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jeudi 27 octobre 2011 18:31

Zemmour gagne son procès contre Youssoupha et EMI

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
Eric Zemmour sort vainqueur de son procès l'opposant au rappeur Youssoupha et à la Major EMI, contraints de dédommager le chroniqueur en raison des paroles insultantes du titre "A force de le dire".
Crédits photo : ABACA
Octobre 2009 : le rappeur Youssoupha publie son deuxième album, "Sur les chemins du retour", dans lequel se trouve le titre "A force de le dire". L'artiste n'imaginait sans doute pas se voir condamné deux ans plus tard par la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris. En effet, dès lors que les paroles de ce titre sont arrivées aux oreilles du chroniqueur Eric Zemmour, celui-ci n'a pas hésité à porter plainte. Et pour cause, Youssoupha chante dans le texte : « A force de juger nos gueules, les gens le savent, qu'à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit que c'est nous, je mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d'Eric Zemmour. ». Le rappeur n'y va pas de main morte. Youssoupha a été condamné ce mardi 25 octobre à 800 euros d'amende avec sursis tandis que la directrice générale d'EMI Musique France Valérie Queinnec écope d'une amende de 500 euros avec sursis. Ils sont également condamnés à verser 1 000 euros de dommages et intérêts et 2 000 euros de frais de justice à Eric Zemmour. Bien évidemment, les paroles incriminées devront disparaître du titre dans le mois. Ils sont aussi chargés veiller à la disparition de la version originelle du titre sur les sites de partage tels que Dailymotion.

La cour de justice a donc estimé qu'il y avait une « portée outrageante et méprisante en ce qu'il s'insère en point d'orgue d'une menace implicite ou d'un appel à faire taire un individu, au surplus nommément désigné, ce qui est précisément contraire aux fondements de la liberté d'expression dans une démocratie. ». Pour sa défense, Youssoupha expliquait que le chroniqueur n'avait pas hésité quant à lui à provoquer le rap qu'il décrivait comme « une sous-culture d'analphabètes ». La justice a effectivement reconnu que ces propos d'Eric Zemmour étaient « incontestablement déplaisants voire péremptoires », mais rappelle qu' « il existe une véritable disproportion entre une opinion émise sur un genre musical et le fait d'insérer même dans une œuvre artistique une expression injurieuse ayant pour objet de faire taire un chroniqueur. ».
Pour en savoir plus, visitez youssoupha.com et la page Facebook de Youssoupha.
Ecoutez et/ou téléchargez le dernier album de Youssoupha.

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