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Slimane ("The Voice") en interview : "Mon bonnet m'a porté chance !"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Slimane est le grand vainqueur de la cinquième saison de "The Voice". Au lendemain d'une finale riche en émotions, le chanteur de 26 ans livre ses premières impressions pour Pure Charts, encore abasourdi par sa victoire. Son parcours dans l'aventure, son coach Florent Pagny, les rumeurs de piston, son premier album, l'Eurovision... Il nous dit tout !
Crédits photo : Capture d'écran TF1
Propos recueillis par Yohann Ruelle.

Depuis quelques heures, tu es officiellement le grand gagnant de "The Voice" saison 5. Comment te sens-tu ?
Je ne sais pas... Je ne réalise pas encore pour être sincère.

Tu t'y attendais ?
Je crois qu'on espérait tous. Le jour où on se présente aux auditions à l'aveugle, on espère tous faire un beau chemin dans l'aventure. Forcément, quand le chemin se termine par la finale et qu'on la gagne, c'est encore plus beau ! J'étais déjà très heureux d'être là. Moi j'étais venu avec deux-trois objectifs perso que j'avais déjà remplis donc du coup, c'était vraiment que du plus. Et je suis vraiment très heureux que ça se soit passé comme ça.

J'étais comme dans un rêve
Qu'est-ce qui t'a traversé l'esprit au moment où Nikos a crié ton nom ?
J'étais vraiment très très surpris. C'est bizarre... Je n'ai pas réussi à réaliser sur le coup. Je n'arrêtais pas de regarder ma famille dans le public, je les voyais sauter de joie et moi je comprenais sans comprendre ce qui était en train de se passer. C'est un moment où tu es un petit peu comme dans un rêve, tu es un peu spectateur de tout ça, de ce qui se passe autour. C'est surprenant.

Quel conseil t'a donné Florent Pagny avant la finale ?
Il m'a dit : "Profite de chaque instant. De toute façon tu es déjà arrivé en finale, c'est énorme ! Quoi qu'il arrive, reste toi. Comme ça si tu perds, tu seras content d'être resté toi-même. Et si tu gagnes, tu seras encore plus content d'être resté toi-même !".

Je n'aimais pas être le favori
À ton avis, c'est ça qui a fait la différence ? Ton authenticité ?
On était tous authentiques. A des endroits différents peut-être, mais chacun d'entre nous était très vrai dans ce qu'il défendait. J'ai eu la chance de partager des beaux instants de musique et de partage avec Christophe Maé et Florent Pagny. J'ai eu la chance de chanter une chanson de Francis Cabrel dont le texte est extraordinaire. Ce soir-là, j'ai eu l'impression qu'il y avait des petites fées qui s'étaient penchées sur mon berceau...

Tu portais l'étiquette de favori depuis ta première audition sur "A fleur de toi" de Vitaa. Tu l'as vécu comment dans l'aventure, ce statut-là ?
Déjà, moi je ne me le suis pas donné. Et Florent ne me l'a pas donné non plus. En tout cas, il ne me l'a pas fait ressentir et c'était important pour moi. Quand on fait de la musique, c'est pour partager des émotions et quand on parle d'émotion, on ne peut pas prévoir les choses à l'avance. C'est aussi sur l'instant que ça se passe, sur une chanson. Je n'avais pas envie de me fier à tout ça, pour rester vrai et rester concentré dans ce que je voulais faire.

Regardez la première audition de Slimane :



Quelle est la prestation dont tu es le plus fier ?
J'ai beaucoup de beaux souvenirs mais il y en a deux qui m'ont marqué en particulier. La première audition, parce que c'est la première chanson, la rencontre avec le public, les coachs. Et puis la chanson pour ma maman, celle de Kendji. Même si ça s'est passé aux yeux de tous, c'est un souvenir qui restera gravé en elle et en moi pour le reste de notre vie. C'était beau.

Je n'ai jamais été casteur !
On l'a appris dans la presse il y a quelques semaines, tu as été casteur dans l'émission avant d'y participer...
(Il interrompt). Non non, ce n'est pas vraiment ça. Tout dépend de ce qu'on entend par casteur ! En fait, je connais Bruno Berberes (ndlr : le directeur de casting) depuis plusieurs années, comme beaucoup de chanteurs parisiens. Il m'avait appelé l'année dernière pour me proposer de participer à l'émission mais moi je ne me sentais toujours pas prêt. Comme je travaillais dans un endroit où il y avait plein d'artistes, plein d'amis à moi, je lui ai dit : "Bah attend, je peux te passer des numéros. Je connais des gens qui chantent super bien, tu seras content de les avoir". Je les ai juste présentés. Je ne connaissais pas du tout la production, j'ai entendu plein de trucs comme ça mais c'était faux.

