Crédits photo : Bestimage
Les regards de la communauté internationale sont braqués sur la bande de Gaza, soumise au « siège total » d'Israël en représailles à l'attaque meurtrière du Hamas. Le samedi 7 octobre, le mouvement terroriste palestinien déclenchait une offensive sanglante de grande ampleur, à base de tirs de roquettes et d'intrusions armées, qui a causé la mort de 1.200 civils, dont 20 ressortissants français. Alors que les appels à un cessez-le-feu restent pour le moment sourds, le président français Emmanuel Macron a dénoncé ce mardi « l'ignominie que représente la prise d'otage de personnes innocentes et leur mise en scène odieuse », après avoir « pris connaissance de la vidéo » d'une jeune Franco-Israélienne, Mia Shem, enlevée par l'organisation islamiste. Par ailleurs, 22 des centaines d'otages encore détenus par le Hamas ont été tués dans les bombardements israéliens. En parallèle, le bilan humanitaire à Gaza, à dix jours de la recrudescence du conflit, est désormais de 2.215 morts dont 724 enfants.

"À ce stade, même respirer est controversé"

Dans ce contexte politiquement épineux, des voix se sont élevées pour multiplier les appels à la paix comme celle de Madonna. Après avoir dénoncé l'attaque « tragique » du Hamas, la Reine de la pop a profité du lancement de sa tournée à Londres pour pleurer publiquement les victimes innocentes, de part et d'autre. « Cela me brise le coeur de voir ce qui se passe en Israël et en Palestine. Cela me brise le coeur de voir des enfants souffrir, des adolescents souffrir, des personnes âgées souffrir. Tout cela est déchirant. (...) Nous pouvons nous unir d'une manière sombre et mauvaise, ou nous pouvons nous unir à partir d'un lieu de lumière et d'amour. Et si nous avons tous cette conscience collective, nous pouvons changer le monde et apporter la paix » a plaidé l'icône. Pour sa part, Pink ne souhaite pas qu'on fasse d'amalgame et qu'on lui prête des intentions qui ne sont pas les siennes. Tandis que sa tournée "Summer Carnival", prolongée jusqu'en mars 2024, sillonne actuellement les Etats-Unis, certains spectateurs se sont interrogés après avoir cru déceler ce qui ressemblait à des drapeaux israéliens de couleur blanche et bleue durant le show. Le compte Twitter diplomatique officiel d'Israël a même relayé l'information - erronée - avant de la supprimer. Car l'explication est toute autre.

VIDEO - Patrick Bruel et Amir chantent "Imagine" pour Israël en concert sur TF1

« Ce message sera controversé pour certains. À ce stade, même respirer est controversé » déplore l'interprète de "Trustfall", confrontée à des messages de haine sur les réseaux sociaux : « Je reçois de nombreuses menaces parce que les gens croient à tort que je fais flotter des drapeaux israéliens dans mon spectacle. Ce n'est pas le cas ». En effet, dans le décorum haut en couleurs de son concert, Pink présente ce qu'on appelle communément en France des bolas, des drapeaux en forme de triangle que ses danseurs brandissent au cours du spectacle. « J'utilise les drapeaux Poï depuis le début de cette tournée. Ceux-ci ont été utilisés il y a de nombreuses années par le peuple maori en Nouvelle-Zélande et parce qu'eux et le peuple maori sont beaux à mes yeux, nous les utilisons » précise l'artiste.

.@Pink denies flying Israeli flag at recent shows"I do not fly flags in my show in support of anything or anyone except the rainbow flag. That will remain my position" https://t.co/6FaYY7nG0s

— NME (@NME) October 16, 2023

"Je suis profondément attristée par l'état du monde"

Femme de convictions n'ayant jamais eu peur de s'exprimer, Pink est engagée au quotidien sur d'autres combats. « Je ne fais pas flotter de drapeaux dans mon spectacle pour soutenir quoi que ce soit ou qui que ce soit, à l'exception du drapeau arc-en-ciel. Cela restera ma position. Je suis un humain. Je crois en la paix. L'égalité. L'amour » tient-elle à rectifier. Et de conclure sur un mot en écho à la situation dramatique actuelle : « Je suis profondément attristée par l'état du monde. Je prie pour nous tous ».