Justin Timberlake

Crédits photo : Capture d'écran YouTube
Justin Timberlake veut frapper un grand coup avec "Man of the Woods". Quatre ans après le succès de "The 20/20 Experience", l'artiste américain dévoilera son sixième album le 2 février, soit deux jours avant qu'il enflamme le Super Bowl lors d'un grand show retransmis dans le monde entier. Un projet concocté avec Timbaland, Alicia Keys, Danja, le hitmaker Max Martin, Chris Stapleton et les Neptunes, l'équipe de Pharrell Williams, qu'il dit inspiré par ses terres natales de Memphis, dans le Tennessee. « Je ne dirais pas que je suis en train de faire un album country, mais je ne dirais pas non plus que je suis en train de faire un album R&B. Mais j'ai grandi à un endroit en Amérique qui était à deux heures de la capitale du monde de la musique country, la maison du blues, là où le rock and roll américain est né » a-t-il confié en amont, s'amusant à brouiller les pistes quant à la direction musicale du disque. Car si le teaser de "Man of the Woods" et sa pochette très Nature & découvertes ont laissé entendre qu'une touche folk et country se dégagerait de l'ensemble, le premier extrait, "Filthy", a pris le public à contre-pied avec ses effusions électro-rock. Et ce n'est pas le deuxième qui y permettra d'y voir plus clair !

Donald Trump en ligne de mire

Justin Timberlake l'a promis, quatre des 16 chansons de "Man of the Woods" seront dévoilées avant la parution dans les bacs de l'album, à travers quatre clips réalisés par quatre metteurs en scène différents. Après s'être pris pour Steve Jobs dans "Filthy", le chanteur de 36 ans passe à l'offensive avec "Supplies", un titre mélangeant beats urbains et guitare acoustique dont le clip est construit comme une violente charge contre les dérives de l'Amérique de Donald Trump. La réalisation de Dave Meyers ("Swish Swish", "Havana") n'épargne personne dès son introduction. Hypnotisé par un mur d'écrans, Justin Timberlake découvre des images du mouvement Black Lives Matter, de la Marche des femmes, des protestations anti-Trump, du producteur hollywoodien Harvey Weinstein, à l'origine d'un scandale sans précédent, de l'acteur Kevin Spacey, du mouvement "Me too" etc.

Au fur et à mesure, le monde qui l'entoure devient de plus en plus apocalyptique. Par des visions surréalistes, Justin Timberlake égratigne les partisans du port d'armes, les suprématistes blancs, les hommes d'affaires et les fanatiques religieux avant de tomber dans les bras de l'actrice et chanteuse mexicaine Eiza González Reyna - un choix qui, vu le contexte actuel, n'est pas anodin. Le clip s'achève par une vision cauchemardesque à la Mad Max : un monde en ruine, balayé par la poussière et la pollution. « Wake up ! » hurle alors un petit garçon...

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