Patrick Bruel

Crédits photo : Capture d'écran France 2
L'échéance des élections présidentielles se rapproche à grands pas. Dans moins de six mois, les électeurs français seront appelés aux urnes pour élire leur prochain président. Alors que François Fillon vient de remporter les primaires de la droite et du centre avec un programme très conservateur, Patrick Bruel se dit « inquiet » pour l'avenir du pays. C'est ce que l'acteur et chanteur a confié samedi soir face à Laurent Ruquier sur le plateau de l'émission "On n'est pas couché". « La France n'est pas la seule touchée par la montée des populismes et le repli sur soi. Les gens surfent sur les peurs et le désespoir. Il faut très vite venir proposer des solutions qui rassurent » s'alarme Patrick Bruel, pour qui le Brexit et la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines sont le signe d'un « monde en pleine mutation ».

"Les gens ont eu l'impression de se faire avoir"

Comment expliquer les résultats de ces scrutins démocratiques ? Pour Patrick Bruel, ces votes expriment le mécontentement d'une population qui a le sentiment d'être laissée à l'abandon. « Des gens qui ont voté quatre fois et qui, quatre fois, ont eu l'impression de se faire avoir se disent "on va essayer autre chose" (...) Mais cet autre chose n'a jamais marché nulle part. L'inquiétude grandit parce que, oui, on ne s'attendait pas au Brexit, on ne s'attendait pas à Donald Trump, on ne s'attend pas à ce qu'il peut se passer en 2017 » confie l'interprète de "Corsica", qui s'est déjà publiquement exprimé contre le Front National à plusieurs reprises, notamment lorsque Jean-Marie Le Pen avait dérapé sur sa personne en évoquant sa prochaine « fournée ». « Il ne fait que montrer une fois de plus son vrai visage et celui du FN. Je suis triste pour la mémoire de plus de six millions de gens. Triste pour une république qui se bat pour imposer ses valeurs depuis la libération et qui perd ses repères » avait réagi l'artiste, d'origine juive.

Chanteur engagé, même s'il dit préférer le terme de « citoyen », Patrick Bruel estime que les artistes ne devraient pas nécessairement faire part de leurs opinions politiques. « Je trouve ça contre-productif que des artistes s'engagent dans des campagnes électorales. Ce qu'il s'est passé avec Hillary Clinton le prouve de manière cinglante » rappelle Patrick Bruel, qui se dit néanmoins pour l'échange d'idées : « Qu'un artiste aille donner son sentiment sur un plateau ou dans la presse en ayant un tout petit peu étudié le dossier, oui, pourquoi pas ».

Regardez l'intégralité du passage de Patrick Bruel dans "ONPC" :