mardi 29 septembre 2015 18:00
"La légende du roi Arthur" : 3 raisons de découvrir la comédie musicale de Dove Attia
Par
Julien GONCALVES
| Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Depuis le 17 septembre, "La Légende du roi Arthur", nouvelle comédie musicale de Dove Attia, se tient au Palais des Congrès de Paris avec Zaho et Florent Mothe dans les rôles titres.
Crédits photo : DR
1. Un show visuellement réussiC'est le constat immédiat dès les premiers tableaux : la production du "Roi Arthur" a particulièrement soigné ses décors et sa mise en scène. Merci Giuliano Peparini, déjà aux commandes de "1789, les amants de la Bastille" ! Sur scène, et ce durant plus de deux heures, les éléments évoluent en fonction des situations - la fameuse table ronde descend des airs, une barque s'ouvre en deux, l'imposante épée Excalibur trône lors du final - tandis que s'intègrent parfaitement sur un gigantesque écran les images animées d'un château ravagé par les flammes, d'une salle peuplée de squelettes, d'une forteresse flamboyante ou encore d'une mer éclairée par une immense lune. D'autant que les costumes, signés Frédéric Olivier, viennent renforcer l'impact visuel. Mention spéciale aux robes clinquantes de Zaho, dans le rôle de Morgane. 2. Des chansons variéesDova Attia l'a prouvé dans le passé sur ses précédentes comédies musicales, il sait allier paroles simples et refrains radiophoniques. Dans "Le Roi Arthur", si de nombreuses ballades peuplent la deuxième partie, les sonorités se veulent d'univers différents. On retrouve musique celtique et folk sur le single "Quelque chose de magique", sans doute la chanson la plus forte du spectacle, du R&B sur "Tu vas le payer", interprété par Zaho, essences rock et dubstep, pop radio friendly ("Au diable", single potentiel), folk fédératrice ("Promis c'est juré", un tube ?) ou carrément électro-folk ("Il est temps"). Mais que serait une comédie musicale sans ses ballades sirupeuses pour mettre en avant les relations amoureuses des personnages ? "Faire comme si", offerte par Camille Lou et Charlie Boisseau, devrait ravir les aficionados. Comme souvent, Dova Attia n'a pas lésiné sur les aigus comme peut en témoigner Florent Mothe sur "Si je te promets". 3. Une troupe énergiqueLe travail collectif mis en uvre sur "Le Roi Arthur" vient gommer les quelques maladresses du spectacle. En première ligne : les danseurs. Investis, énergiques, sculptés et nombreux, ils permettent souvent aux tableaux de prendre tout leur relief et de porter au passage les chansons. Des acrobates s'invitent même sur "Quelque chose de magique", en fond, suspendus dans les airs, derrière Florent Mothe et Camille Lou. Parmi la troupe, c'est véritablement Fabien Incardona, repéré dans "Rising Star", qui tire son épingle du jeu. Dans le rôle du méchant Méléagant, il impressionne dès le premier titre percutant "Advienne que pourra", après une - longue - introduction jouée qui met en place l'intrigue. Sa voix s'envole avec aisance dans des aigus périlleux. Aucune fausse note ! Camille Lou, elle, est irréprochable dans le premier acte, tandis que Zaho touche avec son empreinte vocale si particulière. A noter que le personnage Gauvain, campé par Thomas Ronzeau, apporte une touche d'humour, destinée uniquement aux plus jeunes.
Toute l'actualité de "La légende du Roi Athur" sur la page Facebook officielle.
Podcast |