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Katy Perry à Paris : un concert délirant et extravagant à l'extrême

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Katy Perry était en concert à Paris pour deux représentations exceptionnelles de son "Witness : The Tour". L'occasion pour la popstar de nous en mettre plein la vue, armée d'une scénographie impressionnante, de tubes addictifs et d'une énergie à toute épreuve. Pure Charts y était !
Crédits photo : Bestimage
Il est 21h20 quand Katy Perry entre enfin en scène. L'AccorHotels Arena est complet pour sa deuxième date parisienne du "Witness : The Tour". Et dès les premières secondes, le ton est donné. Plusieurs écrans forment un oeil géant. « Big brother is watching you ». L'iris nous emmène alors dans le système solaire de la popstar, où plusieurs planètes gravitent. Car de l'imagination, elle en a à revendre ! La qualité de l'image est incroyable, la musique assourdissante, les guitares grondent, les couleurs crépitent : l'épopée s'annonce grandiose. Sous un déluge de fumée, l'écran circulaire du milieu se sépare en deux pour faire apparaître Katy Perry juchée sur une étoile en plexiglas, dans une combinaison rouge scintillante très Kylie Minogue. Résonnent alors quelques bribes du titre "Witness", sous les cris du public. Le constat est clair : le chemin parcouru par la fille de pasteur depuis ses débuts est impressionnant.

Tubes à la pelle, tableaux vertigineux


Et ça ne fait que commencer ! Sur "Roulette", l'un des meilleurs titres de son dernier album "Witness", Katy Perry s'amuse avec deux dès géants, d'où sortent les jambes de ses danseurs, sous une pluie de confettis. Des marionnettes géantes débarquent sur scène tandis que les danseuses exécutent leur chorégraphie une télévision sur la tête sur "Chained to the Rhythm", ambiance pop californienne pour "Hot N Cold" et ses flamants roses articulés, superbe tableau pop art girly et pas de danse avec Left Shark pour "California Gurls", une bouche monumentale (et impressionnante) s'agite au-dessus de la scène pour "I Kissed A Girl" avant que Katy Perry grimpe dans les airs, d'énormes roses épineuses s'invitent sur l'avancée de scène pour "Déjà vu" (avant un show de pole dance par un homme), un acrobate se tord sur une boule lumineuse entre deux chansons, Katy Perry traverse la salle dans les airs, assise sur une réplique de Jupiter, une guitare à la main pour un moment intimiste... Vous l'aurez compris, la chanteuse n'a pas lésiné sur les moyens ! Peut-être un peu trop d'ailleurs.

Face à cette débauche de couleurs, d'éléments de décor, de chorégraphies, d'effets pyrotechniques, de lasers et d'énergie à revendre, le spectateur n'a pas une minute de répit. Katy Perry, plus à l'aise vocalement qu'on ne le dit, même si certaines fausses notes se glissent ici et là, assure en live, et ne se relâche jamais. Véritable machine de guerre, la popstar semble parfois subir ce mastodonte dont elle est la créatrice. Comme lors de "California Gurls", où elle nous embarque dans les années 70's, en grimpant sur une poutre jaune fluo, accompagnée de ses "queens". Mais Katy Perry, pétillante et friendly, crée le lien facilement avec son public, imitant sa mère qui parle français, prenant le temps de discuter avec ses fans ou en se moquant gentiment de notre image auprès des étrangers. Une star mondiale à l'aise dans ses baskets, qui cultive son côté girl next door.

La folie des grandeurs !


Pour proposer un show aussi extravagant mais cohérent, Katy Perry a eu d'ailleurs envie de réorchestrer certains de ses plus grands tubes, afin qu'ils collent avec l'esprit de son dernier album. Et c'est là le seul vrai point noir de ce "Witness The Tour". Avec leurs arrangements rock ou pop 70's, ses succès implacables et rafraîchissants perdent globalement de leur effet. En début de concert, "Dark Horse", sans mise en scène, n'est absolument pas mis en valeur, "Chained to the Rhythm" se retrouve alourdi par une scénographie inquiétante en contradiction avec ses sonorités pop, l'explosif "Teenage Dream" tombe à plat à cause d'une chorégraphie ralentie malgré un tableau sublime et plein de couleurs, "Part of Me" est littéralement massacré alors que Katy Perry nous embarque dans un magnifique jeu d'arcades géant (une baguette à la main, évidemment !). Avec ses plantes carnivores et ses servantes SM, "Bon Appétit" souffre d'une proposition artistique à l'opposé de ce qu'on en attendait. Mais les titres sont tellement forts, leur âme tellement catchy et le public les connaît tellement par coeur, que personne ne boude son plaisir.

Durant 2h15 sans temps morts, le concert de Katy Perry est rythmé de moments forts ! Aidé par un décor malin (les plateformes en mouvement), une chorégraphie étincelante et une effusion de couleurs flashy, "California Gurls" se révèle être un vrai moment de plaisir et de fête. Sombre et électrisant, le percutant "ET" trône comme l'un des tableaux les plus intenses du show. Pour son grand final, Katy Perry, en tenue de sport sexy, s'envole sur un énorme panier de basket, entourée de grosses balles et de danseurs pour "Swish Swish". Quelle claque ! Elle fait alors monter un fan sur scène pour disputer avec lui un match. Et c'est lui qui gagne ! Après lui avoir offert une casquette "Winner" et avoir pris quelques selfies avec lui, la popstar clôt son show toujours dans la démesure avec "Roar", et une gigantesque tête de lion dans les airs, et enfin l'explosif "Firework", repris en choeur avant un florilège de feux d'artifice et de confettis. Le point final grandiloquent et jouissif d'un spectacle d'une créativité folle mais dévoré parfois par sa folie des grandeurs.


Toute l'actualité de Katy Perry sur son site internet officiel et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez l'album "Witness" de Katy Perry sur Pure Charts.

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