Lorde

Crédits photo : ABACA
Ecouter le premier album de Lorde est, quelque part, une expérience. A 17 ans seulement, la chanteuse, originaire de Nouvelle-Zélande, étonne dès les premières notes du projet. En effet, c'est le titre "Tennis Court" qui nous accueille, et déjà le mélange entre pop indie et R&B est surprenant. Les couplets sont calmes mais percutants, le flow de la demoiselle sonne juste et la grosse voix qui l'accompagne sur le refrain nous emporte dans un autre univers. Et c'est bien un voyage que nous propose Lorde, dont elle seule connaît l'itinéraire. "Royals", tube incontestable, est évidemment le pilier du projet, avec ses choeurs envoutants et son texte sur une jeunesse en décalage par rapport aux célébrités et au superficiel qui nous entourent.

Une rythmique implacable que l'on retrouve, avec un soupçon de pop en plus, sur "Team", le nouvel extrait qui est, lui aussi, promis à un bel avenir. Le mélange des genres, voilà où réside toute l'intelligence de Lorde. Ni complètement pointue ni totalement commerciale. Idéal pour plaire au plus grand nombre. Avec son côté hip-hop par moments, Lorde a également été comparée à de nombreuses reprises à une autre sensation musicale, Lana Del Rey. On comprend un peu mieux pourquoi après l'écoute du troublant "400 Lux" ou encore "Million Dollar Bills", qui aborde encore une fois la volonté excessive de notre génération à vouloir être célèbre et riche à tout prix. Mais les deux artistes ont tout de même un univers bien à part, l'une et l'autre.

Ecoutez notre chronique audio de l'album "Pure Heroine "de Lorde :



Composé à l'origine de dix titres seulement, l'album "Pure Heroine" a été agrémenté du premier EP de Lorde, "The Love Club", pour proposer une réédition. L'occasion de découvrir d'anciens morceaux comme "Bravado", où sa voix est véritablement mise en valeur dans les aigus, ou encore "Swingin Party", plus écorché, presque religieux. Mais la chanteuse a également glissé sur le disque un inédit, "No Better". Il ne devrait pas déstabiliser ses fidèles puisqu'il s'inscrit dans la lignée de ses précédents morceaux, avec une délicate influence urbaine. Mais la véritable pépite du disque reste tout de même "Buzzcut Season". Exploité comme simple single promotionnel, le titre se veut rafraîchissant à souhait, et sonne comme un mirage en plein désert.