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Une fois encore, les relations entre Prince et les circuits traditionnels de distribution de la musique se crispent. Après avoir poursuivi sa carrière en marge durant plusieurs années, l'interprète de "Kiss" avait finalement accepté de signer un contrat avec la major Warner Music l'an dernier pour publier deux disques dans la foulée. Par ailleurs, il avait également consenti à ce que l'ensemble de son catalogue soit disponible en écoute sur les plateformes de téléchargement et de streaming. Un véritablement retournement de situation pour celui qui avait déclaré précédemment qu'il était indispensable de « trouver de nouveaux moyens de distribuer la musique » : « Je ne vois pas pourquoi je devrais donner ma musique à iTunes. Ils ne me paient pas d'avance et se mettent en colère quand ils n'y ont pas accès » avait-il dit au Daily Mirror (2010).

TIDAL autorisé à diffuser son catalogue

Un effort de courte durée puisque Prince s'est récemment retiré des réseaux sociaux et demande aujourd'hui le « retrait de sa production sur tous les services de streaming » d'après Spotify, leader du segment. « Nous avons répondu à cette requête et espérons pouvoir y remettre sa musique dès que possible » précise-t-on dans un communiqué. Seul TIDAL est encore autorisé à diffuser son répertoire. Prince devient donc l'un des seuls artistes à croire encore au service lancé par JAY-Z fin mars, à l'issue d'une conférence de presse qui avait fait grand bruit puisqu'elle réunissait Madonna, Alicia Keys, Chris Martin (Coldplay), Daft Punk ou encore Kanye West et Nicki Minaj, tous actionnaires. Malgré de nombreuses exclusivités, comme les images du concert que Prince avait donné à Baltimore le 10 mai, ou le clip "American Oxygen" de Rihanna, les recettes de TIDAL ne décollent pas.

Le streaming représente un poids de plus en plus important dans les revenus musicaux. Aux États-Unis, l'écoute en ligne a généré des rentrées d'argent supérieures à la vente de disques, avec 1,87 milliard de dollars contre 1,85 milliard selon nos confrères de L'Express. Des considérations dont Prince n'a que faire, au même titre que Taylor Swift et Francis Cabrel, qui font partie des rares artistes à rester défavorables au streaming.