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Lana Del Rey, créature détonante pleine d'avenir

Par Steven BELLERY | Rédacteur
C’était probablement l’un des concerts les plus attendus de l’automne à Paris. Parce qu’avant même d’avoir sorti son premier album (en janvier chez nous), Lana Del Rey est un phénomène. Parce qu’avant même d’avoir dévoilé son deuxième single (seul "Video Games" a été envoyé aux radios), Lana Del Rey a rempli une salle parisienne en moins d’une heure. Parce qu'en quelques semaines, Lana Del Rey a créé un vrai buzz sur le net, il fallait être hier soir au Nouveau Casino de Paris pour la voir en chair et en os. Compte-rendu.


Rarement un concert au Nouveau Casino avait attiré autant de monde. Surtout dehors… où les déjà-fans de la new-yorkaise de 25 ans se pressaient dans l'espoir de dégoter une place au dernier moment. En vain, la petite salle du XIème arrondissement de la capitale était pleine à craquer quand vers 20h50, la jeune femme est apparue sur scène. Trois énormes ballons blancs remplis d'hélium pour seul décor. Ils serviront d'écrans aux centaines de vidéos vintage-hollywoodiennes tournées en Super 8 qui défileront tout au long du set de 40 minutes. Et oui 40 minutes seulement de concert.

Mais quel concert ! Le tour de chant débute par une intro musicale - un air classique - pendant lequel les quatre musiciens s'installent (une basse, une guitare électrique, une batterie, un synthé). Et soudain, Lana Del Rey apparait. Moulée dans une robe blanche très courte, les cheveux auburn détachés, elle attrape son micro-fil et entonne "China Doll". La voix est tendue, légèrement tremblotante. Mais le charme opère instantanément. Le regard hagard, on la croit presque perdue. « Hello hello, can you hear me, I can be your China Doll » chante-t-elle dans ce premier titre. Oh oui on t'entend Lana. La salle dévore des yeux la jeune femme qui se déplace à peine sur scène. « Don't make me feel sad » susurre l'américaine dans son deuxième morceau "Born To Die". Au dessus d'elle, les ballons reflètent de sublimes images d'une Amérique d'antan entre scènes de filmes cultes, drapeaux US et quartiers de Hollywood.

Lana Del Rey étonne, détonne, avec une voix pleine de nuance. Elle passe du très grave au très aigu en passant par l'enfantin. Une voix pas toujours en place et juste mais on la pardonne tant elle fascine. Certains diront qu'elle n'a aucune présence scénique, au contraire, elle dégage un magnétisme étourdissant malgré une timidité visible. Elle apparait à la fois habitée et absente, diva et petite fille. Et ça n'est qu'après l'excellent "Blue Jeans" (qui fait monter l'ambiance d'un cran) en version électrique qu'elle lancera un « Hello ! I'm so happy to be in Paris, one of my biggest inspiration ».

Suit le formidable titre "Radio" qui ferait un excellent single. Dans la salle on entend des « Lana I Love You. » La jeune femme sourit, hésite à répondre, lance des regards malicieux puis débute "Million Dollar Man". Un morceau plus jazzy accompagné d'un seul piano et de quelques accords de guitare. Un titre où elle parle, chuchote, casse les rythmes. Lana Del Rey veut montrer qu'elle a plus d'un tour dans son sac.

Entre les morceaux, elle ne parle quasiment pas ou le fait sans avoir le micro près de cette bouche si sensuelle (elle a juré dans "Libération" hier que ses lèvres étaient naturelles !). D'un simple « I love that one », elle introduit son désormais tube "Video Games". La salle hurle. Lana se ronge les ongles quelques secondes. Le titre fait l'effet escompté. Dans la salle on s'échange des regards, interloqué, par cette créature quasi possédée un instant et ailleurs celui d'après. Dans la deuxième partie du titre, elle déstructure le temps d'un couplet le rythme de son premier succès.

En guise de septième morceau, elle interprète "You Can Be The Boss", titre aux accents funks. Et termine son show par un langoureux "Off The Races". Ce fut court mais intense se dit-on. Loin d'être parfait mais tellement prometteur. Une formation accélérée pour celle qui sortira son premier album en début d'année. Elle lance un bisou bruyant, lâche un « See you soon », tourne les talons et s'engouffre dans les coulisses. On ne la verra plus. Pas de rappel. 38 minutes de concert. Une diva on vous dit !
Toute l'actualité de Lan Del Rey sur son site internet officiel et sa page Facebook.
Ecoutez et/ou téléchargez l'EP "Video Games" de Lana Del Rey.

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