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Mylène Farmer : le sens caché de ses chansons

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Mylène Farmer est de retour avec le single "A tout jamais", annonçant son prochain album attendu en fin d'année. Alors que les fans tentent de décrypter les paroles de ce titre mystérieux, Purecharts s'est penché sur cinq chansons énigmatiques de l'icône pour vous en révéler le sens caché !
Crédits photo : Bestimage

"Pourvu qu'elles soient douces" (1988)





« Tu t'entêtes à te foutre de tout / Mais pourvu qu'elles soient douces ». Tout le monde a déjà fredonné ce refrain malicieux de Mylène Farmer, l'un des plus entêtants de la carrière de la chanteuse. Et pourtant, bon nombre d'auditeurs n'ont peut-être pas saisi le vrai thème qui se cache derrière "Pourvu qu'elles soient douces". Car ce sont des fesses qui sont douces ! « Il s'agit là des petites fesses, des fesses en général... C'est une des plus jolie parties du corps » expliquait Mylène Farmer sur les ondes de la radio Skyrock (!) en mai 1988. Oui, ce tube populaire évoque en réalité la sodomie, comme le traduisent de nombreuses phrases comme « Ton goût du revers n'a rien de pervers », « Le nec plus ultra en ce paysage c'est d'aimer les deux côtés », « Debout et de dos sans perdre courage », « De mes rondeurs tu es K.O. » ou « Tout est beau si c'est vu de dos ». On se demande d'ailleurs comment on n'a pu passer à côté du thème quand on a chanté « Muse ou égérie, mes petites fesses ne cessent de t'inspirer » ! Mylène, la reine des métaphores...

"Pas de doute"





Après la sodomie, l'éjaculation précoce ! Tout au long de sa carrière, Mylène Farmer a fait du sexe son terrain de jeu préféré, prenant souvent un malin plaisir de jouer avec les mots comme personne. Et "Pas de doute", pépite méconnue de l'album "L'autre..." (1991), vaut le détour pour son sous-texte audacieux et provocateur à souhait. « Cela fait partie du cycle "Libertine", "Pourvu qu'elles soient douces". Là encore j'ai sûrement certains comptes à régler avec la gente masculine. C'est une façon de ne pas se prendre au sérieux pour la chanson un peu différence du reste de l'album » expliquait à l'époque la star dans "Podium", sans vraiment rentrer dans le détail quant au sens véritable de ce titre. Mais, clairement, Mylène y fait face à un homme - un macho de surcroît - qui fait « tout trop vite ». Au lit, ce dernier se trouve « tendu » si bien qu'il enchaîne les « faux départs », ce qui a visiblement l'art d'agacer la chanteuse « stoïque mais plus pour longtemps ». Amusée par la situation, elle lui lance tout de même « Quitte à faire vite, je prends les devants » ou « Ne dit-on pas qu'il vaut mieux tôt que jamais », avec une bonne dose d'humour (et de sarcasme). Peu avare en métaphores, Mylène Farmer parle même de « fuite » et emploie le verbe « décharger » pour évoquer sa précocité. Poète un jour, poète toujours !


"Pas le temps de vivre"




Pas le temps de vivre est clairement l'une des chansons les plus émouvantes de Mylène Farmer. Ballade cristalline de l'album culte "Innamoramento" (1999), elle permet à la chanteuse d'exorciser une peine immense, puisque ce titre évoque la mort de son frère Jean-Loup, suite à un accident de la route en 1996. Il n'avait que 36 ans. Elle lui dédie ainsi "Pas le temps de vivre" dans le livret de l'album, signé de sa main. Sur Radio Scoop, elle expliquait que le morceau parle de « la peur de l'abandon, de l'être qui n'est plus et que l'on voudrait à côté de soi ». En effet, entre ombre et lumière, l'artiste confie, de sa voix fragile, que la peine et l'espoir se mélangent en elle, malgré un vide abyssal causé par la perte de son frère aîné : « Les ombres se dissipent », « la douleur se fige » et parfois « les larmes s'effacent ». Errant « comme une lumière que le vent a éteinte », Mylène Farmer, qui n'est plus que « l'ombre de son ombre », ne trouve plus le sommeil depuis que son frère est parti : « Mes nuits n'ont plus de paupières / Pour soulager une à une / Mes peurs de n'être plus qu'une ». Déchirant !


"C'est une belle journée"


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Parmi les nombreux tubes de Mylène Farmer, impossible de passer à côté de l'inédit "C'est une belle journée", deuxième single locomotive de la compilation "Les mots" (2001). Malgré son refrain entêtant et son titre enjoué, celle qui est actuellement de retour avec "A tout jamais" chante en réalité le suicide, potentiellement inspirée par le "Dormeur du Val" d'Arthur Rimbaud sur cette chanson aux airs de comptine. « Je me souviens, quand j'ai écrit C'est une belle journée, dans le refrain j'avais mis "C'est une belle journée, je vais me tuer", à la place de "Aujourd'hui c'est une belle journée, je vais me coucher". Et je crois que là... ce pourrait être un appel au suicide de certaines personnes un peu fragile. Et j'ai changé ce mot pour un autre. Parce que c'était peut-être tout d'un coup quelque chose de trop fort, trop déterminant » révélait-elle dans "Sept à huit" en 2006. Les paroles sont pourtant assez claires si on lit le texte sans la mélodie. « Allongé, le corps est mort / Pour des milliers, c'est un homme qui dort » nous dit d'emblée Mylène, qui va ainsi « Mordre l'éternité, à dents pleines » avant de « Voir des anges à (ses) pieds » et « (se) faire la belle ». Tout est limpide !


"L'histoire d'une fée c'est..."





Mylène Farmer nous conter l'histoire d'une fée ? C'est mal la connaître ! En 2000, les fans sont heureux (et surpris) de voir que l'ange roux a accepté d'écrire une chanson inédite pour le film d'animation "Les Razmoket à Paris". Oui, oui ! Si son titre semble enfantin, il s'agit en réalité d'un double sens puisque "L'histoire d'une fée c'est..." doit plutôt se lire comme "L'histoire d'une fessée" ! En référence à la fée Mélusine, la chanteuse nous invite une nouvelle fois à l'horizontale (la fée est nue sur la pochette), sur une mélodie mystérieuse et sombre signée Laurent Boutonnat. « J'suis pas en latex » lance-t-elle d'emblée avec sa voix ensorcelante, alors que la ligne « Quand on m'aime, je danse, quand on veut, j'apparais » pourraient bien faire référence à l'érection d'un homme. Entre deux « Attrapez-moi », Mylène l'assure dans la chanson, c'est à destination de celles et ceux « qui n'ont pas froid aux yeux » !

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