Accueil > Actualité > C'est dit ! > Actualité de Vianney > Streaming : Vianney dénonce la faible rémunération des artistes et prône une "révolution"

Streaming : Vianney dénonce la faible rémunération des artistes et prône une "révolution"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Alors que le streaming représente l'essentiel des revenus du marché de la musique, la question de la faible rémunération des artistes revient au coeur de l'actualité. Dans le sillage d'une tribune signée par 15.000 artistes, Vianney appelle à une "révolution" pour un meilleur partage des ressources sur France Inter.
Crédits photo : Bestimage
En 2014, Taylor Swift partait en guerre contre les services de streaming sur la question de la faible rémunération des artistes. La popstar, alors au sommet des charts avec "1989", avait notamment fait plier Apple Music sur sa stratégie de rémunération des artistes. Six ans plus tard, rien n'a véritablement changé, ou presque. Se battant pour une plus juste répartition des revenus générés par le streaming, l'Adami (Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes) donne dans son dernier rapport un exemple alarmant : sur un abonnement Spotify à 9,99 euros, seulement 46 centimes seront partagés entre tous les artistes de la plateforme. Une situation qui a poussé 15.000 artistes de tous horizons, des chanteurs comme Jacques Dutronc, Jeanne Added et Zazie mais aussi des humoristes, des acteurs et danseurs à signer une tribune pour demander au Ministère de la Culture un débat sur « un juste partage de la valeur au profit des artistes interprètes » à l'ère numérique.

"La diversité est en péril"


Solidaire du mouvement, Vianney a fait part de ses impressions sur ce sujet épineux cette semaine dans l'émission "Boomerang" sur France Inter. Avant une reprise acoustique du tube "Jerusalema" de Master KG, le chanteur de 29 ans a été interrogé par Augustin Trapenard sur sa position vis-à-vis du streaming. « C'est merveilleux l'idée du streaming, celle de dire que nous tous, si on paye tous les mois un abonnement, on peut consommer toutes les musiques du monde. Ça c'est magnifique. Mais il y a un mais : la répartition de ces droits » souligne l'interprète de "Beau-papa", dont le nouvel album "N'attendons pas" sera proposé sur des services comme Spotify, Deezer ou Qobuz le 30 octobre. D'après Vianney, « la diversité est en péril avec ce système de répartition » : « Je me permets d'en parler parce que je fais partie des artistes qui s'en sortent bien, je n'ai pas à me plaindre. Je me permets de me plaindre pour les autres et de dire qu'il y a des droits qui sont répartis d'une manière qui va rémunérer exclusivement les artistes non pas les plus écoutés en termes de nombre d'auditeurs mais en termes de nombre d'écoutes ».

"C'est à nous de lancer la révolution du streaming"


En clair, l'argent qu'un abonné dépense n'est pas reversé aux artistes qu'il a écoutés mais à ceux qui génèrent le plus d'écoutes au global. « Tout le monde n'a pas le temps d'écouter 300 fois le même titre comme on le faisait ados » note Vianney, qui évoque une consommation de la musique en ligne différente selon les générations. Ainsi, pour bon nombre d'artistes, il est urgent de changer le modèle et de passer à un système dit "user centric" (pour lequel milite Deezer) qui paierait équitablement les musiciens en fonction de goûts de chaque abonné. « Dès que l'on consomme quelque chose, il faut que l'argent qu'on a investi rémunère les personnes pour lesquelles on a investi. C'est une question de justice. Le système initial est mal né. Il faut corriger » estime Vianney, d'autant que la situation actuelle avec la crise sanitaire pénalise durablement les petits artistes : « Il n'y a plus de spectacles en ce moment. Il y a plein d'artistes qui ne vivent qu'à travers le spectacle alors qu'ils sont écoutés, qu'ils sont consommés. Ils ne touchent aucun argent de cette consommation là et il n'y a plus de spectacles. Si en plus ils ne sont pas diffusés en radio, ces gens-là ne touchent plus rien à l'heure actuelle ».

Avec cette tribune et cette voix par des milliers d'artistes, Vianney espère que les choses iront dans le bon sens : « Ce qui me donne espoir, c'est qu'on a une super ministre de la Culture qui doit écouter "Boomerang" ce matin et qui va se dire qu'il y a vraiment quelque chose à faire (...) C'est à nous de lancer la révolution du streaming ». Son appel sera-t-il entendu ?

Regardez Vianney évoquer le modèle du streaming :
Toute l'actualité de Vianney sur sa page Facebook.
Ecoutez et/ou téléchargez le nouvel album de Vianney sur Pure Charts.

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter