Shakira

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"Loca loca loca"... Tout le monde se rappelle de ce tube de la chanteuse colombienne, sortie en 2010. Le titre avait atteint la deuxième marche du top singles français et était resté pendant plus de deux mois dans le top 10. Produit et écrit par Shakira, le titre, extrait de son album "Sale el Sol" revient aujourd'hui dans l'actualité, 4 ans après sa parution, pour une histoire de plagiat. Et contrairement à d'habitude où les artistes sont régulièrement accusés de plagiat au sujet des prestations, clips, visuels et des mélodies, ici, l'affaire est allée plus loin. La popstar et Sony font l'objet d'une condamnation qui risquent de leur coûter très cher, avec en cible, la version espagnole de la chanson.

On apprend aujourd'hui que la chanson est sortie sans l'autorisation d'un parolier résidant en République Dominicaine. Alvin Hellerstein, un juge fédéral de l'Etat de New-York a donc condamné une des filiales de Sony à dédommager Ramon "Arias" Vasquez. Il avait composé au milieu des années 90 la chanson "Loca con su Tiguera" qui a été inspirée par la relation amoureuse entre sa soeur et un mauvais garçon. Les droits de la chanson avaient été confié au label Mayimba Music, à l'origine de la plainte déposée. Vasquez présente à l'époque son titre à Edward Bello Pou, dit El Cata, également originaire de République Dominicaine. La suite ? El Cata propose la chanson à Shakira et apparaît sur les crédit de la chanson en tant que co-auteur, et en featuring sur la version espagnole. Il expliquera au juge que c'est son histoire avec son ex-femme qui lui a inspiré ce texte. Pourtant, un enregistrement datant de 1998 prouve que la version originale est bien celle de Ramon Vasquez.

Regardez le clip de "Loca", en version espagnole, de Shakira featuring El Cata


Si Sony Music a été épargné par la condamnation, les branches SonyATV Latin et Sony/ATV Discos, qui distribuaient la version espagnole de "Loca" aux Etats-Unis, ont été désignées coupables. Les procès pour violation de droit d'auteur aboutissent rarement, bien que les accusations de plagiat soient très nombreuses. Il est toujours compliqué pour un juge de condamner une similarité entre des concepts et des idées génériques. Pour le cas précis de "Loca", le juge a observé que les ressemblances dans le texte, la structure du morceau et son rythme étaient flagrantes et ne pouvaient être dues au hasard. Il reste maintenant à évaluer le montant des dommages et intérêts à payer. La chanson s'était vendue à l'époque à plus de cinq millions d'exemplaires dans le monde.