Partie de rien avec seulement quelques dollars en poche, Madonna Louise Veronica Siccone, plus connue aujourd’hui sous le pseudonyme de Madonna, est l’exemple même de la réalisation du rêve américain. Aujourd’hui reconnue comme la « reine de la pop », Madonna a construit sa carrière sur sa seule détermination. Découvrez comment l’artiste aux plus de 350 millions de disques vendus à travers le monde est arrivée au sommet !

Après de multiples essais, des participations à divers groupes entre les Etats-Unis et la France, Madonna arrive a obtenir un premier contrat avec le label Sire Records (Warner) en 1982 pour un 45 Tours intitulé "Everybody". Si le succès se limite essentiellement aux discothèques américaines, on retrouve cette chanson sur son premier album qui paraît l'année suivante, et simplement intitulé "Madonna". Sont extraits de ce disque d’autres singles encore aujourd’hui populaires : "Holiday", "Borderline" et "Lucky Star". En 2010, on estime que cet opus aurait dépassé les 10 millions d’exemplaires vendus à travers le monde. Toutefois, on est encore loin de la renommée dont l’artiste bénéficie actuellement. C’est notamment avec l’album "Like A Virgin", qui paraît en 1984, que Madonna confirme ses premiers succès. Ecoulé à plus de 20 millions d’exemplaires dans le monde, il contient les tubes "Like A Virgin" (très controversé pour l’époque), "Material Girl" (dont le clip fait référence à Marylin Monroe), ainsi que "Angel" et "Dress You Up" qui sont moins célèbres. Le titre "Into The Groove", publié en 1985, se retrouve sur une réédition de ce denier album.

Regardez le clip de la chanson "Material Girl" (1985) :


C’est l'année suivante que l’artiste part en tournée pour la première fois de sa carrière. Néanmoins, elle se cantonne seulement au continent nord américain. On peut dire que Madonna enchaîne les disques puisqu’en 1986 sort "True Blue," son plus grand succès encore aujourd’hui. Top 1 dans le monde entier, il s'en vend plus de 20 millions d’exemplaires. Par ailleurs, "True Blue" reste l’album de Madonna le plus vendu en France (Top Albums 1), dépassant allègrement le million d’exemplaires. Et pour cause, on y trouve une pléiade de tubes : "Papa Don’t Preach" (Top Singles 3), "Open Your Heart", "Live To Tell" et "La Isla Bonita" (Top Singles 1) se classent tous numéros 1 aux Etats-Unis.

Après la parenthèse cinématographique "Who’s That Girl", film pour lequel la chanteuse écrit quelques titres, elle monte un nouveau spectacle qui passera pour la première fois en France, au Parc de Sceaux plus précisément. Poursuivant sa carrière à un rythme effréné, elle publie en 1989 l’album "Like A Prayer" : un premier virage artistique. Toujours pop mais plus acoustique, l’opus est produit par Madonna qui s’implique également davantage dans l'écriture. Si le premier single éponyme (Top Singles 2) devient l’une de ses chansons les plus populaires encore à l’heure actuelle, le clip provocateur qui présente un Jésus à la peau mâte fait polémique. Le scandale n’empêche pas Madonna de classer sa nouvelle production en tête des ventes. On retrouve par ailleurs les singles "Express Youself" (dont le clip a très largement inspiré Christina Aguilera pour son récent single "Not Myself Tonight") et "Cherish".

Visionnez le clip "Like A Prayer" (1989) :


En 1990, Madonna sort l’album "I’m Breathless". Hormis le single "Vogue" qui est l’un des tubes de l’été, on peut dire que Madonna entame la nouvelle décennie avec un succès moins important. L’album se vend moins que les précédents, ce qui n’empêche pas la chanteuse de repartir sur les routes du monde pour sa tournée "Blond Ambition Tour", très controversée pour ses provocations associées au sexe. Madonna profite de l’évènement pour paraître son premier Best-Of intitulé "The Immaculate Collection" qui pulvérise des records de ventes (25 millions de copies dans le monde). Le single "Justify My Love" sert de promotion à cette compilation : avec un clip en noir et blanc où le sexe est évoqué de manière crue, la censure ne se fait pas attendre puisque la vidéo est interdite de diffusion à la télévision. En 1992, Madonna créé son propre label : intitulé "Maverick". Il permet à l’artiste de se produire mais sert aussi d’autres artistes comme Alanis Morissette par exemple. C’est alors que sort son album "Erotica", descendu par la critique car il est jugé trop proche du pornographique selon certains. Il est vrai qu’avec le single éponyme de l’album et "Bad Girl", Madonna s’enferme dans un univers particulier et certainement trop osé. Consciente d’avoir déroutée une partie de son public, elle organise une nouvelle série de concerts, le "Girlie Show", par laquelle une imagerie plus légère et humoristique est véhiculée.

