Mylène Farmer

Crédits photo : Affiche du film
Ce soir, Mylène Farmer donne rendez-vous à ses fans dans les salles de cinéma pour la diffusion de son film "Live 2019", proposant de revivre l'imposante résidence donnée par la star à Paris La Défense Arena le temps de neuf concerts impressionnants. En tout, ce "Live 2019" sera projeté dans pas moins de 613 cinémas de 18 pays différents, avec à la clé un record de 105.000 pré-ventes. Et une annonce surprise de la chanteuse attend même les spectateurs après le générique de fin. Dans le podcast Spotlight proposé par Allociné, le réalisateur François Hanss, collaborateur de longue date de Mylène Farmer, a dévoilé les secrets du tournage et du montage de ces spectacles pas comme les autres.

"L'arène est un espace assez complexe"

Et tout est allé très vite pour les équipes. « J'ai vraiment commencé à préparer le film dès le mois d'avril, c'est à peine un mois et demi avant les vraies répétitions qui ont eu lieu à l'Arena. (...) On avait déjà la perspective, à contrario de "Timeless", d'une exploitation dans les salles de cinéma grâce au partenaire Pathé Live (...) ce qui occasionnait aussi une précipitation (...). Il fallait faire un film en deux mois et demi de post-production, ce qui est quand même très peu pour un long-métrage classique » a-t-il expliqué, révélant la complexité du projet tourné « pour la première fois en 4K » : « Ça reste un film avec un nombre de plans assez important, des sources de lumières très différentes, des tableaux ». « L'été a été chaud » pour François Hanss.

Les prises de vues pour le film du "Live 2019" ont principalement été tournées le mardi 18 juin dernier, avec la participation de Sting sur le duo "Stolen Car" avec Mylène Farmer. « L'avantage que ça posait c'est que c'était le sixième show sur les neuf, donc on a un show qui est bien en place, bien rodé. Ça compte aussi quand on filme un spectacle (...) On a tourné avec 12 caméras le soir de Sting, mais on a aussi enrichi avec des soirs avant pour un certain nombre de valeurs ajoutées : certains plans, certains points de vue » a expliqué le professionnel, qui a dû composer avec un autre élément imposant : l'immensité de Paris La Défense Arena : « L'arène c'est un espace qui est assez complexe à l'image. La salle devait être également à l'image presque comme la scène. On jouait de l'un et de l'autre ».

"Pour Mylène, il y a tout un tas de découvertes"

D'autant que François Hanss comme Mylène Farmer restent des perfectionnistes : « Avec Mylène, on essaie toujours d'optimiser, d'avoir quelque chose qui offre qualitativement la belle image, le bon son ». La richesse du spectacle « galactique et parfois même abyssal », donnant « l'impression qu'il n'y a pas de décor » avec ses « éléments Tetris » et ses inspirations comme "Blade Runner", a passionné le réalisateur, qui n'avait pas pris part aux discussions artistiques en amont : « Chaque tableau, chaque chanson était presque une sorte de poupée russe (...) qui sans cesse se renouvelle ». Et, évidemment, Mylène Farmer était très impliquée : « On a une sorte de process très naturel qui se fait avec Mylène, c'est qu'on part sur le montage, ça prend un certain temps (...) Mylène a découvert le film, a un moment donné où je lui ai dit : "On peut commencer à regarder". En général, on présente le film accompli, dans sa durée, avec une promesse de "voilà ce qu'on a envie de montrer". C'est toujours une étape un peu particulière. Pour elle, il y a tout un tas de découvertes. (...) On progresse, on affine, on voit là où elle pense qu'il y a des choses à améliorer, ça se fait en toute intelligence ».

Les changements apportés par l'interprète de "Des larmes" après plusieurs visionnages se sont faits dans le partage selon François Hanss : « Mylène c'est quelqu'un qui aime beaucoup tout ce process de fabrication. Elle s'y intéresse, elle n'est pas absente. Au-delà du visionnage, elle aime vraiment le petit plus qu'elle va apporter sur une rythmique, une chorégraphie, une chose qu'on peut avoir laissé de côté ou pas assez valorisé ». Un exemple ? « Sur les chorégraphies, elle a l’œil. Elle a un sacré œil ». Le résultat est à découvrir ce soir dès 20 heures dans les cinémas partenaires !