Michel Sardou

Crédits photo : TF1
Depuis qu'il a fait ses adieux à la scène, Michel Sardou fait plus souvent parler de lui pour ses coups de gueule et ses ennuis de santé que pour ses projets professionnels. Hospitalisé en février pour une grippe virale, l'inoubliable interprète des "Lacs du Connemara", déclaré cas contact de Roselyne Bachelot après avoir été décoré de la Légion d'honneur, revient sous le feu des projecteurs pour la publication d'une autobiographie au nom équivoque : "Je ne suis pas mort… je dors !". Dans cet ouvrage à paraître le 6 mai prochain chez XO Editions, l'artiste de 74 ans retrace le fil d'une riche carrière mouvementée, entre succès populaires et vives critiques. Michel Sardou s'amuse lui-même de son image « d'homme de droite un peu réac », lui qu'on a dit « raciste », « misogyne » ou « homophobe » au gré de ses sorties médiatiques. « Je suis le mec le plus sympa du monde ! Si j'étais le monstre qu'on montrait du doigt, je ne pense pas que j'aurais duré 50 ans, c'est énorme 50 ans, et que les gens m'auraient suivi » rétorque l'icône de la chanson, qui s'est confié à Audrey Crespo-Mara hier soir dans l'émission "Sept à huit" dont il était l'invité.

"On ne peut pas parler comme on veut"

Le chanteur, qui se reconnaît « plus libéral que communiste », assure ne plus en avoir à faire des propos qu'on tient à son sujet. « Maintenant, je suis une armoire normande, je fais partie des meubles. On me fout la paix » a-t-il lancé avec humour. Autant dire que ce n'est pas aujourd'hui qu'on le réduira au silence ! Avec son franc-parler légendaire, Michel Sardou a donné son avis sur l'époque actuelle qu'il « n'aime pas beaucoup ». « C'est vrai que nos libertés sont réduites. De part le covid d'une part, mais ça, je le mets à part, ce n'était pas prévu. Mais on ne peut pas rouler vite, on ne peut pas parler comme on veut, on ne peut pas avoir l'opinion qu'on veut. Faut faire attention à ce qu'on dit, parce que si on dit ça ou ça, c'est mal vu. C'est tout de suite des réactions. Les réseaux sociaux, putain les réseaux sociaux ! C'est terrible les réseaux sociaux » estime l'artiste... qui ne porte pas plus dans son coeur les nouveaux modes de langage. « La cerise sur le gâteau, c'est l'écriture inclusive. Essayez de réciter "Le corbeau et le renard" en inclusif ! » s'est-il emporté face caméra, en tentant de se prêter à l'exercice : « Ça, je peux pas ».

Également dans son viseur ? La démocratisation à grande échelle des véhicules éco-responsables. « La bagnole électrique, par exemple, on n'entend rien ! » tempête celui qui se dit contre l'interdiction des corridas. Car pour Michel Sardou, rien ne vaut le bruit des chevaux qui ronronnent sous le capot : « Tout le monde me dit "Justement, c'est ça qui est formidable, c'est le silence". Mais moi je ne veux pas une bagnole silencieuse, je veux entendre le cri du moteur quand je monte les tours. C'est ça qui me faisait bander et qui me faisait conduire ». Le message est passé !



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