Madonna

Crédits photo : Abaca
De plus en plus souvent, les internautes sont les premiers à pointer du doigt de potentiels cas de plagiat. Grâce aux réseaux sociaux, difficile pour les artistes d'échapper à l'oreille pointue des internautes sur d’éventuelles inspirations, comme ce fut le cas pour Katy Perry, accusée l'été dernier d'avoir un peu trop écouté "Brave" de Sara Bareilles lorsque fut créé son tube planétaire "Roar". Mais si les deux artistes ne se sont pas déclaré la guerre, parfois l'appât du gain et l'envie d'une reconnaissance par les tribunaux poussent les principaux intéressés à se livrer une bataille juridique. C'est, par exemple, le cas de la famille de Marvin Gaye, qui affirme que "Blurred Lines" de Robin Thicke, écoulé à plus de six millions d'exemplaires rien qu'aux États-Unis, est une copie de "Got to Give It Up", sorti en 1977. Qui aura raison ?

En attendant de le savoir, Madonna peut se réjouir. Tout le monde connaît son tube "Vogue", sorti en 1990 et qui a marqué toute une génération, grâce notamment à son clip en noir et blanc, réalisé par David Fincher. Oui mais voilà, en juillet 2011, le label Salsoul Record a décidé de déposer plainte contre la Madone et le producteur Robert "Shep" Pettibone pour avoir plagié la mélodie de "Love Break" du Salsoul Orchestra, remixant leur titre original datant de 1976 avec Chicago Bus Stop. Ce sont quatre secondes précisément qui ont, selon le label, été utilisées afin d'enrichir "Vogue". Une première mise en demeure a été adressée à Madonna, Pettibone ou encore Warner Music en juillet 2011, mais « les défendeurs ont continué à utiliser et vendre l'audio de "Vogue" », est-il précisé sur les documents officiels, publiés via le Huffington Post.

Découvrez le clip live de "Vogue" :



Une deuxième mise en demeure a été à nouveau envoyée en février 2012, suite à l'interprétation de "Vogue" lors du Super Bowl. Sauf que Madonna et les autres accusés viennent de gagner la bataille. Un juge de la Cour Fédérale de Californie a établi que ces accusations étaient « insignifiantes ». « Après avoir écouté les enregistrements audio de Chicago Bus Stop, "Love Break", et "Vogue", la Cour constate qu'aucun public raisonnable ne trouverait, ni qualitativement ni quantitativement, que les samples relèvent d'une violation, ni ne reconnaîtrait une quelconque appropriation » peut-on lire sur le verdict. Madonna va donc pouvoir continuer à exploiter son titre "Vogue", d'ailleurs choisi pour assurer la promotion de son CD/DVD "MDNA World Tour"...