Louis Bertignac

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Les télé-crochets ne sont jamais l'assurance d'une carrière à succès une fois l'émission terminée. Depuis douze ans, et l'arrivée de la "Star Academy" ou de "Popstars" en France, les succès ont été rares, et ceux qui s'installent dans la durée se comptent sur les doigts de deux mains. Les téléspectateurs savent aussi que ceux qui ne terminent pas premiers signent parfois des carrières plus réussies et plus durables que ceux qui s'imposent. Et il faut avouer que dans le cas de "The Voice", l'absence d'automatisme entre la victoire et le succès est peut-être plus grande encore que sur d'autres formats.

Car à l'international, "The Voice" n'a pour l'heure produit aucune superstar ! Là où "The X Factor" peut se targuer d'avoir découvert Leona Lewis, One Direction ou encore Olly Murs, et où "American Idol" a déniché Kelly Clarkson, Carrie Underwood, Jordin Sparks ou Adam Lambert, le dernier né des formats de télé-crochets peine à trouver une star. Un constat que Florent Pagny faisait récemment dans la presse, ne faisant pas mystère de cette difficulté. « Dans les trente-huit pays où est diffusé The Voice, aucun talent n'est devenu une star. La star, c'est le concept », disait le coach, comme le rapportent nos confrères de Télé-Loisirs.

"On ne devient pas star du jour au lendemain, et tant mieux"

Et le magazine est allé interroger Louis Bertignac sur ce sujet. Le musicien partage l'avis de son collègue, et enfonce même le clou, mettant tous les télé-crochets dans le même panier. « On a beau gagner un concours comme "The Voice", on ne devient pas star du jour au lendemain. Ça n'existe pas et tant mieux. On ne fabrique pas des stars comme ça et il ne suffit pas de se dire que tout le business, TF1 et Universal entre autres, est derrière pour qu'un artiste gagne le coeur du public », lance-t-il ainsi. D'autant que, selon lui, gagner l'émission peut mettre une pression particulière sur le gagnant et le forcer à aller trop vite. C'est, selon lui, ce qui est arrivé à Stéphan Rizon, gagnant de la première saison française de "The Voice", dont le premier opus "From Mars, With Love", n'a pour l'heure séduit que 15.000 acheteurs.

« Quand vous avez gagné The Voice, il faut faire un album dans la foulée. Mais, avoir une dizaine de superbes chansons, ça ne se fait pas du jour au lendemain. C'est très difficile, c'est pour ça que l'année dernière, peu de talents enviaient vraiment Stéphan Rizon. On savait qu'il s'était mis dans une galère et que ça n'allait pas être facile », commence Louis Bertignac, qui se montre malgré tout optimiste pour la suite. « Il n'a pas eu le temps de préparer un album assez convaincant, je crois, mais ça peut venir. Comme tous les autres d'ailleurs. Ça peut prendre du temps, mais ce n'est pas grave. Ce qui compte, c'est l'expérience qu'ils ont vécue. Encore une fois, c'est la volonté populaire qui fait le succès, pas le business qui l'impose ! », conclut le coach.