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"Ghostland" : Pascal Laugier, "épaté" par Mylène Farmer, raconte le tournage du film

Par Yohann RUELLE | Journaliste
Branché en permanence sur ses playlists, il sait aussi bien parler du dernier album de Kim Petras que du set de techno underground berlinois qu'il a regardé hier soir sur TikTok. Sa collection de peluches et figurines témoigne de son amour pour les grandes icônes de la pop culture.
Mylène Farmer est de retour au cinéma avec "Ghostland", en salles le 14 mars. Le réalisateur Pascal Laugier raconte leur rencontre, comment la chanteuse est arrivée sur le projet, et se confie sur ses talents d'actrice et le tournage éprouvant du film.
Crédits photo : Mars Films
"Ghostland" est l'une des sorties cinéma les plus atten­dues du mois. Et pour cause : le film d'horreur vient de rafler trois prix au festival de Gerardmer, dont celui du public, et débarque dans les salles accompagnée d'une critique élogieuse vantant le scénario à twists de Pascal Laugier ("Saint Ange", "Martyrs"), sa maîtrise parfaite de l'épouvante et son casting habité. Aux côtés des jeunes actrices Crystal Reed et Anastasia Phillips, qui incarnent deux soeurs marquées par le souvenir d'un drame, une recrue de choix : la très rare Mylène Farmer. 24 ans après "Giorgino" de Laurent Boutonnat, la star de la chanson française a eu un véritable coup de foudre artistique pour le réalisateur de "The Secret". « Alors que le finan­ce­ment de "Ghost­land" était encore en cours, j'ai décou­vert un message sur mon répon­deur, sans doute l'un des plus chouettes de ma vie profes­sion­nelle jusqu'à présent. C'était Mylène, qui, très timi­de­ment, confiait aimer mes films, et, sans savoir l'ad­mi­ra­tion que je lui ai toujours portée, me deman­dait si j'ac­cep­te­rais de tour­ner le clip de sa chan­son "City of Love" » raconte Pascal Laugier à Gala.

"Tu n'au­rais pas un petit rôle de folle pour moi ?"


L'alchimie entre le cinéaste et la chanteuse, à qui il a nécessité sept heures de maquillage pour être transformée en créature ailée dans "City of Love", a été immédiate. Leur complicité s'est ensuite prolongée en dehors du tournage, dans un mélange de curiosité et d'admiration. « On s'est tourné autour pendant quelques semaines. Elle savait que je prépa­rais un film. Régu­liè­re­ment, elle me deman­dait où j'en étais du développement de "Ghost­land". Je la sentais intri­guée, sans oser lui propo­ser un rôle » confie Pascal Laugier. Finalement, c'est Mylène Farmer qui a osé faire le premier pas ! « Début 2016, alors qu'on échan­geait par textos, elle m'a demandé : "Tu n'au­rais pas un petit rôle de folle pour moi ?". Une façon très mignonne de me signi­fier son envie de faire partie de l'aven­ture. Il était 2 heures du matin. Je n'en reve­nais pas, même si, à dire vrai, cela occu­pait un coin de ma tête. Je lui ai fait savoir que j'avais bien un person­nage pour elle, celui de la mère de Beth et de Vera. Je l'ai préve­nue qu'il ne s'agis­sait pas du rôle prin­ci­pal. Elle m'a assuré que cela lui impor­tait peu » se souvient le réalisateur français. La réponse de Mylène Farmer n'aura pas tardé : « Je lui ai envoyé le script. Deux heures après, soit vers 4 heures du matin, elle m'a répondu qu'elle aime­rait inter­pré­ter Pauline ! ».

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"Elle doute énor­mé­ment d'elle-même"


A l'origine, le rôle de Pauline Keller, la mère des deux héroïnes, était écrit pour une actrice américaine. Mais pour le tournage de "City of Love" a bousculé les plans prévus : « J'ai pu me rendre compte de ce que Mylène déga­geait, même recou­verte de maquillage et de prothèses. J'étais épaté par son regard, sa façon de se mouvoir, ses initia­tives, devant une caméra. Elle doute énor­mé­ment d'elle-même. Je lui envoyais des messages pour la rassu­rer sur ses talents d'ac­trice ». Avec humilité, Mylène Farmer s'est investie comme jamais sur le tournage de "Ghostland", pourtant décrit comme « éprouvant » par son réalisateur : « Elle a élaboré elle-même la garde-robe de Pauline, m'en­voyant régu­liè­re­ment des clichés de ses essayages. Quinze jours avant de tour­ner, elle répé­tait encore ses scènes les plus physiques, comme des choré­gra­phies (...) Elle s'est lais­sée filmer sous tous les angles, peu maquillée, sans jamais remettre en ques­tion ma mise en scène ».

Pascal Laugier avoue avoir été particulièrement impressionné par l'intelligence de Mylène Farmer dans son approche du personnage. « La veille des weekends, on se retrou­vait dans la cara­vane de Mylène. Très ciné­phile, elle a compris qu'il fallait qu'elle tisse des liens avec ses "filles" en dehors des plateaux pour que leur rela­tion soit crédible à l’écran. Elle s'est montrée très tendre et très protec­trice. Je n'avais plus qu'à filmer cette proxi­mité ». Rendez-vous en salles mercredi prochain !

Regardez la bande-annonce de "Ghostland" :
Retrouvez l'actualité de Mylène Farmer sur le site non-officiel mylène.net.
Écoutez et/ou téléchargez la discographie de Mylène Farmer.

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