Crédits photo : Abaca
La Russie fait couler beaucoup d'encre depuis plusieurs semaines à cause des lois anti-gays qu'a instaurées le gouvernement. A l'approche des Jeux Olympiques de 2014, qui se produiront là-bas, les voix s'élèvent, des pétitions sont lancées afin que le respect des droits de l'homme soit effectif dans le pays. Cher a d'ailleurs refusé de devenir ambassadrice des J.O. de Russie pour montrer son soutien envers la communauté homosexuelle. Mais désormais, c'est l'Ouzbékistan qui est critique. En effet, l'association Acat (Action des chrétiens pour l'abolition de la torture) a publié hier un communiqué dans lequel elle reproche à Lara Fabian d'aller se produire le 27 octobre à Tachkent lors d'un concert organisé par la fille du président. « Lara Fabian va clôturer ce dimanche (un) festival visant à redorer l'image du pays et à promouvoir le régime (du président Karimov), au pouvoir depuis près d'un quart de siècle » pouvait-on lire.

L'Acat, qui dénonce une liberté d'expression muselée et la dictature de ce pays, a estimé que Lara Fabian, pourtant marraine de l'Unicef, allait « servir de vitrine au régime tortionnaire ouzbek ». Aujourd'hui, la chanteuse, qui vient d'être hospitalisée pour un problème à l'oreille interne, est sortie du silence pour s'exprimer sur la polémique. « Ma réaction immédiate a été d’écrire à mon équipe dans les pays de l’est pour faire savoir que, dans ces conditions, je ne voulais pas assurer ma prestation, que j’annule donc » a-t-elle indiqué sur sa page Facebook officielle. « Choquée par l’amalgame politique » et « profondément blessée » par ce qui a pu être écrit sur elle, l'interprète de "Deux ils, deux elles" a tenu ensuite à rappeler ses valeurs et les causes qu'elle soutient au quotidien. « Depuis 25 ans, j’ai toujours eu à cœur de faire passer en chansons, des messages universels d'amour, de paix et de tolérance » a-t-elle souligné.

Regardez le clip "Deux ils, deux elles" de Lara Fabian :



Lara Fabian, qui s'est souvent exprimée pour le mariage pour tous et qui s'est engagée pour aider les enfants malades, a tenu à mettre les choses au clair. « Je suis choquée que l’on puisse penser de moi que je puisse cautionner un régime ne respectant pas les droits de l’homme » a-t-elle écrit avant d'apporter quelques précisions au sujet de la polémique de son concert ouzbek. « J’aimerais dire que je fais une grande différence entre chanter dans le cadre d’un spectacle qui est directement géré par un membre (ou un proche) d’un gouvernement ne respectant pas les droits de l’homme et aller faire des représentations dans un pays qui a un gouvernement qui ne respecte pas les droits de l’homme », a-t-elle affirmé, précisant que chanter et divertir un peuple, même opprimé, était le but de son métier de chanteuse.