Grégory Lemarchal en interview

Alors que le 5 décembre dernier son premier album « Je deviens moi » a été réédité avec un DVD Bonus comprenant tous ses clips, et à l'heure où la dernière saison de « Star Academy » touche à sa fin, Charts in France a rencontré Grégory Lemarchal, quelques jours avant de le retrouver sur le plateau de la finale du jeu qui opposera Magalie Vaë à Jérémy Amelin vendredi soir...
Charts In France (Thierry Cadet, rédacteur) : A quelques jours de passer la main au nouveau vainqueur de l'émission, comment vas-tu Greg ?
Grégory Lemarchal : Je vais bien, très bien. Depuis le 25 juin, lors de la dernière de la tournée « Star Ac » à Bercy, je suis sur le développement de ma propre carrière et je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer, parce que j'ai très vite enchaîné, et je prépare actuellement mes concerts à l'Olympia qui auront lieu les 29 et 30 mai 2006.

CIF : Tu n'es pas retourné te reposer quelques temps chez toi, à Chambéry ?
GL : Bien sûr que si ! Mes parents sont mes racines et après le tourbillon médiatique que j'ai vécu, je devais y retourner, c'était vital. Mais tu sais, j'y vis encore ! (sourire) Cela dit, je suis actuellement en train de réfléchir à l'acquisition d'un appartement en banlieue parisienne afin d'éviter de faire constamment des allers-retours parce que c'est fatiguant.

CIF : Supporteras-tu la vie parisienne ?
GL : Je n'ai pas le choix ! (rires) Mais je veux éviter de vivre sur Paris même, où la vie y est beaucoup trop speed et très polluée. En proche banlieue, ça me conviendrait parfaitement.

CIF : La distance avec tes parents ne sera-t-elle pas trop difficile à vivre ?
GL : Tu sais, mon père est mon manager alors je vais le voir très régulièrement ! (rires) Il m'accompagne sur mes déplacements et je suis très heureux parce que les gens de ma maison de disques l'ont complètement accepté et l'apprécie. Il faut dire que mon père travaille très bien et sait se faire discret, et ça c'est apprécié par tout le monde.

CIF : Tu as récemment déclaré dans « Like Hit ! » que tu revoyais tous les anciens de ta promo, sauf Mathieu Johann... que s'est-il passé ?
GL : J'ai découvert la vraie personnalité de Mathieu à l'extérieur du château et j'ai été énormément déçu. Je ne veux pas rentrer dans les détails, mais pour résumer nous n'avons absolument pas la même vision des choses de la vie. Il a des pratiques que je ne peux cautionner. Et puis je n'ai pas apprécié qu'il dise de partout dans la presse que je ne l'avais pas invité à une soirée à laquelle était conviée la promo entière, ça ne regardait que nous, pas les médias. Alors pour en finir avec cette histoire, et remettre les choses à leur place : oui, c'est vrai que Mathieu n'était pas convié à ma soirée, mais aujourd'hui il sait pourquoi.

CIF : Le 5 décembre dernier est ressorti ton premier album avec un DVD Bonus regroupant tous tes clips, c'était important pour toi ?
GL : Bien sûr ! Le travail qui a été réalisé sur mes clips est formidable. Le dernier, « A corps perdu » a été tourné au Canada, à Montréal. C'est une espèce de Road-Movie à l'américaine qui illustre bien le thème de la chanson. Ne pas subir les choses dans la vie, mais plutôt les vivre comme des expériences supplémentaires, comme le fait de s'enrichir et d'accumuler les événements, mauvais ou non, qui font avancer, grandir et gagner en maturité. J'aime le fait de provoquer les choses afin d'apprendre tous les jours un peu plus. Mais c'est vrai qu'après, chacun est libre avec ce texte de se faire sa propre histoire.

CIF : Cette année, tu es allé rendre visite aux pensionnaires du château de Dammarie-les-Lys, qu'as-tu ressenti quand Grégoire a chanté pour toi « A corps perdu » autour du piano ?
GL : Beaucoup d'émotion. Grégoire est un cas particulier... je crois qu'il n'a pas été véritablement mis en valeur. On a montré sur les quotidiennes son côté déconneur parce que c'est du divertissement, mais Grégoire c'est autre chose que ça aussi. Il est très sensible, il a mis sa propre émotion au service du texte, et je crois qu'il n'a malheureusement pas eu suffisamment de chansons à défendre qui mettaient sa voix en avant. J'ai également été très étonné qu'il connaisse le texte par cœur, surtout que le single ne passait pas encore en radio et que Grégoire était au château depuis des semaines... ce qui sous-entend qu'il s'est intéressé à ma chanson avant son entrée à la « Star Academy » et ça me touche beaucoup.

CIF : Et le cas Arno, remplaçant sur la tournée...
GL : Il y a des choses que je n'explique pas... mais, sans m'étendre sur le sujet, ni citer de noms en particulier, sur la tournée 2006 de « Star Ac », il y en a vraiment certains pour qui c'est un gag...

CIF : As-tu suivi attentivement cette année ?
GL : Dés que je le pouvais oui.

