Lara Fabian

Crédits photo : Abaca
En France, on n'entend plus beaucoup parler de Lara Fabian. Les récents projets de la chanteuse italo-belge ont eu peu d'écho chez nous, et son album "Mademoiselle Zhivago" n'a bénéficié que d'une sortie dans les magasins Carrefour. Son dernier album studio, "Toutes les femmes en moi", avait signé un démarrage encourageant mais avait été violemment attaqué par la critique et les fans de la chanteuse n'avaient pas été emballés. La version anglaise du projet, "All the Women in Me", avait enthousiasmé les fans mais n'avait été proposé qu'à la sortie des concerts de la star.

Mais Lara prépare son retour. Un nouvel album baptisé "Le Secret" est attendu pour 2013 et la chanteuse devrait avoir l'occasion de l'évoquer cette semaine à la radio belge. Lara Fabian est en effet l'invitée de l'émission "Ma semaine avec...", présentée par Jean-Michel Zecca. La première partie de cette interview - à écouter ici - a été diffusée ce midi et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle en a fait sourire plus d'un sur les réseaux sociaux, poussant certains à comparer la chanteuse à l'un de ses compatriotes, l'acteur belge Jean-Claude Van Damme.

"Je vous emmerde, on n'est pas parfaites !"

C'est dans son « grenier de travail » que Lara a ainsi décidé de recevoir Jean-Michel Zecca, grenier où l'on aperçoit, sur les photos postées par la chanteuse sur son compte Facebook, un petit panneau qui attire l'attention : "Je suis une princesse et je vous emmerde". Mais la princesse qu'évoque l'affiche n'est pas celle que l'on se représente en pensant aux contes de fées de Disney, ni même celle qui pique des colères ou des caprices. « La princesse, c'est celle qui rêve. Comme la diva, c'est celle qui chante vraiment avec la voix de Dieu », explique ainsi la chanteuse.

« De temps en temps, se raccrocher à la princesse avec beaucoup d'humour et avec cette espace naïf rempli de candeur, avec l'enfant en nous, la bambina en nous, je trouve que ça nous permet de déclarer : "Je vous emmerde, on n'est pas parfaites, on ne fait que des conneries des fois, on en crève nous aussi et on en crève parce qu'on oublie cette petite princesse" », poursuit Lara Fabian, vraisemblablement inspirée.

"De la philosophie de comptoir"

Après cette entrée en matière un peu inattendue, la chanteuse se met à discuter plus globalement de la vie avec Jean-Michel Zecca, mais celui-ci la prévient : « On ne va pas faire de la philosophie de comptoir ». Lara entre donc dans le vif du sujet et livre une analyse poussée : « Quand on comprend que le comment est plus intéressant que le où, c'est là que la vie prend toute sa saveur ». Et qui dit vie, dit famille, sujet suivant dans cette interview. Et la chanteuse d'évoquer son oncle, dont elle s'est inspirée pour son nom de scène. « Il était mon idole. Un grand artisan de la vie. Quelqu'un qui était capable de comprendre la bonté et la beauté d'une tomate », lance-t-elle. Jean-Michel Zecca, visiblement emporté par cette déferlante de sentiments, se lâche à son tour. « Je peux m'émerveiller et verser une larme devant une coeur-de-boeuf ! », avoue-t-il sans honte...

Et après son oncle, c'est de son père que Lara parle, s'aventurant cette fois sur le thème de l'astrologie ! « On est capricornes de père en fille dans cette famille. On est entourés dans ce multivers de tout ça. C'est pas juste dans l'invisible. Les étoiles, les astres existent. On est conditionnés par une foule de choses. Alors, certains très cartésiens sont en train en ce moment de faire un sourire à se déchirer la mandibule en m'écoutant », prédit Lara, très lucide à ce moment de l'interview.

« Cet intérêt pour l'astrologie, c'est votre côté Françoise Hardy ? » lui demande alors Jean-Michel Zecca. « Non non, c'est mon côté Lara, tout simplement », lui répond la chanteuse. Et après la vie, les tomates et la famille, Lara Fabian évoque enfin l'amour. « Parler d'amour, vous êtes tombé sur la cliente parfaite parce que je ne suis que ça et je ne peux faire que ça. Et n'en déplaise aux cyniques, il n'y a rien d'obsolète dans ce sentiment », conclut-elle. Pour aujourd'hui.