OneRepublic

Crédits photo : Abaca
Propos recueillis par Jonathan Hamard.

Quatre ans ont passé depuis la sortie de l'album "Waking Up". Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour proposer "Native" ?
Quand on a terminé la tournée "Waking Up", on ne s'est pas rendu compte qu'on avait laissé nos familles et nos amis depuis si longtemps. Donc on a décidé de prendre notre temps pour l'écriture du nouvel album, afin d'avoir du temps pour rester à la maison. Pouvoir voyager partout dans le monde et jouer devant nos fans fantastiques, c'est la meilleure partie de notre job, donc on voulait s'assurer de passer assez de temps sur le nouvel album, tout en passant assez de temps avec nos familles.

Ce nouvel album est plus éclectique que les précédents, vous vous êtes ouverts à une nouvelle palette de sons. Vous aviez envie d'explorer de nouveaux territoires ?
On aime tous les genres de musique, donc c'est plus fun pour nous de tenter des choses plutôt que de s'en tenir à un seul genre. Peut-être que sur le prochain, on fera des choses plus minimalistes, de la folk, et qu'on diversifiera avec une pointe d'électro plus intense ? Je pense que, dans tous les cas, ça rend l'album plus intéressant à écouter.

L'album "Native" est parfois comparé à "Mylo Xyloto" de Coldplay. C'est une satisfaction ou, au contraire, une déception pour vous ?
Etre comparé à un groupe aussi immense, c'est toujours un compliment. Et je pense que, d'un certain côté, on peut voir des similarités. Ils ont plongé un peu plus profondément dans le côté plus électronique de leur son. Je pense que nos deux groupes essaient d'atteindre l'auditeur dans ce paysage musical qui évolue sans cesse, et en tant que groupe, il n'y a pas énormément de directions qu'on peut emprunter. Donc je suppose qu'on peut se retrouver dans le même univers en termes de son.

Combien de temps avez-vous mis pour écrire les douze titres de "Native" ? Et comment s'est passé le processus ?
On a passé à peu près un an à écrire et production. On a écrit partout, dans un avion de Paris à Los Angeles, dans un café à Seattle, dans un studio sur une île grecque ou une maison qu'on a louée dans les montagnes de l'Utah. Quand on trouve l'inspiration, on écrit. La production qui suit a été faite en majorité dans notre studio à Denver. Parfois, la musique est écrite avant les paroles, parfois les paroles arrivent avant la mélodie. Ca arrive dans tous les sens et de toutes les façons.

Quand vous écoutez "Native" aujourd'hui, ça ressemble à ce que vous imaginiez, ou vous êtes à des années lumière de ce que vous attendiez à l'origine ?
Je pense que, quand on écoute l'album, on est ravi de chaque chanson qui se trouve sur l'album. On avance autant que possible et on là, on essaie déjà de capturer des "nouveaux moments" pour le prochain album. Mais est impressionné par les endroits où nous emmène cet album, on est ravi. On ne pensait vraiment pas que ça se passerait comme ça !

Découvrez "Counting Stars", le nouveau clip de OneRepublic :



Les critiques ont été assez positives sur "Native". C'est quelque chose qui vous touche, ou seul le public importe ?
En fait, les critiques n'ont jamais été très sympathiques avec nous, donc on a été très choqués de lire des choses très positives sur cet album ! Si on arrive à faire changer d'avis les gens, par accident, alors c'est vraiment formidable !

Ce qui vous attend, maintenant, c'est une nouvelle tournée. Vous prévoyez des surprises sur scène ?
On va faire quelque chose au milieu du show, et je pense que tout le monde va être impressionné ! On va revenir avec quelque chose de plus grand que la dernière fois, mais ce moment précis sera le "souvenir" avec lequel les gens repartiront. On a hâte de partager cette tournée avec nos fans !

Vous vous projetez déjà dans l'avenir ? Qu'est-ce que vous voulez encore accomplir ?
C'est toujours la question la plus difficile pour nous, et la réponse est encore plus difficile. Qui sait ? On ne peut rien faire de plus que ce qu'on aime, en espérant que les gens s'y retrouveront d'une manière ou d'une autre. Une chose est sûre, en revanche, c'est qu'on va continuer d'essayer d'être toujours plus créatifs et de faire tomber les barrières. Petit à petit, ou un peu plus vite !