Michèle Torr

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Michèle Torr célèbre actuellement ses 60 ans de carrière. La chanteuse derrière les succès "Emmène-moi danser ce soir" et "J'aime" vient de sortir un coffret intégrale regroupant 465 titres, dont deux inédits, réunis sur 22 CD. L'occasion pour l'artiste, invitée de "C à vous", de faire le bilan de sa carrière et de revenir sur ses débuts, où elle habitait dans une chambre de bonne près des Folies Bergère. « Quand je suis arrivée, on n'avait pas les moyens de s'offrir ou de louer un appartement. Donc on vivait dans une chambre de bonne avec maman, ma petite soeur, et papa était resté en Provence. Tous les soirs (...) je terminais ma balade en passant devant les Folies Bergère en rêvant un jour d'être sur cette scène et chanter, danser, jouer la comédie » se remémore-t-elle. De quoi boucler la boucle puisque c'est sur cette scène qu'elle donnera un concert le 29 octobre pour fêter ses 60 ans de carrière !

"Il me faisait des reproches"

A ses débuts, Michèle Torr a pu assurer certaines premières parties des concerts de Claude François. « Un grand professionnel » et une école « à la dure » se souvient aujourd'hui l'artiste de 75 ans : « On le sait, il était perfectionniste, il était excessif. Mais tout ça c'était pour son métier, pour faire mieux ». Alors qu'elle a pu visionner sur le plateau un extrait des répétitions de Claude François à l'Olympia en 1964, où il recadre un pianiste sur une note, Michèle Torr commente : « Il dépassait les bornes parfois avec les choristes ou les musiciens. J'ai beaucoup appris en le regardant répéter, travailler le soir sur scène. C'était jamais pareil sur scène. Les textes n'étaient jamais les mêmes parce qu'il improvisait si jamais il y en a un qui faisait une fausse note. Il chantait "Bande de tarés !" ».

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Et Michèle Torr n'a pas pu passer à côté des remarques de l'interprète de "Comme d'habitude". « Moi, il me faisait des reproches : je roulais trop les R. C'est vrai que je les roule, je ne sais pas pourquoi » explique-t-elle : « Et puis que j'avais trop de vibrato. Il fallait chanter droit. Mais c'est vrai que c'était la mode de chanter droit, très aigu ». Malgré ces critiques, Claude François a offert un joli cadeau à Michèle Torr, qu'elle a gardé toute sa vie : « Il m'a offert mon premier parfum que j'ai toujours gardé et auquel je suis fidèle : Shalimar de Guerlain ».