Accueil > Actualité > News musique > Actualité de Stromae > Stromae, un hitmaker au business millimétré : "Je fais du marketing"
jeudi 04 septembre 2014 14:30

Stromae, un hitmaker au business millimétré : "Je fais du marketing"

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
On ne vend pas 1,8 million d'albums par hasard. En un an, Stromae est passé du statut de prodige à celui de poids lourd de l'industrie. Dans les colonnes du magazine Challenges, le chanteur s'explique sur son succès colossal : "L'interprétation, c'est la base du métier".
Crédits photo : Abaca
Le 19 août 2013, Stromae publiait dans les bacs son deuxième album, dont le nom allait vite être sur toutes les lèvres : "Racine carrée". En additionnant textes bercés de désillusions sur des mélodies imparables, le chanteur belge n'a pas seulement résolu l'équation : il a fait des miracles, dans un contexte économique ravagé pour l'industrie musicale. Grâce aux tubes "Papaoutai" ou "Tous les mêmes", matraqués en radio, le disque s'est vendu à 1,8 million d'exemplaires. Le chiffre parle de lui-même. Mais plus que sa musique, Stromae sait vendre une image. « Je n’ai pas honte de dire que je fais du marketing. Cela fait partie de mon travail. Je regarde souvent les publicités qui circulent sur le Net et, parfois, je m’en inspire », confie l'artiste au magazine Challenges, qui consacre une enquête au business entourant Stromae.


"L'interprétation, c’est la base du métier"


Jean slim, polo géométrique et bariolé, mocassins de cuir et chaussettes apparentes, Stromae a réussi à créer un personnage que le public identifie instantanément. « Quand j'ai bossé comme serveur dans un fast-food de Bruxelles, j'ai appris deux choses essentielles : gérer la pression et rester souriant avec les clients, en toutes circonstances », explique l'interprète de "Ta fête". Ses apparitions sur les plateaux télé, ses proches racontent qu'il les prévoit méticuleusement un mois à l'avance. « Je m'investis beaucoup dans l’interprétation, c’est la base du métier », avoue celui qui a créé le buzz avec le clip de "Formidable", tourné en caméra cachée et où il fait semblant d'être ivre. Pour surprendre son public, le dandy belge a fait le pari de créer un univers visuel pour chacun de ses morceaux, en vidéo et sur scène. Un travail de titan, qui nécessite une volonté de fer. S'il est intraitable avec lui-même, Stromae l'est tout autant avec ses collaborateurs. « Je suis d'une exigence maladive et il n'est pas facile de travailler avec moi, mais je ne sais pas faire autrement », reconnait-il.


Un business juteux


Le chanteur, à la stratégie parfaitement huilée, s'est transformé en véritable poule aux oeufs d'or. Selon Pascal Nègre, le patron d'Universal Music, les ventes de Stromae représentent à elles seules 2 à 3 points des ventes françaises de la major, qui pèse 16 milliards d'euros au niveau mondial. Avec une tournée pharaonique des Zénith qui se cesse de s'agrandir, Stromae rapporte gros. Et devrait toucher, d'après les estimations faites par Challenges et le cabinet Weave, au moins 10 millions d'euros avant impôts.
Pour en savoir plus, visitez stromae.net, ou sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez l'album "Racine carrée" de Stromae sur Pure Charts.

Charts in France

  • A propos de Pure Charts
  • Mentions légales
  • Publicité
  • Politique de cookies
  • Politique de protection des données
  • Gérer Utiq
  • Nous contacter