevet sont ceux des Beatles. Ils étaient avant-gardistes, il n'y a qu'à voir aujourd'hui le nombre de samples des Beatles qui sont utilisés à travers le monde !

CIF : Avec quel artiste aimerais-tu faire un duo, ou travailler ?
NB : Paul McCartney ! Ou Michel Polnareff, c'est un génie.

CIF : Si tu ne devais choisir qu'une seule chanson ?
NB : « La bohème ».

CIF : Penses-tu à la scène ?
NB : J'en ai très envie. Mais pour l'instant, mis à part quelques plateaux radios, je n'ai aucune expérience de la scène, je dois encore tout apprendre.

CIF : Connais-tu ton ange gardien ?
NB : Mon ange gardien, c'est Dieu.

CIF : Pour finir Najoua, d'où te vient cet étrange prénom ?
NB : Je suis née d'un papa marocain et d'une maman égyptienne, mais mon prénom est libanais. C'est mon vrai prénom.

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