Crédits photo : Bestimage
C'était en 2011. Avec sa chanson "Friday", la jeune américaine Rebecca Black créait le buzz mais pas de la façon qu'elle espérait. Le titre, et notamment ses paroles jugées simplistes, avait fait l'objet de moqueries et de virulentes critiques, étant même désigné à un moment comme la "pire chanson de tous les temps". Alors que "Friday" célèbre en ce moment son neuvième anniversaire, Rebecca Black a publié un long message sur les réseaux sociaux dans lequel elle revient sur le cyber-harcèlement qu'elle a vécu à l'époque et dont elle ne s'est jamais remise.

"Je n'avais personne à qui parler de ma dépression"

L'artiste californienne, aujourd'hui âgée de 21 ans, rappelle que pendant les neuf années qui ont suivi la sortie de "Friday", elle n'a cessé d'être victime de harcèlement. « J'aimerais revenir dans le passé et parler à la fille de 13 ans que j'étais et qui avait terriblement honte d'elle-même et était si effrayée par le monde. A la fille de 15 ans que j'étais qui n'avait personne à qui parler de la dépression qu'elle traversait. A la fille de 17 ans que j'étais qui allait à l'école juste pour se faire jeter de la nourriture sur elle et ses amis. A la fille de 19 ans que j'étais à qui presque tous les producteurs et auteurs ont dit qu'ils ne travailleraient jamais avec moi. Et puis au moi d'il y a quelques jours qui se trouvait dégoûtante en se regardant dans un miroir » écrit Rebecca Black dans un message poignant.

"Chaque jour est une nouvelle opportunité"

La chanteuse, qui a depuis continué à sortir de nombreux singles jusqu'à l'année dernière, assure vouloir prendre la vie du bon côté aujourd'hui : « J'essaie de me rappeler de plus en plus que chaque jour est une nouvelle opportunité à transformer et d'élever notre esprit. Vous n'êtes pas défini par un seul choix ou une seule chose. Le temps passe et rien n'est défini. C'est un parcours qu'il est toujours temps d'entreprendre, donc, on y va ! C'est peut-être une chose bizarre à poster mais l'honnêteté fait du bien ».

Son message publié, mardi 11 février, a déjà récolté plus de 450.000 likes sur Twitter et la chanteuse Rebecca Black a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'anonymes et de célébrités comme ceux du vlogeur américain Hank Green, de la drag-queen Aquaria ou encore du vidéaste et critique musical Anthony Fantano. « Je regrette d'avoir été un sale gosse qui s'est acharné sur cette fille qui a clairement été poussée sous le feu des projecteurs. Nous avions tous le même âge mais de se moquer de Rebecca Black était quelque chose que tout le monde faisait au collège » écrit un internaute tandis qu'un autre indique que c'est un « rappel flippant sur la façon dont Internet peut être impactant ».

"C'est une extension de ce qui se passe dans chaque école"

Rebecca Black a ensuite publié un autre tweet, se disant « époustouflée, confuse et reconnaissante » par tous les soutiens qu'elle a reçu depuis la publication de son message. « Merci un million de fois, je vais pleurer (de joie) » écrit-elle. Comme le souligne le Huffington Post, la chanteuse racontait à NBC en 2017 avoir été l'une des premières victimes de ce qu'on appelle aujourd'hui le cyber-harcèlement : « Je n'ai jamais totalement compris comment je suis devenue l'une des premières célébrités à faire l'expérience du harcèlement en ligne de façon extrêmement intense. Mais je sais que ce qui m'est arrivé est une extension globale de ce qui se passe dans chaque école, sur chaque écran d'ordinateur et dans chaque quartier ».

pic.twitter.com/lcua4H076t

— Rebecca Black (@MsRebeccaBlack) February 11, 2020

okay so i just got back on twitter and i am just so blown away and confused and grateful at the messages you guys have been sending to me in response to this. i could have never imagined support like this. that you a million times i just wanna cry!! (happily!!!) https://t.co/SOxFLJhjD9

— Rebecca Black (@MsRebeccaBlack) February 11, 2020