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Taylor Swift est au sommet de sa carrière. Avec son album "1989", 100% pop, la chanteuse a délaissé la country et explosé dans les classements. L'interprète de "Shake It Off" a séduit 90.000 fans au Royaume-Uni en première semaine, tandis que 1,3 million d'Américains se sont jetés sur le disque à sa sortie. Un record depuis 2002 et le "Eminem Show" d'Eminem. Dans la foulée, l'artiste de 24 ans a souhaité dénoncer les dérives du business musical en s'attaquant au streaming. Toute sa discographie a ainsi été retirée des plateformes d'écoute comme Deezer ou Spotify. « Le piratage, le partage de fichiers et le streaming ont fait chuter les ventes de disques de manière drastique. Chaque artiste a dû s'adapter. A mon sens, la musique ne devrait pas être gratuite, et je suis persuadée que les labels et leurs artistes décideront un jour par eux-mêmes du prix de leurs albums. J'espère simplement qu'ils ne sous-évalueront pas le prix de leur art » a-t-elle écrit dans une tribune.

"Ses chansons sont sur tous les autres sites"

« Taylor, nous étions tous les deux jeunes lorsqu'on s'est rencontrés, mais nous sommes maintenant plus de 40 millions à vouloir que tu restes. It's a love story, baby, just say yes » a écrit Spotify sur son site officiel pour tenter de se rabibocher avec Taylor Swift, à travers des playlists et un peu d'humour. En vain. La position de la chanteuse a relancé le débat sur la faible rémunération des artistes via le streaming, soit 0,004 centimes d'euros en droits d'auteur en moyenne selon l'ADAMI (Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes). Devant ce buzz négatif, Daniel Ek, le PDG de Spotify, a pris la plume pour contre-attaquer sur le site Tennessean. « Taylor Swift a tout à fait raison, la musique est un art, l'art a une vraie valeur et les artistes méritent d'être payés pour ça ». Il a tenu à rappeler que Spotify avait versé à ce jour la somme de 2 milliards aux labels et éditeurs, et qu'il rémunère mieux que n'importe quel service de streaming.

Taylor Swift : 6 millions de dollars par an grâce à Spotify

Visiblement agacé par la polémique, Daniel Ek a estimé que la démarche de Taylor Swift n'était d'ailleurs pas logique : « Ses chansons sont sur tous les autres sites comme YouTube ou Soundcloud, où les gens peuvent les écouter autant qu'ils le veulent et gratuitement ». Le PDG de Spotify a regretté la décision de la chanteuse, d'autant que, selon lui, elle touchait 6 millions de dollars par an grâce au streaming sur sa plateforme.