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Mort de Régine, icône de la nuit, à 92 ans

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Régine n'est plus. La reine des nuits parisiennes et chanteuse populaire derrière "Les p'tits papiers" ou "La Grande Zoa" est morte à l'âge de 92 ans ce dimanche 1er mai, comme l'annonce sa petite-fille.
Crédits photo : Bestimage
Son caractère bien trempé et sa voix inimitable auront bercé les plus folles des nuits parisiennes. Icône du show business, Régine s'est éteinte ce dimanche 1er mai, comme l'annonce sa petite-fille auprès de l'Agence France-Presse (AFP). Les circonstances de son décès n'ont pas été précisées mais l'artiste, adulée par Serge Gainsbourg et grande copine d'Amanda Lear, avait célébré son 92ème anniversaire le 26 décembre dernier. Chanteuse, diva, productrice, femmes d'affaires... Régine, née Régine Zylberberg à Anderlecht en Belgique, était un peu tout ça à la fois. « J'avais plein d'amis qui me ramenaient de leurs voyages les musiques en vogue. C'est moi qui ai importé le cha-cha-cha, le twist, le hoola-hop, puis le disco » s'amusait-elle à raconter dans les colonnes du Parisien en 2015, pour le lancement de sa première tournée (!).

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"Une icône c'est quoi ?"


Son statut d'icône ? Elle ne voulait pas en entendre parler. « Vous voulez que je vous dise la vérité ? Ça me fait vraiment chier ! Une icône c'est quoi ? C'est une chose en cire, on va se prosterner devant... » grommelait-elle la même année au micro de RTL... avec sa gouaille légendaire : « Moi je ne veux pas qu'on se prosterne devant moi. Je suis tout à fait normale, je parle avec tout le monde dans la rue. Bon ça me casse un peu les pieds de faire trop de selfies, ça n'arrête pas ».



"La retraite ? Je n'y ai jamais pensé"


Rompue au monde de la nuit dès sa plus tendre enfance par l'intermédiaire d'un père accro aux casinos, Régine avait d'abord fait ses armes comme barmaid d'une discothèque parisienne nommée "Le Whisky à Gogo", en 1952, avant d'ouvrir son propre établissement, "Chez Régine", en 1957. Le début de sa légende, celle d'un oiseau de nuit qui organisera les plus mythiques des soirées de la capitale : « Des riches et des pauvres, des jeunes et des vieux, mon seul critère de sélection, c'était que les gens sachent s'amuser ». Parmi ses clients ? Françoise Sagan ou Serge Gainsbourg, qui en a fait l'une de ses muses et lui écrit "Les P'tits Papiers" en 1965, sa chanson-signature. Suivront des dizaines et dizaines de chansons, parfois même en langue étrangère, dont les plus connues restent "La Grande Zoa" et "Je survivrai" version française du "I Will Survive" de Gloria Gaynor qui entrera deux décennies plus tard dans toutes les têtes grâce à Larusso.

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Au sommet de sa popularité, Régine gérait jusqu'à 23 établissements en simultané aux quatre coins de la planète, dont New York, Rio de Janeiro, Kuala Lumpur ou le Chili. Mais l'artiste, qui affirmait n'avoir jamais été admise aux Enfoirés à cause de Jean-Jacques Goldman, se refusait jusqu'à son dernier souffle à prendre sa retraite. « C'est un mot de mort, je n'y ai jamais pensé. Je veux toujours faire des tas de choses. Même moi, parfois, je me perds, mais je me retrouve facilement » expliquait-elle à RTL. Une étoile à son nom brille désormais dans le ciel.

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