Michel Sardou

Crédits photo : capture d'écran Pure Charts / TF1

Fin octobre, Michel Sardou publiait un nouveau best-of intitulé "Les grands moments", déjà certifié disque d'or. Cette compilation en deux volumes inclut ses plus grands tubes, parmi lesquels "Les lacs du Connemara", "Je vais t'aimer", "Vladimir Ilitch" et "La fille aux yeux clairs". A cette occasion, Michel Sardou a revisité cinq de ses titres dans de nouveaux arrangements, plus modernes. C'est la cas pour "Le France", "Afrique adieu", "La maladie d'amour", et aussi pour la chanson "Je viens du sud", rendue plus populaire en 2004 par Chimène Badi, et revue en 2012 avec Les Stentors, qui assureront d'ailleurs les premières parties des trois concerts que Michel Sardou donnera au Palais Omnisports de Paris-Bercy du 12 au 14 décembre.

Le chanteur était l'invité de Gilles Bouleau sur TF1 lundi 3 décembre pour assurer la promotion du best-of et de sa tournée française qui passera par les plus grandes villes jusqu'en mars 2013. Michel Sardou s'est exprimé sur ses projets, et a révélé que le public attendait depuis longtemps une tournée regroupant ses classiques, avouant que ses nouveaux morceaux prenaient moins en concert. Revenant sur les critiques auxquelles Michel Sardou a dû faire face durant sa carrière, Gilles Bouleau a rappelé que certains grands évènements de la vie politique française avaient inspiré l'artiste dans l'écriture de ses titres. La chanson "Je suis pour" (1976), traitant de la peine de mort, mal interprétée à l'époque, reste sans doute l'un des meilleurs exemples de l'engagement politique de Michel Sardou.

"On nous prend pour des cons depuis des années"

S'il n'a jamais caché ses convictions de droite, l'artiste estime que le fiasco de la dernière élection à la présidence de l'UMP ne mérite même pas une chanson, car ce n'est « pas assez intéressant » : « C'est lamentable. Je suis presque content que tout ça va enfin s'effondrer », a-t-il confié sur le plateau du JT, allant même plus loin en taclant la politique française en général : « On va enfin comprendre que les promesses qu'on nous fait, c'est du pipeau. Qu'elles viennent de droite, qu'elles viennent de gauche ou du milieu, on va peut-être enfin comprendre qu'on nous prend pour des cons depuis des années et que nous on suit parce qu'on y croit toujours, parce qu'on est crédule, parce les Français sont crédules ».

Mais qu'on se rassure, Michel Sardou aime toujours la France. Il déclare même qu'il ne la quittera pas, même si la forte imposition décidée par le nouveau gouvernement l'impacte beaucoup : « J'adore la France, donc je n'ai pas perdu la foi. Je ne quitterai jamais mon pays pour une question d'argent » a-t-il affirmé, se disant « navré » que d'autres artistes évoquent la possibilité de quitter le pays pour éviter cette nouvelle imposition qui continue de faire couler beaucoup d'encre.