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The Rolling Stones Unzipped : on a visité l'exposition avec Philippe Manoeuvre

Par Marie PIAT | Rédacteur
Après Londres, New York, Chicago ou encore les Pays-Bas, l'exposition "The Rolling Stones Unzipped" a posé ses valises à Marseille. Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts et Ronnie Wood s'exposent dans le stade mythique de l'Orange Vélodrome jusqu'au 5 septembre 2021. Objets personnels, cahiers d'écriture, instruments, costumes, reconstitutions bluffantes... On a vu l'expo en compagnie de Philippe Manoeuvre. Suivez le guide !
Crédits photo : Dave Hogan
Les Rolling Stones sont de retour à Marseille. Après 4 concerts dans la cité phocéenne, ils reviennent avec leur exposition "The Rolling Stones Unzipped" à l'Orange Vélodrome, où ils s'étaient produits en 2018. I« ls ne sont pas rancuniers » d'avoir choisi Marseille souligne Martin d'Argenlieu, directeur des grands projets pour l'Orange Vélodrome. Car comme il l'a rappelé, leur premier concert dans la ville du sud de la France, en 1966, a fini en drame. Mick Jagger avait été blessé par une chaise qu'un spectateur avait lancé sur lui. Hospitalisé, il avait alors « vu un rat » passer dans l'hôpital, à ajouté Philippe Manoeuvre. Le journaliste a d'ailleurs rencontré l'homme qui a blessé le chanteur : « Ce n'était pas dans ce but, il a envoyé la chaise dans un élan de joie ». Le quatuor anglais n'a donc pas tenu rigueur à Marseille après cet incident, une ville rebelle qui lui ressemble. Les quatre artistes sont d'ailleurs très attachés à notre pays tout court, eux qui avaient enregistré "Exile on Main Street" à la Villa Nellcote à Villefranche-sur-mer. Sir Mick possède même un château en France et parle couramment notre langue !

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Mercredi 9 juin 2021, il est 14h35 quand Philippe Manoeuvre franchit les escaliers qui montent à l'Orange Vélodrome de Marseille. Une fois tous les médias réunis à l'entrée du stade et une pause clope avec le parrain de l'exposition, la visite peut commencer. Et "The Rolling Stones Unzipped" en met plein la vue dès le début ! « "Unzipped" fait directement référence à la pochette de "Sticky Fingers" et sa braguette qui s'ouvre » indique Philippe Manoeuvre : « Ce qu'ils nous disent là, c'est portes ouvertes des Stones, on ouvre tout, on va vous montrer tous les secrets du groupe ». Imaginée par les Stones eux-mêmes, l'exposition se découpe en plusieurs salles. La première nous montre une carte du monde digitale avec le nombre de pays où le groupe de rock s'est déjà produit, et les nombres de spectateurs (58 millions en 2018 indique l'ex rédacteur en chef de Rock & Folk).

Instruments, costumes, cahiers... Les Stones révèlent leurs secrets


Puis vient le tour des instruments de musique, ceux sur lesquels les Rolling Stones ont joué à leurs débuts, en 1962. Une guitare de Keith Richards, un dulcimer de Brian Jones (utilisé pour "Lady Jane"), une batterie de Charlie Watts (sur laquelle il aurait joué "Satisfaction" pour la première fois)... "The Rolling Stones Unzipped" propose de véritables objets qui ont appartenu aux membres du groupe. Et l'exposition dévoile aussi des souvenirs de la formation originale, avec des objets de feu Brian Jones et Ian Stewart, ainsi que de Bill Wyman. Sans oublier les costumes ! Vous pourrez admirer la fameuse robe blanche qui avait tant choqué. Celle que Mick Jagger avait mis au concert gratuit d'Hyde Park à Londres, peu de temps après la mort de Brian Jones, retrouvé mort à 27 ans dans sa piscine. Une tenue que Mick portait au célèbre concert d'Altamont en 1969, marqué par des violences mortelles dans le public, est aussi présente. L'une des capes que le chanteur enfile pour interpréter "Sympathy for the Devil" sur scène est également dévoilée. Une salle complète est d'ailleurs composée des looks déjantés de Mick, lorsqu'il se transforme en diable pour la chanson. Il y a notamment un costume signé Versace et une tenue créée par Alexander McQueen. Et leurs tenues de ville, des costumes chic de Charlie Watts aux silhouettes psychédéliques du groupe dans les seventies, sont elles aussi exposées.



