Selena Gomez

Crédits photo : Couverture de "Vogue"
Selena Gomez revient sous le feu des projecteurs... mais selon ses propres conditions. En août dernier, la popstar américaine s'était éloignée de la sphère médiatique pour prendre soin de sa santé. Atteinte d'un lupus depuis 2013, l'interprète de "Hands To Myself" avait été forcée d'annuler la totalité des dates restantes de sa tournée "Revival", venue promouvoir son deuxième album solo paru en 2015, pour une toute autre raison. Dans les colonnes du numéro d'avril de Vogue, dont elle fait la couverture, Selena Gomez révèle être entrée en thérapie. « Vous n'avez pas idée combien c'était génial de se retrouver avec six filles, des vraies personnes qui s'en foutaient royalement de qui j'étais, qui se battaient pour leur survie » confie l'ex-star Disney. Selena Gomez est restée dans un centre psychiatrique du Tennessee pendant 90 jours, non pas pour soigner une addiction ou sa maladie mais suite à une crise identitaire.

"J'étais dépressive"

Devenue l'idole d'une génération alors qu'elle était à peine enfant, la chanteuse et actrice s'est retrouvée tétanisée à l'idée de donner des concerts. « Les tournées me font sentir très seule. Ma confiance en moi s'était évaporée. J'étais dépressive, anxieuse. J'ai commencé à faire des crises d'angoisse juste avant de monter sur scène, ou après l'avoir quittée. J'avais le sentiment de ne pas être assez bonne, de ne pas être capable de tout donner pour mes fans et qu'ils le ressentaient - une vision complètement déformée. J'ai pleuré tellement de fois sur scène que je ne les compte plus, et je n'ai pourtant pas la larme facile » raconte-t-elle.

Une période trouble qui, d'après Selena Gomez, est une conséquence indirecte de sa collaboration de longue date avec Disney, qu'elle décrit comme une « machine très contrôlée » : « J'étais habituée à chanter pour des enfants. Aux concerts, je faisais lever le petit doigt de mon public et lui faisait promettre de ne jamais laisser quelqu'un le faire sentir mal. Tout d'un coup, je me retrouvée face à des gamins qui buvaient et fumaient pendant mes shows, des jeunes dans leur vingtaine, trentaine. Je les regardais dans les yeux et je ne savais plus quoi leur dire ».

"On a le droit de s'effondrer"

La chanteuse de 24 ans avoue s'être sentie prisonnière d'une cage dorée, où elle devait être bien sur tous rapports : « En fait, je traverse les mêmes conneries qu'eux. Ce que je voulais vraiment leur dire, c'est que la vie est une source constante de stress et que j'avais envie de m'enfuir. Mais je n'avais pas réglé mes problèmes, donc je n'avais pas de sagesse à partager. Et j'avais peut-être l'impression que tout le monde se disait "Quelle perte de temps" ».

Du temps, Selena Gomez en prend aujourd'hui pour elle. Elle n'a aucun projet de film en cours, aucune deadline pour son prochain album. Elle vit dans un AirBnb en dehors de Los Angeles, ne sort pas beaucoup, prend des cours d'espagnol. « Ça change ! C'est bon de ne pas retenir son souffle et attendre qu'on juge ton travail » confie la popstar, heureusement de pouvoir s'exprimer publiquement sur les problèmes qu'elle traverse : « J'aimerais que les gens parlent plus de la thérapie. Nous les filles, on nous apprend à être presque trop résistante, à être forte, sexy, cool et décontractée. On a aussi besoin d'avoir le droit de s'effondrer ».