Crédits photo : Purecharts

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Si Vitaa est aujourd'hui une des chanteuses françaises les plus populaires, ses débuts de carrière ont été mouvementés. Tout le monde se souvient de son duo culte avec Diam's sur "Confessions nocturnes" mais aussi de son premier single solo "A fleur de toi", devenu l'un des plus gros classiques de son répertoire. Et c'est cette histoire que nous raconte aujourd'hui Vitaa dans le nouveau numéro du podcast Face A de Purecharts. Nous sommes en 2007 et la chanteuse en herbe, alors vendeuse dans un magasin de vêtements à Lyon, vit « une période très compliquée » : « Ce que je raconte, c'est ce que je vis à ce moment-là. J'étais complètement torturée, je sortais d'une histoire très compliquée, d’une relation toxique. Quelques mois plus tard, je rencontre quelqu'un d'exceptionnel. Sauf que je suis pas du tout prête à me mettre dans cette relation. Il va me falloir des mois pour comprendre que c'est mon pansement ».

"Je n'étais pas préparée à ça"

Vitaa écrit « d'un trait » les paroles de "A fleur de toi", qu'elle voit comme un « exutoire » : « Je racontais quelque chose qui me hantait ». Le lendemain, elle va voir son producteur et lui propose la chanson, sur laquelle va être posée la "Sonate au Clair de Lune" de Beethoven. « C'est d'un tragique ! Et moi, c'est tout ce que j'aime ! » sourit l'artiste face à ce titre « au format particulier » : « Il y a un gros beat hip-hop et en même temps, c'est une ballade. Ça se faisait pas musicalement en France. Et ça deviendra le plus gros succès de mon premier album ». Et alors qu'elle confectionne cette chanson en studio, Vitaa est à « des kilomètres » de savoir que "A fleur de toi" va toucher le public en plein coeur, qui se reconnait dans ce texte déchirant : « J'ai reçu plein de lettres de femmes de tous âges confondus qui me disaient "C'est mon histoire". Et c'est devenu un peu la B.O. de plein de gens. Et pas que de filles ! ».



Pour Vitaa, le succès est immédiat et le single, 14ème des ventes et certifié diamant, porte l'album éponyme, vendu à plus de 400.000 exemplaires. « J'ai fait tout un album sans me demander si ça va toucher quelqu'un. (...) Ça a été un raz-de-marée : c'était numéro un partout, le clip était numéro un pendant des semaines. Je n'étais pas préparée à ça parce que je faisais de la musique par passion, et en même temps, j'étais trop heureuse parce que c'était ma chanson préférée de l'album. Et à partir de là, je n'ai plus rien compris, ça a été un ascenseur émotionnel, c'est une chanson qui appartient aux gens, ils la connaissent par coeur » assure-t-elle aujourd'hui, honorée par l'accueil du public : « C'est la plus belle des reconnaissances ».

"Je suis devenue plus forte"

A l'époque, Vitaa, qui se considère alors comme « introvertie », doit jongler avec la célébrité, mais ce n'est pas ce qui l'inquiète le plus : « Je n'avais pas l'habitude. Mais les gens sont extrêmement bienveillants. Parce que je crois que j'ai raconté mon histoire, les gens se reconnaissaient dans mes chansons. Ce qui a été compliqué c'est de me rendre compte que tu peux plus sortir toute seule, aller n'importe où comme ça. Faut un peu se cacher... On fait avec ». Ce qui l'importe, c'est de savoir à quel point le public a pu s'identifier à ce tube, remis au goût du jour par la reprise de Slimane, qui a permis de former le duo derrière "Versus", au million de disques vendus. « J'ai été taxée de fille torturée, triste, la pleureuse. On m'a étiquetée comme ça, mais ça me touchait parce que j'étais sincère, je racontais mon histoire. (...) Quand les gens me chantent cette chanson, c'était un petit bout de ma vie » relate Vitaa, pour qui le succès lui a « permis de tourner la page de cette histoire, de tirer un trait, de devenir plus forte ».