Michel Sardou

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Catalogué chanteur de droite, Michel Sardou se montre beaucoup plus réservé sur la vie politique depuis quelques années, et notamment depuis la fin du mandat de Nicolas Sarkozy. Le chanteur de "Rouge" s'est dit plusieurs fois déçu par le nouveau président de l'UMP, sans pour autant se montrer favorable à la politique menée par les gouvernements successifs de Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls. Dans un entretien au Figaro, il se montre même très critique à l'égard des dirigeants, et, plus généralement, des hommes politiques français. « Nos dirigeants donnent l'impression de naviguer à vue. Quelle que soit la couleur politique du président et du gouvernement, ils sont pieds et poings liés » a-t-il tout d'abord expliqué, allant plus loin encore en affirmant que s'il avait « 25 ans » aujourd'hui, « il quitterait probablement la France ».

"Il ne va pas faire long feu Macron"

Dégommant la politique fiscale de François Hollande, et notamment l'imposition à 75% qui a fait couler beaucoup d'encre, Michel Sardou estime que « c'est une connerie ». L'homme ne mâche pas ses mots et s'en prend à nouveau à Nicolas Sarkozy : « Hollande a voulu ça en réaction au bouclier fiscal de Sarkozy. Nos hommes politiques manquent de bon sens ».

Expliquant par ailleurs qu'il est normal qu'il paye ses impôts en France, Michel Sardou affirme qu'il n'a « jamais eu de compte en Suisse » et confie qu'il n'accepte pas d'être perçu comme un « ennemi » parce qu'il gagne bien sa vie. Admettant qu'aucun homme politique de droite et de gauche n'a trouvé grâce à ses yeux, le chanteur soutient néanmoins Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, de l'Industrie et du Numérique, « jeté comme un lépreux ! » d'après lui. « Il ne va pas faire long feu Macron. Pour faire passer des réformes, il faut le faire par ordonnance. Point barre » a-t-il renchéri.

Pourquoi les homos feraient-ils de moins bons parents ?

Également interrogé au sujet de la loi Taubira, autour de laquelle l'UMP se montre de plus en plus divisée, l'artiste se dit toujours favorable au mariage pour les couples de même sexe et à l'adoption, taclant au passage les plus réfractaires. « Je ne me sens pas déshonoré de partager ce droit. Pourquoi les homos feraient-ils de moins bons parents ? Ou de meilleurs, d'ailleurs ? Ceux qui s'opposent à cette réforme au nom de l'enfant devraient être cohérents avec eux-mêmes et demander l'interdiction du divorce » a-t-il conclu.