CIF : Quels ont été tes favoris ?
GL : J'ai beaucoup aimé la fraîcheur d'Ely. Je suis certain qu'elle fera quelque chose (NDLR : aux dernières nouvelles, il semblerait que René Angelil, le mari de Céline Dion, l'aurait repérée...), et aussi le professionnalisme d'Emilie. Après chez les garçons, j'ai été sensible au côté rock de Pascal, ainsi qu'à Jérémy.

CIF : Avec le recul, quel est ton plus beau souvenir de duo sur la « Star Ac » ?
GL : Andrea Bocelli. Et j'ai adoré chanté aussi avec Laura Pausini et chez les candidats, avec Hoda.

CIF : Pour en revenir à ton album, il y a parmi les clips proposés par le DVD, celui du titre « Le feu sur les planches », serait-ce le prochain single ?
GL : Oui. Il devait même sortir avant « Je suis en vie », mais nous avons changé notre fusil d'épaule car on a pensé que « Le feu sur les planches » serait le single idéal au moment de mes concerts à l'Olympia. Le clip avait, cela dit, déjà été tourné.

CIF : Et donc...
GL : Et bien tu as raison, le single sortira en mars prochain, quelques jours avant mes concerts.

CIF : Comment prépares-tu ce challenge de monter sur scène en solo, avec tes propres titres ?
GL : Comme il se doit... (sourire) Je vais commencer très rapidement les répétitions et je réfléchi au nombre de morceaux etc.

CIF : Peut-on en avoir un avant-goût ?
GL : Avec Thierry Suc, mon producteur de scène, nous allons nous y mettre dans les prochaines semaines. Il est encore un peu trop tôt pour avoir des infos précises, mais je veux un spectacle à la fois dynamique et intimiste. Beaucoup de jeux de lumières sur les chansons qui bougent et une simple poursuite sur le piano quand je chanterai les ballades. Je mets également un point d'honneur aux musiciens, je les souhaite très bons. Je sais qu'on m'attend au tournant avec ces concerts à l'Olympia et je ne veux pas louper le coche.

CIF : Y chanteras-tu des reprises ?
GL : Probablement « SOS d'un terrien en détresse » car elle est devenue une des chansons de mon répertoire, je sais par rapport au courrier que j'ai reçu de sa part que mon public l'attendra...

CIF : Mesures-tu à quel point tu as de la chance de faire l'Olympia ? Elodie Frégé attend toujours le sien alors que c'est stipuler dans le contrat du gagnant...
GL : (silence) Je sais, mais sache qu'Elodie est loin d'avoir dit son dernier mot. Elle a récemment reçu un prix littéraire très important et elle prépare activement son deuxième album avec quelqu'un de très important dans la chanson... (NDLR : on murmure en effet qu'Elodie Frégé travaillerait avec Bénabar ou Benjamin Biolay, à confirmer...) Et puis sachant que le contrat qui nous lie à Endemol est sur quelques années, elle peut donc encore bénéficier de l'Olympia que son statut de gagnante lui permet.

CIF : Partiras-tu en tournée après l'Olympia ?
GL : Oui, c'est prévu. Je la commence d'ailleurs en avril, avant Paris, et elle se poursuit ensuite jusqu'à l'été.

CIF : Avant cela, tu es invité par Michal pour chanter en duo avec lui en janvier prochain au Sentier des Halles, êtes-vous amis dans la vie ?
GL : Il est trop tôt pour dire si nous sommes amis, mais c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup, et dont la démarche de retrouver son public dans les petites salles après les gros concerts de la « Star Ac » me touche beaucoup. Il a demandé par l'intermédiaire de notre chef de projet si je pouvais l'accompagner ce soir là et j'ai bien entendu accepté.

CIF : Qu'allez-vous chanter ?
GL : Probablement « Lettre à France » de Polnareff.

CIF : Avec qui envisagerais-tu de travailler pour ton deuxième album ?
GL : J'apprécie le travail de Calogero ou de Jean-Jacques Goldman, mais j'essaie aussi de faire mes gammes et j'espère aussi pouvoir écrire des textes pour mon second disque.

CIF : Tu as travaillé avec beaucoup de gens différents depuis quelques années, et même avant « Star Academy ». Que t'a apporté ton travail avec la troupe des comédies musicales « Belles Belles Belles » ou « Adam et Eve » ?
GL : Beaucoup de choses évidemment car, comme je te l'ai dit, chaque expérience enrichie. J'ai en effet fais partie du Work Shop de « Belles Belles Belles » (ndlr : en compagnie d'Aurélie Konaté, Joy Esther et Liza Pastor), mais pour différentes raisons et surtout parce que le destin en a voulu autrement, je n'ai pas intégré la troupe... j'ai ensuite enchaîné sur le casting de « Star Academy ».

CIF : Greg, si c'était à refaire ?
GL : Je resigne de suite ! (rires) Même si les six mois qui suivent la sortie du château sont difficiles...

CIF : Pour quelles raisons ?
GL : C'est très épuisant.

CIF : Houcine a déclaré qu'il en avait assez du public des 8-12 ans qui t'oublie d'une année sur l'autre, en souffres-tu toi aussi ?
GL : Non. Pour la simple et bonne raison que je le savais, je m'y attendais. Il y a aujourd'hui à mon égard un public plus adulte, plus fidèle.

CIF : Grégory, pour finir, as-tu rencontré l'amour ?
GL : Je suis très amoureux d'une ravissante demoiselle oui...

A Grégory, décédé le 30 avril 2007.

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