Victoria Beckham

Crédits photo : ABACA
Véritable phénomène de société de la fin des années 90, les Spice Girls ont marqué les esprits avec leur musique pop festive et leurs messages féministes véhiculant le "Girl Power". Dans le numéro de Noël du Vogue français, dont elle est l'invitée d'honneur en tant que rédactrice en chef, l'épouse de David Beckham revient longuement sur la période Spice Girls et évoque plusieurs aspects de l'aventure qu'elle a partagée avec le girls band. Si Victoria Bekcham est aujourd'hui une véritable femme d'affaires reconnue pour ses talents de fashion designer, c'est en effet en tant que chanteuse que le grand public l'a découverte, elle qui fut l'un des cinq membres du groupe britannique Spice Girls, qui a explosé en 1996 avec le tube mondialement connu "Wannabe".

Victoria garde de très bons souvenirs de cette période : « C'était incroyable, j'étais une pop-star. J'étais toujours dans un état d'excitation dément. En même temps, je n'ai jamais rien pris pour acquis. Chaque jour je me disais : tu mènes une vie extraordinaire, rends toi compte, apprécie le moindre moment, sois reconnaissante ». Pour la première fois dans l'histoire de la pop, un groupe de filles prônait la tolérance, le positivisme, l'ouverture d'esprit et l'égalité des sexes : le "Girl Power". Un mouvement qui aura marqué les années 90 et dont la femme de David Beckham se sent toujours très proche : « Ça voulait dire : soyez différentes, pensez en dehors des cadres. Soyez vous-même et ayez confiance en vous. Je continue de faire passer le message aujourd'hui. Je suis une "Girls's girl". Mes meilleures amies sont des femmes. Fortes, positives, alliées à des causes de femmes. »

"Il fallait que je m'invente une attitude"

Souvent présentée comme snob, Victoria explique humblement dans l'entretien accordé à Vogue qu'il s'agissait en réalité d'une posture construite de toutes pièces pour affronter sa timidité et se protéger de la célébrité et du regard des autres. Une attitude qu'elle adopte encore aujourd'hui : « J'étais posh parce que je portais des vêtements chics - pas si chics en fait car je m'habillais chez Miss Selfridge, j'aimais les bons restaurants et j'avais l'air désagréable. Mais je ne l'étais pas ! J'étais réservée et peu sûre de moi. Les autres filles dansaient et chantaient sur la table sans complexe, je n'avais pas le cran de faire ça. [...] Il fallait que je m'invente une attitude et j'ai trouvé ça : fixer les gens en faisant la moue. [...]. Aujourd'hui, c'est comme une barrière qui se lève de façon automatique aussitôt que je mets le pied dans un lieu public. Voilà comment la célébrité m'a affectée. Ça aurait pu être pire. Je n'ai pas une seule cure de désintoxication à mon actif !" », explique Victoria Beckham.

"J'ai levé le micro, j'ai chanté... mais j'avais juste envie d'être ailleurs."

A plusieurs reprises, il a été dit que, pour Posh Spice, l'ère Spice Girls était révolue et que sa participation à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Londres en 2012, où le public l'avait trouvée peu enthousiaste, était la dernière. Elle confirme dans les colonnes de Vogue qu'elle a bel et bien tourné la page et ce, depuis un moment. « J'ai réalisé que c'était fini en 2008, quand le groupe s'est reformé pour la tournée "The Return of the Spice Girls". Le jour du concert de Madison Square à New York, [...], je me suis présentée trois enfants à la main, robe ultra-serrée, parce que j'avais eu des rendez-vous toute la journée. J'ai posé mes sacs, les enfants, j'ai levé le micro et j'ai chanté. Ça aurait dû être le moment le plus grandiose de ma vie, des milliers d'artistes rêvent de se produire à Madison Garden, mais j'avais juste envie d'être ailleurs », avoue la chanteuse.

C'est donc lors de la dernière tournée avec les Spice Girls que le déclic a eu lieu. Pourtant, Victoria précise ensuite qu'elle n'est pas amère mais qu'aujourd'hui, sa passion, c'est la mode. « Ce n'était pas un manque de respect à l'égard de la troupe ou du public. La passion n'y était pas. Tandis que dans ma nouvelle carrière augmente chaque saison, j'en veux toujours plus ».