Ça par contre c'est vrai et avéré, tu as couru les castings avant "The Voice". Tu as tenté "Nouvelle Star", "X Factor"... Maintenant que tu as remporté un télé-crochet, quel conseil donnerais-tu à quelqu'un qui a envie de se lancer ?
Celui d'être patient. Moi mes premiers castings, je les ai faits parce que c'était un petit peu le seul moyen de partir à la rencontre des gens de la profession. Et puis je me suis rendu compte que le métier, ce n'était pas que ça. Il y a plein de petits bars et de petites salles de concerts un peu partout en France où tu as la possibilité de t'exprimer en tant qu'artiste ! Donc je conseille vraiment aux gens de passer par cette case-là aussi avant de se présenter au grand jour dans ce genre d'émission. Tout le monde a besoin de faire ses armes. Moi c'est dans ces endroits-là que j'ai appris mon métier.

Je veux que mon album ressemble à mon aventure
Avec ta victoire, tu remportes la possibilité d'enregistrer ton premier album. Est-ce que tu as déjà des idées précises et concrètes sur la direction que tu veux donner à ce projet ?
J'ai toujours écrit des chansons, j'ai toujours composé. Et justement, je les ai chantées dans ces bars-là pendant des années donc mes morceaux, ils existent déjà. J'attendais juste d'avoir une équipe et des portes qui s'ouvrent pour pouvoir les sortir un jour. Là, je suis super heureux de pouvoir le faire. Et j'ai eu la chance de pouvoir faire un parcours dans l'émission qui me ressemble vraiment. On ne m'a forcé à chanter aucune chanson ! J'ai toujours essayé d'amener quelque chose de moi dans mes interprétations, donc j'espère sincèrement que mon projet ressemblera à ce que j'ai pu présenter dans cette aventure.

Regardez Slimane reprendre Francis Cabrel lors de la finale :



Est-ce que tu n'as pas peur de tomber dans le piège de cette grosse machinerie ? Qu'on te pousse à sortir quelque chose très vite, peut-être trop vite ?
Si dix ans pour faire un album c'est vite, alors oui, je vais le faire vite ! (Rires) Ça fait longtemps que je porte mes morceaux... donc oui, je vais peut-être l'enregistrer vite mais la création, elle, elle existe déjà depuis plusieurs années.

Je n'ai pas envie de décevoir
La médiatisation, la notoriété, tu les vis comment ?
Je crois que pour l'instant je suis bien parce que je suis bien entouré. J'ai des amis et une famille formidables, avec qui je passe le plus clair de mon temps. Eux ne me font pas du tout sentir que quelque chose a changé. Et puis que les gens me soutiennent, que quelqu'un me félicite dans la rue pour mon parcours, je suis content ! C'est bienveillant. Il n'y a rien de négatif dans tout ça.

Ressens-tu une pression par rapport aux attentes du public ?
Forcément, quand les gens prennent le temps et l'argent de voter pour quelqu'un, on a forcément pas envie de les décevoir. Mais c'est aussi ce qui me provoque des émotions. C'est comme une histoire d'amour : là, j'ai fait mon premier rendez-vous dans un super restaurant et je prépare mon deuxième rendez-vous. Il faut que ce deuxième restaurant, je le choisisse bien !

Amir a fait un super boulot !
Dans l'euphorie, je ne sais pas si tu as pu vraiment suivre mais hier soir, il y avait aussi l'Eurovision. Amir a décroché une très belle sixième place pour la France. Est-ce que c'est un concours auquel toi tu pourrais participer ?
Je sais pas... Je crois qu'il ne faut jamais dire jamais. Après, j'ai surtout envie pour l'instant d'exister avec mes chansons et de partir à la rencontre du public français. Mais en tout cas, je félicite vraiment Amir parce qu'il a fait un super beau boulot et qu'il peut être fier d'être arrivé sixième. La chanson est super et le mec a l'air d'être super aussi.

Une dernière question : que vas-tu faire de ton bonnet porte-bonheur ?
(Rires) Là tout de suite quand je te parle, je l'ai encore sur la tête ! Donc pour l'instant, il va rester là. Après, il faudra bien que je l'enlève quand il fera trop chaud... mais j'ai envie de le garder encore un peu parce que pour le coup, j'ai vraiment l'impression qu'il m'a porté chance !

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