Autres trésors : le journal intime de Keith Richards, un carnet de Brian Jones datant de 1962, des cahiers remplis de textes signés Mick Jagger, les paroles de leurs tubes rédigées sur des pages et des pages... Des écrits qui prouvent que malgré leur image trash, ce sont de gros bosseurs. Eux qui vont bientôt fêter leur 60 ans de carrière n'ont pas arrêté de travailler : créations de titres de génie, enregistrements d'albums mythiques, tournées colossales, livres etc... Il y a même des tracklists de concerts dessinées par Ronnie Wood, lui qui est passionné depuis toujours par le dessin et la peinture. Aussi doué en musique qu'en arts plastiques, il expose d'ailleurs ses toiles.

Reconstitutions, morceaux interactifs... L'expo nous montre les coulisses


La visite continue avec l'histoire du logo des Rolling Stones, la bouche imaginée par John Pasche qu'on ne présente plus, mais aussi les pochettes d'albums qui ont été censurées comme celle de "Some Girls". Et "The Rolling Stones Unzipped", en plus de proposer des objets personnels des "pierres qui roulent", va encore plus loin pour nous immerger totalement dans l'univers du groupe britannique. On se retrouve tout à coup dans l'appartement que les Stones partageaient à Edith Grove Street à Londres, quand ils étaient encore sans le sou. « C'est une idée de Mick Jagger de faire une reconstitution de leur premier appartement ensemble » nous souffle Martin d'Argenlieu, directeur des grands projets pour l'Orange Vélodrome. Ça permet vraiment aux fans de voir l'envers du décor, l'endroit où ils composaient et jouaient. Philippe Manoeuvre précise que les Stones y avaient invité les Beattles un soir, « pour écouter des 45 tours ». Et John Lennon était resté choqué par la saleté de l'appartement. Vitres sales, vaisselle dans l'évier, lits défaits, vinyles étalés par terre... Tout est dans son jus.



"The Rolling Stones Unzipped" réserve une autre reconstitution de taille : celle du studio Olympic, où ils ont enregistré plusieurs chansons. Là aussi, Mick Jagger, Keith Richards et Charlie Watts ont prêté leurs véritables instruments d'époque. Dont le tam-tam du batteur, creusé dans un tronc d'arbre, qui a servi pour l'enregistrement de "Sympathy for the Devil". Et l'expérience immersive devient même interactive dans une autre pièce. Munis de casques audio et d'une tablette, vous pouvez remixer les plus grands tubes des Stones selon vos envies ! « Vous pouvez rajouter ou enlever de la guitare, de la basse, de la batterie, vous pouvez enlever les vocaux de Mick ou écouter seulement la voix de Mick » explique Philippe Manoeuvre. Jusqu'au clou du spectacle : une plongée en immersion dans le show des Stones à Cuba, en 2016. Projeté sur des écrans géants tout autour de la pièce, on a l'impression d'y assister pour de vrai !



En sortant de l'expo, on a qu'une seule envie : retourner la voir et écouter les Rolling Stones en boucle. Et à en croire Philippe Manoeuvre, le groupe considéré comme le plus grand groupe de rock au monde pourrait bien-être être « de retour sur scène pour célébrer ses 60 ans de carrière ». A noter aussi : leur nouvel et ultime album, qu'ils préparent « depuis 5 ans », devrait paraître prochainement. Vous en voulez encore ? « 150 chansons inédites qu'ils n'ont jamais sorti pourraient bien sortir ». Show must go on !
Pour en savoir plus, visitez rollingstones.com, ou la page Facebook du groupe.
Ecoutez et/ou téléchargez la discographie des Rolling Stones sur Pure Charts.

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