Madonna

Crédits photo : ABACA
Décembre 2014. Madonna teasait son comeback sur Instagram en postant plusieurs photos qui ont enflammé la toile. La popstar devait publier dans les mois suivants son treizième album au nom tenu secret. Mais un internaute mal intentionné venait de se procurer une vingtaine de démos inédites qu'il a aussitôt revendues sur Internet. En quelques heures seulement, le nouveau disque de la Madone se retrouvait en écoute dans le monde entier plusieurs mois avant sa sortie officielle. Furieuse, la chanteuse s'était aussitôt exprimée. « Merci de ne rien écouter ! Merci de votre fidélité ! Merci d'attendre ! » avait-elle posté sur Instagram.

"Un viol humain et artistique"

Dénonçant un « viol humain et artistique » lors des différentes interviews qu'elle a accordées par la suite, Madonna s'était réjouie d'apprendre que le hacker ayant revendu les démos sur Internet avait été arrêté, à Tel Aviv, à la fin du mois de janvier, grâce à une enquête menée par le FBI. « Je suis profondément reconnaissante envers les enquêteurs de la police israélienne et toute autre personne qui a contribué à l'arrestation de cet intrus » avait-elle déclaré, partageant sa satisfaction d'apprendre qu'un procès allait avoir lieu.

"Un collectionneur passionné qui est allé trop loin"

Le tribunal israélien chargé de l'affaire vient de rendre son verdict et condamne Adi Lederman à 14 mois de prison. Une peine qui se veut exemplaire d'après la copie du jugement, visant à dissuader les éventuels pirates. L'Israélien d'une trentaine d'années, ancien participant d'un télé-crochet selon le Jerusalem Post, n'avait pas de casier judiciaire. Il a plaidé coupable de « piratage d'un certain nombre d'ordinateurs » dans lesquels se trouvaient plusieurs chansons de Madonna et « d'avoir vendu les fichiers musicaux à deux acheteurs » pour 300 dollars (273 euros) chacun, a précisé le ministère de la Justice. Son avocat l'a présenté comme « un collectionneur passionné qui est allé trop loin ».

Pour remédier au leak de "Rebel Heart", Madonna avait publié à la hâte six morceaux sur iTunes, dont les singles "Living For Love", "Ghosttown" et "Bitch I'm Madonna", soit plusieurs mois avant la sortie prévue, début mars. L'interprète de "Vogue" n'a pas encore commenté cette condamnation, sans doute trop occupée par les répétitions de sa prochaine tournée mondiale qui doit démarrer cet automne.