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Kenza Farah : "Un artiste, ce n'est pas que des clashs"

Par Charles DECANT | Rédacteur
Il y a quelques jours, Kenza Farah faisait partie des artistes présents à Agadir pour le Concert pour la Tolérance, événement annuel organisé au Maroc et qui sera diffusé sur France 2 au moment des fêtes. L'occasion d'évoquer la situation actuelle mais aussi les projets de la chanteuse, son clash passé avec Léa Castel et sa participation à "Ice Show", qui démarre ce soir sur M6.
Crédits photo : LAGEL/M6
Propos recueillis par Charles Decant.

Tu participes régulièrement au Concert pour la Tolérance, mais en ce moment, on a l'impression que la tolérance ne fait que reculer... Ce n'est pas décourageant ?
C'est vrai que, malheureusement, c'est un débat qui n'a pas forcément lieu d'être. Moi, on m'a inculqué la tolérance depuis toute jeune. Ca devrait vraiment être quelque chose de naturel et de normal. Mais on est content d'être là, de participer à ce concert, il y a des milliers de personnes présentes. Et quand on connaît la situation actuelle en France, on est triste, on espère que ça va changer et on est prêt à prêter nos voix pour que ça évolue.

Le titre que tu chantes pour l'occasion, c'est "Obsesion" avec Lucenzo, qui figure sur la compilation "Tropical Family". Comment tu t'es retrouvée sur cet album ?
On m'a contactée pour participer au projet, on m'a proposée une liste de titres mais je ne trouvais pas forcément mon bonheur. Au final, j'avais ce titre en tête, qui à la base était prévu pour moi, pour mon prochain album. Et je leur ai proposé. Ils m'ont tout de suite dit "OK". J'ai appelé Lucenzo, il a adoré l'idée, vu qu'on est amis, on s'est retrouvé sur cet album. Je suis super contente, d'autant que ça a été un single, qu'il a été clippé, que ça a bien marché cet été.

C'était une évidence que ça allait marcher ?
Ah non, pas du tout ! C'est un titre que j'aimais vraiment depuis des années. Je l'avais dans un coin de ma tête, je voulais le reprendre, avec qui ou comment, je ne savais pas trop. Pour le coup, ça s'est fait vraiment naturellement. Et puis parfois, il y a des titres qui cartonnent quand ils sortent et qui ne marchent pas quand ils sont repris. Je pense que c'était juste le bon moment et le bon projet.

Regardez le clip de Kenza Farah et Lucenzo, "Obsesión" :



Quel regard tu portes sur la multiplication de ces projets ? "Tropical Family", "Génération Goldman", "Forever Gentlemen", "We Love Disney"... D'un côté, les gens se plaignent qu'il n'y ait que des albums de reprises, mais de l'autre ils n'achètent que ça...
Pour ma part, je ne suis pas dans une optique de reprises, de faire dix reprises. C'est une des premières que je fais. Je suis assez active, j'écris mes textes, j'ai fait quatre albums... On entend un peu "Ils n'ont plus d'inspiration, ils font des reprises" mais je pense que c'est faux. Moi je prépare mon cinquième album, je fais des albums tous les deux ans, voire moins. C'est juste une expérience unique pour moi, et qui permet à la nouvelle génération de découvrir des titres qu'ils ne connaissaient pas forcément et ensuite d'être curieux et de redécouvrir les anciens titres. Je pense notamment à "Génération Goldman". Je n'y ai pas participé mais je trouve ça très bien, pour moi ce n'est pas piller un artiste ou le patrimoine français. Au contraire, c'est redonner vie, refaire découvrir à la nouvelle génération, tout en apportant sa touche à une oeuvre, sans aller dans le copier/coller. Il y a de la recherche et beaucoup de duos surprenants, comme Lucenzo et moi.

