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Vianney défend Kendji Girac et s'en prend aux critiques musicales

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Dans une interview accordée à Paris-Match, Vianney défend Kendji face aux critiques musicales. "Le succès populaire est énervant, surtout pour une certaine presse" explique le chanteur, qui dénonce la bien-pensance dans le monde de la culture.
Crédits photo : Bestimage
C'est l'une des sorties événements de l'automne. Vianney a signé son grand retour musical avec l'album "N'attendons pas", paru le 30 octobre, soit le premier jour du reconfinement. Malgré ce contexte délicat, l'artiste est tout de même entré numéro un des ventes et ce, malgré la fermeture des rayons culturels. « On a discuté avec mon label de l'opportunité de sortir ou pas le disque pendant cette période. Mais c'est un parti pris réfléchi. Notre mission, c'est de proposer un plan d'évasion aux gens. Une lumière qui peut permettre d'encaisser ce que l'on traverse. Si je n'avais pas sorti l'album, je me serais trahi » assure l'interprète de "Beau-papa", actuellement numéro un de l'airplay radio avec sa ballade familiale, dans un entretien accordé à Paris Match. Un retour très attendu tant le chanteur s'est mis en retrait ces dernières années, préférant offrir sa plume pour Gims (le tube "La même"), Patrick Bruel ou les Frangines : « J'ai adoré ce pas de côté, me mettre au service des autres avec l'objectif de les bousculer. Tous ont su à leur manière me laisser trouver ma place de réalisateur auprès d'eux. Gims, on est tellement différents, c'en était drôle. Mais, au final, on a fait son plus gros tube. Et s'il avait fait cette chanson seul, elle n'aurait pas eu le même destin ».

"Le succès populaire est énervant"


L'une de ses collaborations les plus marquantes est bien évidemment celle avec Kendji Girac, pour lequel il a écrit plusieurs chansons dont "Tiago", "Pour oublier" et son récent single "Evidemment". Une véritable amitié est née entre les deux artistes, Vianney allant même jusqu'à défendre son comparse face aux critiques qu'il peut recevoir : « Je connais la musique mieux que n'importe quel critique musical qui n'a jamais composé ou écrit. Donc, oui, je vois le talent chez Kendji, et je l'entends aussi. Le succès populaire est énervant, surtout pour une certaine presse. Mais Kendji, quoi qu'on en pense, il ne peut pas faire autrement que de réussir, vu sa personnalité, son vécu, ses valeurs ». Taclant les médias, l'interprète de "Merci pour ça" n'hésite pas à dresser un parallèle avec Michel Sardou, qu'il a déjà soutenu dans les colonnes de 20 Minutes. Selon lui, l'auteur des "Lacs du connemara" est « détesté dans le métier parce que dix journalistes parisiens ont décrété qu'ils ne l'aimaient pas » : « Mais, à part Johnny, je ne vois pas d'interprète masculin qui arrive au niveau de Sardou. Et je suis sûr que dans quatre ou cinq ans, il sera de nouveau branché ».

"#MeToo, le féminisme, c'est la bien-pensance générale"


N'ayant pas la langue dans sa poche, Vianney dresse un constat critique de la société actuelle. Dans son dernier album, le chanteur n'hésite pas à pointer du doigt "Les imbéciles", qui donnent leur nom à un de ses titres, lui qui se décrit « le dernier rempart d’un monde démodé ». « J'y suis souvent allé [dans des collèges pour des conférences] avec ma gratte pour raconter mes chansons. Et la plupart du temps, on me demandait combien je gagnais. Je suis convaincu que ni l'argent ni la notoriété ne sont des réussites » explique le chanteur, indigné par certains sujets sociaux : « On se doit de prendre la parole sur certains sujets. On ne peut pas, dans notre monde, dénoncer, les violences policières et ne rien dire quand un enseignant se fait décapiter (...) Celui qui ne ressent pas de colère est un robot ».

En revanche pour Vianney, « #MeToo, le féminisme, c'est la bien-pensance générale ». « Je remarque juste que dans le cinéma certains s'interdisent de défendre l'oeuvre de Polanski publiquement par crainte de passer pour des machistes ou des hommes cruels. L'époque ne leur permet plus de s'exprimer comme de vrais passionnés de cinéma » déplore le chanteur, qui dénonce le pouvoir des réseaux sociaux en prenant l'exemple de Camélia Jordana, dont les prises de position sur les violences policières avaient suscité la polémique : « Tout le monde partage les vidéos militantes de Camélia Jordana pour mieux la défoncer. Mais si tu n'es pas d'accord avec elle, ne la suis pas sur Instagram ». Des propos qui ne passeront certainement pas inaperçus.
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