Découvrez ou redécouvrez son clip "Erotica" (1992) :


En 1994, la chanteuse propose un nouveau virage musical. Beaucoup plus teinté de sonorités R'n’B tendances, "Bedtime Stories" voit à nouveau décliner les ventes de disques de Madonna. Malgré la participation d’artistes de talents comme Bjork par exemple, ce nouvel opus ne séduit pas autant que ses prédécesseurs. On retient tout de même les singles "Human Nature", "Secret" (Top Singles 2) et "Take A Bow", passé inaperçu en France mais l’un de ses plus grand tubes aux U.S.A. A partir de ce moment et pendant quatre ans, Madonna se fait plus discrète même si elle produit quelques chansons, notamment pour sa compile de ballades "Something To Remember" (1995) et le titre "Don’t Cry For Me Argentina" en 1996 (1er du Top Singles) pour la Bande Originale du film "Evita" dont elle est l’héroïne.

1998 sonne le grand retour de l’artiste mais aussi un virage musical marqué. Confiant ses mots et sa voix à William Orbit pour l’opus "Ray Of Light", l’artiste publie un album apprécié des fans et des médias. Mêlant la pop, l’électro et les philosophies orientales, les singles "Frozen" (Top Singles 2), "Nothing Really Matters", "Ray Of Light" et "Substitute For Love" sont devenus des tubes. En 1999 et 2000, elle enregistre des titres pour les Bandes Orginales d’"Austin Powers 2" et "Un couple presque parfait", respectivement "Beautiful Stranger" et "American Pie", donnant désormais à voir une image plus sensuelle que sexuelle.

Visionnez le clip de la chanson "Ray Of Light" (1998) :


C’est aussi à partir de 2000 que Madonna renoue avec son succès et sa popularité d’antan grâce à l’album "Music". Si William Orbit est toujours de la partie, c’est le talentueux Mirwais qui lui propose des titres aux sonorités électroniques up tempo comme "Music", numéro 1 dans le monde entier, et à la fois acoustiques comme "Don’t Tell Me". C’est alors qu’elle remonte sur scène après huit ans d’absence pour un nouveau show intitulé "Drowned World Tour" par lequel elle illustre sa nouvelle image et son nouveau style musical. Après avoir fait paraître une nouvelle compile Greatest Hits vol.2, elle publie quelques mois plus tard un nouveau titre pour la Bande Originale du nouveau James Bond : "Die Another Day" (2002). C'est un joli succès pour ce titre en France en particulier (Top Singles 15) qui annonce la tonalité de son prochain album : "American Life".

Numéro 1 au Top Albums dès sa sortie, c’est dans notre pays que cet opus reçoit le meilleur accueil. Toujours commandé par Mirwais, il est avant tout une remise en question du modèle américain, que ce soit le « rêve américain » avec "Hollywood", ou la guerre en Irak avec "American Life" (dont le clip est censuré). Si le disque marche plutôt bien, son succès est tout de même mitigé aux Etats-Unis. Nouvel album, nouvelle tournée : le "Re-invention Tour" s’arrête dans les plus grandes villes du monde pour 58 dates. Afin de redorer son image, Madonna publie "Confessions On A Dancefloor" en 2005. Carton plein pour la chanteuse avec cette production aux teintes disco et électro. Totalement up tempo, l’album est numéro 1 dans 35 pays dont la France où il est certifié disque de diamant pour plus 700 000 copies écoulées. Les singles qui en sont extraits sont tous plus ou moins des tubes : "Hung Up" avec son sample d’ABBA est numéro 1 dans 45 pays, tandis que "Sorry" squatte les Tops 10 nationaux.

Regardez le clip "Hung Up" (2005) :


Avec plus de 60 dates, la tournée "Confessions Tour" démontre avec hardiesse les qualités artistiques de Madonna : un show à la hauteur de l’album : dansant, disco et dynamique. Après la parution d’un album live donnant suite à cette série de concerts, la star enchaine sur un nouvel opus, "Hard Candy", dont les sonorités plus urbaines démontrent que Madonna n’est plus celle qui lance les modes ou influence les tendances musicales, mais plutôt qu'elle essaie de rester dans la mouvance actuelle. "Hard Candy" est numéro 1 dans 30 pays, dépassant les 3 millions de copies vendues dans le monde et comprenant trois titres à forte audience radiophonique : "4 Minutes" (en duo avec Justin Timberlake), "Give It To Me" et "Miles Away". Toutefois, c’est surtout la tournée "Sticky And Sweet Tour" qui retient notre attention : avec plus de 85 dates et plus de 400 millions de recettes, c’est la tournée la plus lucrative de l’histoire de la pop. Enfin, plus récemment, la compile "Celebration" rassemblant ses titres les plus connus, et l’album "Sticky And Sweet Tour", enregistré lors de sa dernière tournée, sont ses dernières productions. Toutes les deux bien accueillies dans les charts, elles devraient bientôt céder la place au douzième opus de l’artiste dont les rumeurs annoncent déjà une production aux sonorités plus rocks pour le début de l’année 2011.

Regardez le clip du single "Miles Away" (2010) :