Crédits photo : Capture d'écran France 3
Ce soir, à partir de 23h10, Mika s'installe sur "Le Divan" rouge de Marc-Olivier Fogiel. Le coach de "The Voice", dont le nouvel album "No Place In Heaven" est disponible dans les bacs depuis lundi, a accepté de répondre aux questions très intimes de l'animateur de France 3 et de dévoiler une partie de sa vie méconnue du grand public. Le chanteur d'origine libanaise revient avec une émotion contenue sur les blessures secrètes de son enfance et l'épreuve que sa famille a dû traverser lorsque son père, banquier, a été prise en otage à Koweït, pendant la première guerre du Golfe. « Il est parti en voyage d'affaires et il n'est pas revenu pendant neuf mois » raconte l'interprète de "Talk About You", qui n'avait que 8 ans à l'époque. « Tous les jours, on attendait des nouvelles, on regardait CNN, le journal... pour voir... On savait que si on ne le voyait pas à la télévision, c'est que c'était bien et, à l'inverse, que si on le voyait, ce n'était pas une bonne chose » se souvient Mika.

"On a presque tout perdu"

Ce drame, le chanteur et ses proches ont dû apprendre à le surmonter au quotidien. L'argent est venu à manquer. Et même lorsque son père est finalement rentré sain et sauf à la maison, rien ne s'est arrangé. « Il avait changé un peu et ça a changé toute la vie de la famille. On avait une belle vie et, après ce moment-là, je ne sais pas pourquoi, on a eu beaucoup de problèmes d'argent. On a dû quitter Paris dans des circonstances assez tristes car on avait presque tout perdu » confie l'artiste.

Ce terrible traumatisme s'est répercuté de plein fouet sur le comportement de Mika, qui s'est renfermé lui-même et a alors cessé de parler pendant quelques temps. Dyslexique, il est devenu la cible de ses cama­rades de classe. Dans le dernier numéro du magazine Psychologies, le chanteur témoigne de son expérience face à ce harcè­le­ment scolaire. « Dès qu’ils avaient l’op­­por­­tu­­nité de m'hu­­mi­­lier publique­­ment, ils le faisaient. Alors la seule chose que je pouvais faire était de ne pas leur donner ce privi­­lège et j’ai inventé un monde paral­­lèle rien qu'à moi dans lequel je m'iso­­lais. Devant mon piano, je m'échap­­pais » révèle-t-il. Une enfance mélan­co­lique qui explique pourquoi le chanteur n'a aujourd'hui plus peur d'affirmer haut et fort son excentricité et sa différence.

Regardez Mika évoquer la prise en otage de son père :