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Véronique Sanson en aparté. Lundi soir, l'emblématique chanteuse de 73 ans était l'invitée de la célèbre émission de Canal +. Pendant une demi-heure, elle a répondu aux questions de Nathalie Lévy sur sa vie, sa carrière musicale, son rapport à la scène - elle qui se produit actuellement en tournée - ou encore sa jeunesse avec des parents résistants pendant la guerre. Et si Véronique Sanson n'a eu "besoin de personne" pour devenir l'une des plus grandes chanteuses françaises de ces 50 dernières années, le public se souvient aussi de ses histoires d'amour. Dont la première avec Michel Berger, dès 1967, alors que ce dernier n'était encore qu'un jeune directeur artistique chez Pathé-Marconi. « On a commencé à faire de la musique ensemble, vraiment sérieux quoi. (...) On avait la même écriture manuelle. On avait vraiment une espèce de style en commun. J'aurais pu composer ce qu'il composait et il aurait pu composer ce que je compose. C'est très complexe à expliquer » se remémore-t-elle dans l'émission "En aparté".



Toutefois, tout bascule en 1972 lorsqu'elle assiste à un concert de Stephen Stills à l'Olympia, sous l'impulsion de Michel Berger. Le coup de foudre est immédiat entre les deux artistes qui ne cessent de se voir en secret. Et la rupture brutale entre Véronique Sanson et Michel Berger a lieu en février 1973. Selon la légende, la chanteuse prétexte une sortie pour aller acheter des cigarettes. Mais en réalité, elle s'envole à New York pour rejoindre Stephen Stills, avant de se marier avec lui un mois plus tard. Totalement désemparé, Michel Berger écrit alors les chansons "Pour me comprendre" et "Message personnel" en guise d'exutoire.

"J'ai ressenti un appel du large"

Sur le plateau de "En aparté", Véronique Sanson est donc revenue sur cette incroyable geste digne des films d'Hollywood : « Stephen était sûr de lui, absolument. Il est allé demander ma main à mon père. Pas avec "des gants beurre frais" mais... Tout juste ». Ainsi, l'interprète de "Bahia" dit avoir « ressenti un appel du large » : « Même si ce que j'ai fait n'a pas été fait avec la plus grande élégance, il fallait que je le fasse vraiment. Il fallait que j'y aille ». À travers ce désir du rêve américain, elle avait « envie de connaître un autre continent, un autre monde, une autre manière de travailler et d'approcher la musique aussi » : « J'ai appris tellement de choses en suivant les tournées de Steve avec Crosby, Stills, Nash and Young. J'ai vu du pays, ce qui est pas mal non plus ! »

Véronique Sanson aurait-elle changé sa vie si elle avait pu la refaire ? « Je le referais mais autrement. Avec un peu plus d'élégance quand même. Je suis partie très lâchement. Je crois que je n'aurais jamais pu m'empêcher de partir aux Etats-Unis. Ça fait un peu béta de dire ça mais je crois que c'était écrit » a-t-elle avoué à Nathalie Lévy.