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« Nous sommes chanceux ». Hier soir dans une Accor Arena pleine à craquer, Madonna a insisté sur son privilège de pouvoir présenter sa tournée best-of "Celebration Tour" au public en ces temps troublés. D'autant que la reine de la pop a failli mourir à cause d'une infection bactérienne l'été dernier, et qu'elle doit son salut à la force que lui ont insufflée ses enfants. Ces derniers font d'ailleurs partie intégrante de ce show grandiose, qui retrace la vie extraordinaire de Madonna depuis ses débuts sans le sou dans le New York des années 80 jusqu'à aujourd'hui. Mercy, sa fille de 17 ans, l'accompagne au piano sur une splendide reprise du titre "Bad Girl" tandis qu'Estere, 11 ans, affiche ses talents de danseuse durant "Vogue". Son fils David, lui, l'accompagne à la guitare durant "La Isla Bonita" et la star n'a pas résisté à lui glisser un « Je t'aime » en français pendant qu'il jouait les cow-boys. Vous l'aurez compris, l'émotion est donc le véritable fil rouge de cette fresque mélodique, et Madonna se révèle aussi humaine et accessible que touchante.

"Ces tragédies continuent d'arriver"

Après avoir rendu hommage à sa mère, Madonna Louise Fortin, et la mère de son fils David, à travers la chanson "Mother and Father", la star américaine a profité d'une pause dans le spectacle pour prendre la parole et délivrer, en ce jour très particulier du 13 novembre, un message de paix. « Il est important pour moi de rappeler qu'il y a huit ans jour pour jour, une attaque terroriste frappait le Bataclan, au concert des Eagles of Death Metal. C'est un événement tragique. Je me souviens avoir chanté avec David à la place de la République la dernière fois que j'étais ici à Paris, pour le "Rebel Heart Tour". Ce n'était pas grand-chose au regard de ce drame » a-t-elle confié dans une salle soudainement très silencieuse, soucieuse de l'état du monde actuel : « Ces tragédies continuent d'arriver, n'est-ce pas ? Ça ne finit jamais. Parfois, vous pouvez vous demander : quand cela s'arrêtera-t-il ? Et que pouvons nous faire pour changer les choses ? ».

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"C'est comme ça que nous changerons le monde"

Loin de se laisser abattre, Madonna a invité le public à faire ce qu'elle a toujours fait, se battre pour un monde meilleur : « Vous vous sentez sans espoir ? Vous vous sentez impuissants ? Ce sont des conneries ! Et je suis ici pour vous dire pourquoi. Chacune et chacun d'entre vous possède une lumière en lui. Chacun d'entre vous peut amener plus de lumière dans ce monde avec vos mots, vos pensées et vos actions, et c'est comme ça que nous changerons le monde. Vous êtes avec moi, Paris ? Notre lumière vaincra les ténèbres. Quand nous sommes unis, il n'y a rien que nous ne puissions accomplir ». La popstar a alors demandé aux spectateurs d'illuminer la salle avec le flash de leurs téléphones avant de faire répéter à tous les mots « Je survivrai ». Elle a ensuite entamé, guitare en main, l'interprétation acoustique de la chanson "I Will Survive" de Gloria Gaynor. Tout un symbole.

Hier, 8 ans jour pour jour après, le 13 novembre, Madonna est revenue sur l'attaque du Bataclan.Elle se souvient de ses concerts à Paris quelques jours après.Il ne faut pas se sentir impuissants pour changer le monde, on peut le faire tous ensemble.#MadonnaCelebrationTour pic.twitter.com/jAhWPL6nn8

— MadonnaTribe France (@mtribefrance) November 14, 2023

Ce 13 novembre marquait aussi la perte d'un être cher aux yeux de Madonna. Lorsqu'elle s'est rendue en 2008 dans un orphelinat du Malawi pour adopter son fils David, la chanteuse l'a trouvée dans les bras d'une petite fille de huit ans qui s'occupait de lui. Une personne prénommée Wizzy qui est tristement décédée des suites du Sida ce même jour : « Je suis triste. C'était un être adorable, un véritable ange. Sans elle, je n'aurais pas eu David dans ma vie ».