Ca permet aussi de te donner un peu d'actualité avant la sortie de ton cinquième album, tout comme ta participation à "Ice Show" sur M6. On va te voir pendant quelques semaines a priori... Comment tu t'es décidée à participer à une émission comme celle-là ?
C'est vrai que "Obsesion" a été un tremplin à la fin de l'exploitation de mon quatrième album, après le succès du titre "Coup de coeur". J'ai eu cette chance, et bien sûr c'est aussi un outil promotionnel, c'est très bien et on ne va pas se mentir. "Ice Show", on me l'a proposé un peu après. C'est vrai que c'est un pari un peu fou. On pourrait penser qu'il n'y a pas de rapport entre le patinage et la chanson mais pour moi, en tant que femme et artiste un peu introvertie, je pense que ça va beaucoup m'aider à m'ouvrir, à me lâcher, à me découvrir dans une autre discipline que celle que j'ai l'habitude de faire depuis des années. Et j'ai accepté parce que c'est un mélange de sport, de danse, que c'est très artistique. Quand on m'a proposé l'émission, on m'a présenté des superbes tableaux, c'est encadré par l'équipe de "Holiday on Ice", et moi le show, c'est ce qui me plaît.

Découvrez la nouvelle bande-annonce de "Ice Show", ce soir sur M6 à 20h50 :



Tu as énormément d'actu, tu as beaucoup de projets, et ça tranche un peu avec la fin de l'année dernière qui a été compliquée. Tu avais annoncé ton envie de tout arrêter, avant de changer d'avis... Il y avait énormément de négativité... C'est loin derrière toi, maintenant ?
Oui, c'est loin derrière moi. Je pense qu'en tant qu'artiste et qu'en tant qu'être humain, il y a des hauts et des bas. Après, c'est vrai que je suis quelqu'un qui prend les choses à coeur donc parfois, je m'exprime sur certaines choses puis je regrette. En tout cas, c'est un mal pour un bien. Je retiens surtout le soutien du public et quand je pèse le pour et le contre, il y a beaucoup plus de belles choses que de choses mauvaises dans ma carrière donc je suis très contente, c'est pour ça que je continue à m'éclater. Mon cinquième album est pratiquement terminé et il arrivera début 2014, donc tout ça est bien derrière moi.

Un artiste, ce n'est pas que des clashs, c'est aussi beaucoup de travail
Quand on voit ces rappeurs comme Rohff, Booba ou La Fouine, dont la communication est basée autant - voire plus - sur les clashs que sur leur musique, ce n'est pas quelque chose que tu souhaites faire, si ?
Ce n'est pas quelque chose que je souhaite faire, non. Après, en tant qu'artiste et qu'être humain, comme je l'ai dit, parfois il y a des choses qu'on ne contrôle pas, des choses qu'on dit et qu'on peut regretter. On a tous un caractère, des égos, et c'est parfois difficile de faire la part des choses. Et quand ça se mêle à la musique et aux médias, c'est compliqué. Après, ça reste des artistes à part entière, qui font des albums et qui ne vivent pas que sur les clashs. Je pense qu'il faut surtout retenir le positif, leurs performances scéniques et musicales. Il n'y a pas que ça. Un artiste, ce n'est pas que des clashs, c'est aussi beaucoup de travail. Je compare un peu les artistes à des éponges : on absorbe, on absorbe et parfois, on est plein, et ça explose.

Tu parles de travail, est-ce que tu peux en dire un peu plus sur ce cinquième album sur lequel tu as presque fini de travailler ?
Bien sûr ! Il s'appellera "Karismatik", il devrait sortir au premier trimestre 2014. C'est un album avec beaucoup d'influences : pop, hip-hop, R&B, un peu orientales... J'aurais pu choisir un titre plus lisse, plus ouvert, plus large, mais j'ai voulu trancher après cinq albums avec ce titre parce que ça représente et ça englobe tous les albums précédents. Karismatik, c'est le premier label qui m'a découverte et avec lequel je travaille depuis toutes ces années. Et je n'avais pas envie de faire l'album de la maturité, juste d'être moi-même et de proposer un vrai retour au hip-hop, même si on m'attend sur quelque chose de plus ouvert après "4 Love".
Pour plus d'informations, visitez le site officiel de Kenza Farah et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez "4 Love" sur Pure Charts.

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