Rémy d'Auber en interview : "Le succès ne m'a pas changé" (VIDÉO)

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Après un premier album certifié disque d'or, le rappeur Rémy poursuit son ascension cette semaine avec la sortie de son deuxième album "Rémy d'Auber". Sa nouvelle vie sous le feu des projecteurs, ses textes mélancoliques, ses envies de collaboration : rencontre avec la nouvelle plume du rap français.
Crédits photo : Pure Charts
Sur la pochette de son deuxième album, il pose son regard sur la cité du Pont-blanc depuis sa fenêtre battue par la pluie. Originaire d'Aubervillers, Rémy s'est révélé aux yeux des amateurs de rap l'an dernier avec la parution de son premier opus "C'est Rémy", auréolé d'un disque d'or pour plus de 50.000 ventes. Et l'artiste de 22 ans a de beaux arguments à faire valoir : ses morceaux pugnaces, salués par la critique pour la qualité de leurs textes, nagent à contre-courant des tubes trap qui inondent actuellement les radios. Il nous revient avec des ambitions plus grandes sur "Rémy d'Auber", collection de récits introspectifs qui font mouche par leur dimension universelle. « C'est la vie qui m'inspire. Les chansons reflètent un peu tout ce qui s'est passé dans ma vie à ce moment-là, qui a rythmé la création du nouvel album. Il y a un peu plus d'ouverture d'esprit parce que j'ai beaucoup voyagé pendant un an et demi. J'ai fait beaucoup de concerts, en France, en Suisse, en Belgique... J'ai fait plein de choses qui m'ont ouvert l'esprit sur plein de trucs personnels. Quand on voyage, ça fait comprendre des choses » décrypte Rémy dans une interview vidéo accordée à Purebreak et Pure Charts.

"Je fais en sorte que ma musique parle à tout le monde"


Conscient d'avoir désormais un public qui l'écoute, Rémy a mis les bouchées doubles pour se montrer à la hauteur. « Ça fait plaisir et ça donne envie de continuer surtout. De faire des morceaux un peu moins attendus, qu'on aime un peu plus. Ça me donne envie de faire de la musique tout court » affirme le protégé de Mac Tyer, pas vraiment déstabilisé par ce début de carrière prometteur : « La notoriété, c'est quelque chose auquel j'ai beaucoup pensé dans ma vie auparavant. J'ai toujours pris beaucoup de recul sur ce que je faisais, parce qu'il n'y a pas eu un moment où ça a été super vite. J'ai tout anticipé (...) Ça ne m'a pas changé parce que je me suis adapté. Je me suis toujours dit "Reste le même" dans ma tête ». A contrario d'un milieu du rap qui se veut viril par tradition, l'interprète de "Bella Ciao freestyle" revendique une écriture mélancolique et sensible, comme sur le titre "Daron". « Mes émotions, j'ai décidé de les montrer parce que c'est humain. Tout le monde a des émotions. Pour moi, c'est celui qui dit qu'il ne ressent rien qui ment. En vrai tout le monde a un coeur, tout le monde connaît la peur. Moi j'essaie de faire en sorte que ma musique parle à tout le monde (...) J'ai toujours voulu transmettre un message. Les gens n'aiment que quand tu es toi » confie-t-il à notre micro.

Se voit-il comme le nouveau porte-parole d'un rap social hérité de Kery James, IAM et autres Oxmo Puccino ? « Dans mon deuxième album, je me confie beaucoup mais pas que pour moi, pour aussi les gens, parce que je sais que quelqu'un ressent la même chose. Je ne me sens pas porte-parole mais je porte quand même une parole. Donc j'essaie de bien la porter » répond le jeune artiste. Qui a déjà entamé l'écriture de son troisième album : « On ne s'arrête jamais d'écrire. Les gens autour de moi m'ont toujours dit : dans la carrière d'un rappeur si tu n'as rien à faire, c'est que ça marche pas ». D'ailleurs, il ne cache pas son envie de confronter son univers à celui d'autres artistes. « Je ne vais pas dans les soirées. Je ne connais personne ! Ça me plairait des grosses collabs mais musicalement parlant. Pas pour l'image » explique Rémy, qui aimerait entrer en studio avec Nekfeu, Gambi ou Russ et Akon du côté international : « Y'a beaucoup de personnes que j'aime bien ». L'appel est lancé !

Découvrez l'interview de Rémy :

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