Popstars

Crédits photo : Abaca
Hier soir, D8 ressuscitait l'émission "Popstars", qui a fait les beaux jours de la chaîne M6 durant quatre saisons au début des années 2000 et en 2007. Le concept est simple, un jury, composé ici d'Alexia Laroche-Joubert, La Fouine et Philippe Gandilhon, sélectionne des artistes en herbe durant plusieurs phases de casting, teste leurs capacités à chanter, à danser et à évoluer en communauté afin de créer un groupe à succès. Dans le passé, les L5 ont frappé fort avec leur single "Toutes les femmes de ta vie" et leur premier album, écoulé à plus d'un million d'exemplaires, tandis que les Linkup, dont est issu M Pokora, ou Diadems n'ont pas vraiment pris le même chemin. Mais si Sheryfa Luna a remporté la dernière édition et que Chimène Badi reste la grande gagnante du concept, même sans être arrivée à remporter le show, un quatuor a tout de même marqué les esprits, moins les charts : les What For.

Après trois singles, dont le tube "Plus haut", et un seul album, le groupe n'a pas survécu. Mais certains ont réussi à tirer leur épingle du jeu. Invité hier soir de l'émission "Vous êtes en direct" sur NRJ 12, Nicolas Vitiello a accepté de revenir sur son expérience avec du recul et de l’auto-dérision. Mais le jeune artiste a tout d'abord confié ses craintes à propos du retour du programme. « Je pensais que c'était une mauvaise idée. C'est un vieux concept, les jeunes ne connaissent pas ce concept et il n'y a pas d'interaction. C'est le jury et la production qui décident de tout ». Selon lui, « "Popstars" est loin du public » car « le groupe existe déjà apparemment, il est en place, il est fait, il a déjà enregistré, tout est prêt ». Mais après avoir vu les premières images, l'ancien What For a changé d'avis et estimait même hier soir que cela allait marcher niveau audiences. Il ne s'y est d'ailleurs pas trompé puisque l'émission a frôlé le million sur D8.

Souvenez-vous de "Plus haut", tube du groupe WhatFor :



Nicolas Vitiello garde pourtant un souvenir doux-amer de cette période particulière de sa vie. « A mon époque, le tournage avait duré six mois. Je ne savais plus faire les courses, je ne savais plus réfléchir, j'étais une espèce de robot qui suivait la prod. On n'avait pas le temps, on se levait à 5 heures, on se couchait à minuit, c'était terrible » a-t-il confié, tout en assurant que « c'était rock'n'roll ». Mais la pression a été difficile à gérer. « Je l'ai très très mal vécue cette notoriété soudaine » a déclaré le comédien, qui estime que son groupe a été lynché par les médias. « Nous, on n'y était pour rien, on a fait un casting, on a suivi une production, on avait rien à dire. Il y avait un album qui était là, on y est allé, on l'a fait, et on a été traité de "grosses gueules" parce que quand on n'aimait pas, on disait que ce n'était pas bien ».

On se souvient d'ailleurs des coups de gueule poussés par Monia dans le programme quand les textes de l'album des WhatFor ne lui plaisaient pas. « Les médias nous ont tabassés (...) en disant "C'est des cons, c'est de la merde". On n'a rien fait nous, on était juste des gamins de 20 balais, c'était violent » a dénoncé Nicolas Vitiello hier soir. Pris à partie par un chroniqueur qui lui a demandé s'il pouvait aujourd'hui avouer que la musique du groupe n'était pas de grande qualité, l'ancien chanteur a été honnête. « Oui, mais c'était de la bonne merde ! ». Ensuite il a tenu à rappeler que, même si l'aventure peut être « très dangereuse » pour les plus faibles, des talents peuvent émerger. Cyril, autre membre masculin de WhatFor, travaille maintenant en tant que musicien avec Mathieu Chedid, Louis Chedid ou Grégoire. Lui est désormais sur les planches et y rencontre le succès depuis plusieurs années. Il sera cet été dans "Bonjour ivresse" au Théâtre du Temple à Paris.